« Les Français sont nos frères. Nous avons compris qu’ils avaient besoin d’aide – et nous nous en sommes occupés, » a déclaré le ministre de l’Éducation.
Au vu des statistiques négatives concernant la faible intégration des jeunes olim (immigrants) français des dix dernières années, le ministre de l’Education Naftali Bennett a lancé mercredi un nouveau projet intitulé « Feel at Home » [Vous êtes chez vous], lit-on dans un communiqué.
Le nouveau programme apporte, pour la première fois, une réponse spécifique et ciblée aux besoins spécifiques des enfants et des jeunes olim de France, dans le but d’accroître et de faciliter leur intégration dans la société israélienne, poursuit le communiqué.
Le projet met l’accent sur les activités d’intégration avec les enfants nés en Israël, qui comprennent la participation à des activités extra-scolaires, des projets de promotion du leadership et des centres d’enrichissement des études.
Le programme, qui a été développé en coopération avec l’organisation Qualita, fonctionnera dans les centres communautaires des trois villes principales avec la plus grande population d’immigrants de France : Jérusalem, Netanya et Ashdod.
Le programme « Feel at Home » comprend :
- Contribution à l’organisation d’une activité extrascolaire pour chaque enfant Ole du primaire ;
- Désignation d’un coordinateur attitré dans chaque collectivité locale pour les Olim de France ;
- Accroître et allouer des ressources pour l’intégration de la jeunesse française dans un mouvement local de jeunesse pour les enfants du secondaire ;
- Contribution aux centres d’apprentissage pour renforcer et approfondir les capacités des élèves à s’adapter à un nouvel environnement scolaire ;
- Activités visant à promouvoir le leadership social chez les jeunes dans le cadre du programme SHAKEL pour les jeunes au collège.
« Les familles d’Olim de France sont inséparables de la société israélienne et nous devons faire en sorte qu’il soit aussi facile que possible de les intégrer dans la communauté. Le ministère de l’Éducation permet à nos centres communautaires de l’Association des centres communautaires d’Israël de se concentrer sur les besoins de cette population unique en son genre en les intégrant dans les mouvements de jeunesse, les activités sociales, les groupes désignés et les centres d’apprentissage – avec les jeunes nés en Israël, et en créant un filet de sécurité social et communautaire pour les enfants et leurs parents, » a déclaré Aviad Friedman, président de l’Association des centres communautaires.« Les Français sont nos frères, et ils sont une partie importante de la mosaïque de la société israélienne, et nous devons les aider à faire face aux défis que représente le passage de la France à Israël, et c’est exactement ce que nous faisons. L’alya en Israël est l’essence du sionisme. Ce sont des gens qui ont choisi d’émigrer de chez eux et de recommencer à zéro dans la maison de tous les Juifs du monde – l’État d’Israël. Ce nouveau programme facilitera l’adaptation et la construction d’une nouvelle routine pour une famille française en Israël. En ma qualité de ministre de l’Education et de ministre des Affaires de la diaspora, je considère le renforcement des liens avec les Juifs du monde entier comme une mission nationale, dans laquelle il est extrêmement important de tendre la main à nos frères et sœurs qui choisissent de rejoindre la société israélienne. Je tiens à remercier l’organisation Qualita qui m’a informé de ce problème et qui, avec nos partenaires de l’Association des centres communautaires israéliens (Matnasim), a formulé le meilleur plan pour tous les Olim de France. La clé était d’identifier le besoin et, au lieu de l’éviter, d’y répondre simplement. C’est important pour le public français et israélien, nous sommes une seule famille, » a déclaré le ministre de l’Education Naftali Bennett.
« Le succès de l’intégration des immigrants français en Israël est particulièrement vital étant donné l’intention déclarée par environ 200 000 Juifs français – environ 43 % de la communauté juive française – de leur désir d’immigrer en Israël, » a conclu Kandel. « Lorsqu’ils immigrent en Israël, au-delà des difficultés et des défis de l’adaptation linguistique et culturelle, les étudiants Oleh de France et leurs familles sont confrontés à de nombreux défis éducatifs. A l’âge de l’obtention du diplôme d’études secondaires, la situation est bien sûr plus délicate. A cet âge, les jeunes sont confrontés à des problèmes d’identité, des problèmes de statut social, et ce que l’on appelle dans l’argot scolaire ‘accepté’. J’espère et je crois que le nouveau projet que nous avons créé avec le ministère de l’Éducation et l’Association israélienne des centres communautaires apportera un réel changement et améliorera considérablement l’intégration en Israël de la jeunesse française, grâce à des projets qui rassemblent les sabras et les olim, qui les préparent aux activités de l’armée, d’éducation et de renforcement émotionnel, afin de les intégrer dans la société israélienne. Cette année, le programme s’adressera à quelque 2 000 jeunes et enfants, qui constituent environ 80 % de la population cible des Olim français qui éprouvent des difficultés d’intégration. Cela s’inscrit dans un contexte de disparité des horaires scolaires entre la France et Israël, un taux d’abandon scolaire relativement élevé dans une école de jeunes français, et un complexe qui touche aux questions familiales et professionnelles, où dans une proportion significative des familles, un parent travaille encore en France, » a déclaré Ariel Kandel, directeur de Qualita.
Source : www.timesofisrael.com