PARASHAT BERESHITH 2018 – shabbat du 06-10-18- horaires Ashdod 17 h 51 – 18 h 57

LE PREMIER GRAND HOMME

Adam, le premier homme de l’Univers est décrit et, nous l’imaginons, comme un homme de notre genre bien qu’en fait, nous n’ayons rien de commun avec lui car, d’après les sources qui le décrivent il était de très très grande taille et, c’est par la suite, lorsque le Créateur le chassa du Jardin d’Eden, que l’homme se vit « réduit » aux dimensions que nous connaissons.

De plus, Adam naquit de l’œuvre divine, il vit le jour étant à l’âge adulte sachant déjà marcher, parler etc…. Il était doté d’une intelligence supérieure à celle des Anges, la preuve en est, nous confie le Midrash, est que le Maître de l’Univers n’a donné le soin de nommer toutes les créations d’HaShem qu’à Adam !!!!

En fait, LE véritable HOMME de l’humanité ne fut pas Adam ni même ses fils mais les fils de ses fils et certains même ne comptent comme hommes véritables les arrières petits-enfants d’Adam qui, eux, sont véritablement nés d’hommes fils d’hommes étant donné qu’Abel et Caïn n’étaient nés que d’êtres créés entièrement par le divin.

En créant Adam, qui servira de « moule » au genre humain, dans Sa Sagesse infinie, HaShem prit de la terre (poussière) des quatre « coins » de la Terre de manière à ce qu’aucun être humain ne puisse se croire supérieur à un autre et que l’homme puisse, au moment de « rejoindre ses pères », être enterré dans un endroit quelconque sans se retrouver étranger !

Le midrash (Pirké déRabbi Eliezer) rapporte que lorsqu’HaShem a montré à Adam toute la Création, l’homme prononça les mots d’admiration suivants : « ma rabou maâssékha HaShem koulam behokhma âssita » (que Tes œuvres sont merveilleuses, Tu les as toutes faites avec sagesse) מה רבו מעשיך ה’ כולם  בחכמה עשית… C’est aussi Adam qui a « nommé » HaShem s’il est possible de s’exprimer ainsi ! Adam a ordonné à tous les êtres vivants : « venez avec moi et nous vêtirons HaShem de Gloire et de Magnificence » et tous ont proclamé : (Psaume 93,1) ה’ מלך גאות לבש לבש ה’ עוז התאזר אף תיכון תבל בל תימוט (HaShem mélekh guéouth lavesh, lavash HaShem ôz hit’azar af tikone tevel bal timot’) L’Eternel règne! Il est revêtu de majesté; l’Eternel se revêt, se ceint de puissance. Aussi [par lui] l’univers est stable et ne vacille point.

Les rabbins du Talmud expriment leur émerveillement sur la création d’Adam en avertissant les générations à venir du fait qu’il est impossible au cerveau humain de comprendre quelle est l’essence du premier homme que D a créé ! Le Rav Dessler lui-même décrivit ainsi la partie la plus basse de ce premier être humain créé et sorti des « mains » de D : les talons d’Adam ressemblaient à des soleils tant ils resplendissaient. C’est d’ailleurs, en souvenir du fait qu’avant « la faute » le corps humain était recouvert d’une sorte d’écaille luisante, que, lors de la havdala, nous regardons nos ongles pour y apercevoir à nouveau l’éclat de la lumière puisque celui-ci a disparu.

Rashi et même le Rambam (Maïmonide) ont affirmé que lorsqu’Adam fut créé, le mauvais penchant n’existait pas (yetser harâ). Ce dernier apparut après la faute puisque l’homme, dès lors, sut différencier le bien du mal nous enseignent les Hazal.

Le yetser harâ (le mauvais penchant) est entré en nous et fait partie intégrante de nous, enseignent Hazal et Rambamet, le yetser hatov (le bon penchant) apparaît comme un agent extérieur qui tente à chaque fois de nous convaincre de ne pas fauter. Adam avait le choix, le libre arbitre.

Hazal, sans trop détailler toutefois, déclarent (massekhet shabbat) que le serpent a « pollué » Hava (Eve) lorsqu’il s’approcha d’elle pour l’influencer et l’entraîner à désobéir à l’ordre divin qu’Adam lui avait transmis. On ne peut savoir ce à quoi ils font allusion en parlant de « pollution » mais ce que nous savons grâce au même traité de shabbat, c’est, que cette « pollution » dura jusqu’au moment où les Enfants de Jacob ont atteint le Mont Sinaï pour y recevoir la Torah et la punition due à la faute d’Adam et Eve s’annula. Mais, malheureusement, eut lieu alors la faute commise du veau d’or ce qui donna lieu à une autre punition.

Les Sages du Talmud concluent de ces faits que les deux fautes (celle d’Adam et Eve et celle du veau d’or sont de même importance bien que la faute du veau d’or concerne la faute d’idolâtrie mais, en fait, le motif caché sous ces deux fautes est le manque de confiance en soi et en sa propre valeur laissant au « beau parleur » le bénéfice du doute en le laissant remporter la partie ainsi, le serpent par son persiflage convainc Eve puis Adam de ne pas attacher d’importance à l’interdiction divine. En fait, pour être certain qu’Eve ne mangerait pas du fruit de l’arbre de la connaissance, il y ajouta un interdit : ne pas, même, toucher le fruit. Le serpent s’attacha à cet interdit-là et trompa Eve : touche le fruit et tu ne mourras pas et, en touchant, elle ne mourut pas c’est ainsi que s’exprime le Arizal sur l’explication et la comparaison des fautes évoquées ici. De même, les enfants d’Israël donnèrent leur or en se laissant facilement convaincre de l’abandon de Moïse………

La faute du veau d’or dura jusqu’à la construction du mishkan.

Le serpent qui a médit sur le Créateur et a entraîné un doute dans le comportement d’Adam et Eve a été puni puisque dès ce moment il rampe mais, sa peau porte la marque de sa médisance : les tâches que présente sa peau (tout comme les tâches de tsaraât –lèpre- que l’on voyait sur les maisons, les vêtements ou les personnes).

Caroline Elishéva REBOUH

 

 

 

 

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