Les projets dédiés aux locations long-terme rencontrent de plus en plus de succès en Israël, de même que l’entreprise nationale chargée de leur promotion » appartement à louer « .
Et si il existait d’autres possibilités en matière de location ?
En dépit du scepticisme des premiers temps et du fait que leur mise en route soit plus lente que promis et prévu, force est d’admettre que les projets dédiés aux locations long-terme rencontrent de plus en plus de succès en Israël.
Fin janvier 2018, le promoteur Africa-Israël a remporté un appel d’offres pour la construction de 234 logements destinés à des locations long terme dans la ville de Shoham et venant grossir les rangs de ceux en cours de construction à Raanana, Hertseliya ou encore Ramat Hasharon, soient environ 800 logements.
À noter que 8 autres projets pour un total de 1,800 logements, sont actuellement en cours de finalisation.
Dans le cadre de ces projets, les appels d’offres sont une véritable partie de plaisir : il semble évident que lorsque l’État vend ses terres à prix cassés – de même que dans le cadre de projets dits de » prix ciblé » – les appels d’offres rencontrent un franc succès ; à noter que ce manque à gagner a également un impact sur les citoyens dans le sens où ce sont des recettes en moins qui auraient pu servir au financement d’infrastructures.
Dans le cadre de la transaction de Shoham, Africa Israël a acquis le terrain pour 65 millions de shekels, soit 278,000 ILS par unité de logement ; dans le cadre d’une promotion normale avec un appel d’offres classique, le prix du terrain aurait été multiplié au minimum par trois.
En ce sens, il sera intéressant de voir ce que donneront les appels d’offres dans des endroits où les prix des terrains sont quasi-nuls, tels que Natseret, Ashkelon, et autres…
Autre avantage de ce type de projets : la facilité avec laquelle sont délivrés les permis de construire ; fort à parier que le fait que l’entreprise nationale chargée de leur promotion » appartement à louer » soit sous la tutelle du ministère des Finances n’y est pas étranger.
Les bureaux de ce-dernier sont partagés avec ceux du Bureau en charge de l’aménagement du Territoire, permettant d’économiser nombre de démarches bureaucratiques et de délivrer des permis de construire en un temps record.
La vraie question pour ces projets est de savoir ce qu’ils deviendront dans 15 ou 20 ans.
En effet, les baux longue-durée de ces-derniers sont délivrés pour une période oscillant entre 15 et 20 années, mais rien n’est imposé au-delà de cette période aux propriétaires des logements qui pourront les mettre en vente s’ils le souhaitent.
Au sein du ministère des Finances, l’on pense que ces-derniers resteront en location bien que rien ne soit prévu en ce sens d’un point de vue des permis de construire délivrés.
Ces-derniers fondent leurs hypothèses et espoirs sur le cas des tours Azrieli au sein desquelles les propriétaires ayant la possibilité de vendre les bureaux et murs de commerces ont choisi de les garder comprenant que les revenus locatifs étaient plus lucratifs à terme.
De plus, les règles comptables permettent d’estimer le gain théorique en cas de vente (plus-value).
Dans le cas d’Africa Israël, pour son projet de Hertseliya ce-dernier est estimé à 68 millions de shekels.
Astrom en est déjà à une plus-value de 40 millions de shekels pour son projet se trouvant à Gadna avant même d’avoir livré ce-dernier.
Ainsi, si le bénéfice est déjà enregistré d’un point de vue comptable, mais qu’en plus ces projets permettent de dégager une rentabilité, pourquoi les vendre ?
Il est donc permis d’espérer que ces logements continuent à être proposé à la location long-terme quand bien même rien n’y obligerait leurs propriétaires et en ce sens que soit proposée une vraie alternative sur le marché locatif !
Globes