La créativité humaine est le supplément d’âme qui change tout. Cette faculté n’est pas réservée aux seuls artistes mais a chacun d’entre nous qui peut la développer dans ses actes quotidiens en jouant et en se laissant surprendre par soi même.
La créativité pour la psychologie :
La créativité est une attitude intérieure. Ce talent n’importe qui peut l’exercer « C’est un muscle que nous possédons tous » résume Christian Romain, consultant en entreprise. Chacun, peut faire de sa vie une œuvre d’art a travers son métiers, ses loisirs, ses relations, la décoration de sa maison, au cours d’une conservation… La créativité est un état d’esprit, une attitude intérieure. Elle requiert non pas de l’intelligence, mais de la curiosité, de l’empathie, de l’estime de soi, de l’adaptabilité l’ouverture à ses émotions…La créativité naît en général d’une insatisfaction. Les créatifs ont cette capacité à discuter l’ordre apparemment naturel des choses, a ne pas se satisfaire du convenu. Et ainsi ils font apparaître les bonnes questions .Chaque fois que nous prenons du recul par rapport a notre vie, que nous ruons dans les brancards de la routine, nous enclenchons déjà sans le savoir, un processus créateur .Un processus qui nous apprend à penser différemment.
La créativité c’est s’ouvrir a l’inconnu. La créativité c’est faire feu de tous bois et c’est oser s’ouvrir au jamais vu, au jamais pense. « Il y a création lorsqu’apparaît quelque chose qui n’a jamais été, souligne Denis Marquet, philosophe et thérapeute. Créer, c’est donc renoncer au savoir et a la sécurité qu’il apporte. Si je crée, c’est que j’accepte qu’émerge en moi-même ce que je ne connais pas. Ce qui en moi va me surprendre, me déranger peut être et bousculer les équilibres fragiles sur lesquels repose ma vie. Il y a dans l’acte de création quelque chose de dangereux, et c’est sans doute pourquoi les vrais moments de création sont si rares dans nos vies. Telle une éponge le créatif profite a cent pour cent de son environnement et en exploite toutes les ressources et sa matière de base est la curiosité. Quelqu’un qui se nourrit d’informations très diverses aura plus de chances de créer du neuf.
Créer c’est se confronter à la réalité. Les informations intérieures (rêves, intuitions…) sont aussi importantes que celles provenant de l’extérieur. En effet l’absorption (laisser venir a soi toutes les sensations possibles) et l’association (la réunion d’objets, de faits, a priori sans rapports, sont deux mécanismes clés de la créativité .Il faudrait oser en exposer les résultats Les personnes créatives tranchent, taillent, rejettent le superflu, acceptent les limites. L’affirmation de soi est donc indispensable. Elle s’accompagne de la capacité de choisir donc de renoncer.
Créer c’est la joie de faire plaisir. La créativité est aussi portée par le souci des autres, la générosité et l’altruisme.(dans l’élaboration des repas, dans l’attention a l’autre dans le couple, dans son métier en la foi en un projet utile sociétal) « C’est aimer quelqu’un, quelque chose(un mot, une idée )a un point tel que de ce flot généreux ,on ne peut en faire rien d’autre que de créer »affirme la psychanalyste Clarissa Pinkola Estes.
La créativité pour le judaïsme :
Les hommes, étant crées à l’image de D. , ont en eux ce potentiel de créativité. Mais Ils créent toujours a partir de quelque chose alors que D. le Créateur suprême a crée le monde a partir de rien ou plutôt a partir de Sa parole. Pour la Thora la parole divine est créatrice. Le Rav Yaacov Sitruk écrit: « C’est ainsi que nos maîtres nous font remarquer que le monde a été crée par Dix paroles au même titre que la Thora sera donnée par Dix paroles. La première est appelée Maamar (du mot omer : dire) alors qu’au mont Sinaï, il est question de Dibour (du mot daber : parler).Le premier indique un propos qui reste à définir, comme une notion exprimant un potentiel inouï mais contenu, qui laisse a l’Homme l’illusion d’une liberté infinie. Quant au Don de la Thora il apportera par le Dibour, un message beaucoup plus défini et structure. Il permettra a l’homme de prendre conscience de ses capacités a travers des règles qui permettent de se redéfinir .Achem occupe dorénavant un espace clairement exprime. L’intrusion de la présence d’Ashem dans les lois de la nature (durant l’épisode des dix plaies) va conduire le monde entier à s’interroger sur le sens de l’existence par rapport a celle d’Ashem. L’illusion d’une réalité autonome et indépendante de D. disparait pour laisser la place a celle dépendante de lui obligeant l’homme à prendre position vis-à-vis de la Thora (la liberté demeure mais dans le cadre d’une ordonnance confrontant l’individu a la dimension de lui-même que la Thora lui propose .Faire ou ne pas faire, respecter ou pas, il choisira désormais en tenant compte de ce potentiel qui est le sien et des implications de chacun de ses choix). La sortie d’Egypte représente un changement dans la parole exprimée pas Ashem invitant l’homme à comprendre que la liberté dépend de la parole. Mais être libre ne signifie plus le droit a la parole mais la valeur de la parole qui s’appelle Dibour ».
Hag pessah sameah !
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