La fête de Yitro aura lieu au Mishkan conformément à la tradition des Juifs de Tunisie.
Tout le monde connaît la Mimouna, mais qu’en est-il de la coutume sacrée du repas de Yitro ?
Tout comme chaque nation a ses propres moments de retrouvailles et de joie, chaque communauté a ses coutumes, qui sont devenues, avec le temps, un « motif de célébration » pour le peuple juif.
Le plus important de ces moments est, bien sûr, la fête de Mimouna, originaire du Maroc, mais la semaine prochaine, ils liront dans les synagogues le parasha de Yitro: il n’y a qu’un repas, qui au fil du temps est devenu un véritable festival – dans le cadre de la production d’événements pour la plupart des habitants, notamment des spectacles musicaux et folkloriques : En Tunisie, en Afrique du Nord.
Un peu d’histoire :
Il existe une coutume juive pensée par tous comme tunisienne et constantinoise de célébrer la fête des garçons, le jeudi soir de la semaine de la Paracha Yitro.
Au menu : poulet ou coquelet rôti, bouillon de poule pour certains, Minina ou Méguina qui n’est autre qu’une grosse omelette, pâtisseries et pièce montée avec ses choux à la crème caramélisés etc. Mais connaissons-nous réellement l’origine de cette célébration et n’est-elle propre qu’aux seuls juifs d’une région géographique en particulier ?
Afin de répondre à ces questions, voyons ensemble quelques points importants constituant l’historique de cette coutume :
L’origine la plus connue de cet usage est l’histoire d’une grave épidémie de jaunisse ayant sévi en Tunisie et à ses frontières au début du 19ème siècle, qui aurait infecté les petits garçons en mettant leurs jours en danger. Rabbi Its’hak ‘Haï Taïeb Lo Met (1743-1837 de l’ère vulgaire), pour contrecarrer la pandémie, demanda de faire boire aux enfants des bouillons de pigeons et de placer un pigeon vivant sur le ventre des enfants malades.Par ce dernier procédé, la jaunisse fut transmise du foie des enfants vers celui des pigeons qui moururent à la place des chérubins. La contagion aurait été éradiquée la veille de Chabbath Yitro…
Depuis, chaque année, en signe de reconnaissance, les juifs de Tunisie et certains constantinois à cette occasion ont eu pour coutume de célébrer ce miracle en dressant une belle table en vue d’une Séoudat Hodaa (repas de remerciement), dégustant bouillons et rôtis de pigeons, pâtisseries (yoyo), Minina et pièce montée. De nos jours, les pigeons étant malades, ils ont été remplacés par les poulets.
Cependant, aucune trace écrite de cette histoire n’a été rapportée par les Rabbanim de l’époque. Cela dit, selon les historiens, il subsisterait plusieurs traces de l’existence d’épidémies de diphtérie avec croup et jaunisse durant cette période, mais sans en faire le détail exact.
En Israël, chaque occasion de célébrer une coutume est accueillie à bras ouverts. C’est aussi l’occasion de parler de la ville d’Ashdod : la soirée de la Mimouna à Ashdod est devenue un événement marquant revêtant une autre dimension importante. Yechiel Lasri a instauré a cette occasion des conférences importantes et enrichissantes relatant l’histoire des communautés marocaine et nord-africaine par le biais de conférenciers éminents du monde universitaire israélien. Il en est de même pour la fête d’Yitro à Ashdod, produite par la municipalité d’Ashdod et la Société municipale pour la culture et les loisirs.
Mardi 22.1.1930 à 20h30 (ouverture des portes à partir de 19h30) nous fêterons Yitro grace à la municipalité d’Ashdod et au service municipal de la culture et des loisirs lors d’une cérémonie en l’honneur de la communauté tunisienne, le jour de la fête, en présence du maire, M. Yehiel Lasri.
Au programme : Un spectacle musical composé d’un orchestre de 12 musiciens, des rafraîchissements seront servis sur place, le nombre de places est limité.
Mishkan : Derech Eretz 1, Ashdod. Pour informations et réservations: 08-9568111