Dans un recours en justice déposé par un cabinet de conseil en Fiscalité Internationale et spécialisé dans la procédure de Régularisation Fiscale, à l’encontre du contrôleur des banques et de 16 banques, il est mentionné que la banque Hapoalim demande une déclaration d’un expert-comptable ou d’un avocat du pays d’origine. Celle-ci devant attester que leur compte en Israël fait l’objet d’une déclaration à l’étranger, et parallèlement bloque le compte jusqu’à obtention de l’attestation. Le demandeur affirme que : « les banques agissent pour le compte des autorités fiscales étrangères »
La banque Hapoalim bloque les comptes des nouveaux immigrants, principalement français, jusqu’à ce qu’ils lui présentent une déclaration d’un expert-comptable ou d’un avocat de leur pays d’origine selon laquelle leur compte en Israël est déclaré aux autorités du pays d’où ils viennent. Tel est le recours en justice que le cabinet a déposé hier (mercredi) auprès du tribunal de district de Jérusalem contre Mme Hedva Bar (Superviseur des Banques), et contre 16 banques.
Le recours a été déposé par le cabinet N.C. Natco Consulting Ltd., spécialisé dans le conseil en Fiscalité Internationale et les procédures de Régularisation Fiscale pour les nouveaux immigrants, la plupart français. Selon le recours, le cabinet représente le Ministère de l’Intégration auprès des nouveaux immigrants. Dans le cadre du recours, le cabinet demande d’ordonner à la banque d’Israël de publier les procédures et les principes d’application des ordonnances de l’autorité fiscale pour l’exécution de l’accord CRS (Common Reporting Standard), entrées en vigueur en février de cette année. En outre, ce cabinet demande que soit délivrée une injonction temporaire qui ordonnera de geler le transfert de renseignements aux autorités étrangères, jusqu’à ce que le recours soit tranché.
L’accord CRS permet l’échange de renseignements entre les autorités fiscales internationales. D’après les ordonnances, les organismes financiers, tels que des banques, sont tenus de transmettre à l’autorité fiscale des informations concernant les comptes des résidents étrangers qu’ils gèrent. L’Autorité fiscale israélienne transfère ces renseignements de manière confidentielle, aux autorités étrangères de 54 pays signataires de cet accord. L’Autorité quant à elle reçoit des renseignements similaires des autorités qui ont signé l’accord avec elle.
Dans le recours, il est indiqué que depuis l’entrée en vigueur des ordonnances, chaque banque agit comme bon lui semble, et transmet les renseignements sans aucune formation ni supervision. L’argument du CEO de N.C. Natco, Natanel Cohen, expert-comptable, repose sur le fait que depuis l’entrée en vigueur des ordonnances, un certain « chaos » prédomine.
Par exemple, Natanel Cohen décrit un cas pour lequel le cabinet a contacté l’agence de la Mizrahi Tefahot de Raanana et les agences d’autres banques. Regardez l’interview donnée sur I24News .
Il a demandé si la banque transmettait des informations concernant l’année 2017 ou 2018, si ses clients figuraient sur la liste des « résidents étrangers », comment elle déterminait le statut de « résident étranger », et si la banque avait l’intention de les déclarer à l’autorité fiscale étrangère. Les réponses données, indique-t-il, étaient différentes et contradictoires.
Mais selon les propos de Natanel Cohen, le principal problème auquel se heurtent ses clients est que « les banques bloquent les comptes bancaires des clients à leur discrétion ». Il décrit un cas dans lequel une agence de la banque Hapoalim a décidé d’exiger d’un client du cabinet « une lettre d’un expert-comptable ou d’un avocat fiscal du pays étranger attestant que le compte bancaire du client est déclaré dans le pays étranger ».
Selon Natanel Cohen, bien que cette exigence ne soit pas conforme aux ordonnances sur la déclaration de l’impôt sur le revenu, la banque a décidé d’agir sans aucune habilitation « pour le compte des autorités fiscales étrangères ». La banque Hapoalim a bloqué leur compte bancaire jusqu’à ce que le cabinet fournisse au client la déclaration qu’elle avait exigée. « Le compte bancaire est resté bloqué, et il n’y a ni entrée ni sortie du compte. Est-ce que les ordonnances le permettent ? La réponse est un non catégorique. »
La réaction de la banque d’Israël a été : « Nous ne pouvons pas tenir compte du recours puisque nous ne l’avons pas reçu. »
La banque Hapoalim a indiqué : « La banque agit conformément à la loi concernant les déclarations relatives aux comptes des résidents étrangers. La banque n’a pas encore reçu le recours mentionné dans le reportage. Si nous le recevons, la banque y répondra auprès du tribunal compétent.
Recours pour la suspension des ordonnances de l’autorité fiscale aux banques
Un cabinet de conseil en Fiscalité Internationale et spécialisé dans la procédure de Régularisation Fiscale, principalement pour des immigrants de France, indique qu’un certain chaos prédomine et demande au tribunal d’ordonner la mise en œuvre de principes uniformes et clairs.
Le cabinet N.C. Natco Consulting Ltd. affirme que les banques n’appliquent pas les ordonnances de l’autorité fiscale concernant le transfert des informations financières des résidents étrangers aux administrations fiscales de leur pays de résidence. Selon lui, il faut exiger que le contrôleur des banques ordonne aux banques de déterminer des procédures claires et en bonne et due forme, organise des formations pour leurs employés, supervise l’application des procédures et protège la vie privée des clients.
Le cabinet s’occupe de fiscalité internationale et de procédure de régularisation fiscale pour des clients, dont la majorité sont des immigrants de France. Il demande (10/07/19) au tribunal de district de Jérusalem d’envoyer une telle directive au contrôleur ou aux banques elles-mêmes (avec l’approbation du contrôleur). Selon lui, après la publication des ordonnances du mois de février de cette année, un chaos s’est produit et chaque banque a adopté une approche différente quant à leur application; il existe également des différences entre diverses agences d’une même banque.
En outre, il a été invoqué que les employés des banques ignoraient les ordonnances et ne les comprenaient pas, aucune formation ne leur a été fournie, les principes et directives n’ont pas été fixés pour leur application, et s’ils l’ont été, les employés n’en ont pas connaissance et ni le grand public. Par conséquent, le cabinet- conseil requiert d’ordonner l’introduction d’un ordre et d’une méthode dans ce domaine et, d’ici là, de geler l’application des ordonnances par les banques.
Le cabinet explique que dans la situation actuelle, lui et ses clients subissent un grave préjudice. Le recours judiciaire a été déposé par Maître Orly Tal et les réponses du contrôle bancaire et des banques n’ont pas encore été soumises.
Source (traduit de l’hébreu) : https://www.news1.co.il/Archive/001-D-415512-00.html
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