Psychologue – Psychothérapeute
Le voyage peut être un outil puissant pour le développement personnel. Il est bénéfique car il aide à savoir d’où soi même nous venons ou quelle est notre identité en terme d’appartenance à un pays ou un peuple.
Voyager pour la psychologie :
Partir loin nous confronte à des cultures différentes et à des modes de vie différents des nôtres. Se couper totalement de notre routine nous aide à nous remettre en question en nous permettant des temps de réflexion. Si nous cherchons une meilleure version de nous même. Il est essentiel de prendre du recul pour pouvoir évaluer nos forces, nos faiblesses et nos limites. Aussi partir dans un endroit inconnu nous révèle qui nous sommes vraiment.
Le voyage permet de s’ouvrir à des autres si différents de nous. En effet nous pouvons nous découvrir timides, plus confiants, plus ouverts, plus amicaux ou plus prudents que nous le pensions jusqu’alors. Grace à la perte de nos repères nous arrivons à vivre pleinement le présent loin de nos préoccupations habituelles, c’est ainsi que nous pouvons nous émerveiller de tout. Aussi nous mangeons différemment à des heures différentes. Notre rythme biologique change en diminuant notre stress. Le voyage nous donne l’opportunité de nous mettre face à des situations que nous n’aurions jamais pu imaginer et ainsi a moins nous surestimer ou nous sous-estimer. Aussi voyager c’est surtout se créer des nouveaux souvenirs. Quand nous serons confrontés à des difficultés dans notre vie quotidienne nous pourrons nous remémorer ces précieux souvenirs, ils nous aideront à aller de l’avant. C’est ainsi que nous pourrons nous appuyer sur ces souvenirs pour en créer d’autres, en se projetant dans un nouveau voyage.
Les voyages ouvrent notre esprit : « Les voyages ne forment-ils pas la jeunesse ? » Comme l’écrivait Montaigne, les voyages nous ouvrent à de nouvelles langues ou nous aide à les améliorer. Le voyage renforce les liens avec qui nous voyageons. Il nous aide à améliorer notre forme physique. En nous libérant du stress habituel il nous aidera à réfléchir, à faire le point sur sa vie et à trouver de nouvelles idées en vue de construire son avenir.
En fait le voyage est le moyen idéal pour relativiser son passe, vivre pleinement son présent et se projeter le plus sereinement possible vers son futur.
Le voyage pour le judaïsme : Les voyageurs ou explorateurs tristement célèbres dans la Thora sont les « meraglim » dont il est question dans la paracha Chelakh Lekha. Le peuple désigna douze grands pour explorer le pays et se rendre compte de son état avant d’y entrer. Ils y partirent quarante jours et revinrent extrêmement démoralises en dénigrant le pays : «Nous ne pouvons marcher contre ce peuple car il est plus fort que nous. Nous avons vu la bas des géants, fils de géants et nous étions à leurs yeux comme des sauterelles ». Tous ces propos pessimistes nous éclairent sur la difficulté du peuple juif à se mesurer avec des épreuves qui surgissent inopinément alors qu’il était surprotège dans la désert. En effet il mangeait de la manne, la colonne de feu le protégeait la nuit et de la colonne de fumée le jour. Mais surtout dans leur fort intérieur les Enfants d’Israël considéraient ce défi comme une régression par rapport à leur situation antérieure. C’est ainsi que les explorateurs n’ont pas hésites à mentir et a effrayer le peuple. Ce faisant ils ont entraîné leur propre mort et celle d e toute une génération. Le message de la thora est universaliste et intemporel. Dans Psika Rabattis 39 A kadoch Barouh Hou dit : « Justes du monde, bien que mes paroles de Thora vous soient précieuses, vous n’avez pas bien d’avoir attendu ma Thora, sans avoir attendu mon royaume ».La spécificité du royaume divin selon la thora vient du fait qu’il réside tant dans les cieux que sur terre, dans toutes les implications terrestres de la vie nationale. Et ainsi lorsque nos ancêtres ont pleures le neuvième jour du mois de Av nos sages ont déclares que ces pleurs étaient vains et ont dit « vous avez pleures en vain et bien vous pleurerez ce jour tout au long des générations. »
Une autre exploration que nous lisons dans la haftara de cette même paracha relate une opération elle réussie. Yeoshoua ben Noun, le successeur de Moshe envoie deux espions explorer la Terre .Ils arriveront à mener a bien leur exploration aides par une personne pour le moins inattendue. C’est ainsi qu’ils n’auront par la suite peu de mal à vaincre la première ville de la conquête du pays. Le Rav Aviner l’affirme dans son livre (Le verger de Joël) cette faute bimillénaire des meraglim a été surmontée au cours de notre génération. Notre peuple répare aujourd’hui cette faille due au dédain de la précieuse terre que D. nous a confie. N’assistons nous pas tous les jours à la construction miraculeuse d’un état du peuple juif sur sa terre ?
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Anne Lachkar Haddad
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