« La France a retenu la date du 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, pour cette journée de la mémoire.
[…] Cette journée de la mémoire devra faire prendre conscience que le mal absolu existe et que le relativisme n’est pas compatible avec les valeurs de la République.
Une mémoire qui repose sur les témoignages des acteurs et sur les travaux des historiens. Une mémoire d’autant plus vive, paradoxalement, que les survivants disparaissent, ayant à cœur, s’ils ne l’ont déjà fait, de transmettre aux générations nouvelles ce que, bien souvent, si longtemps, ils ont eu tant de peine à exprimer : « Il est dur pour la langue de prononcer de tels mots, pour l’esprit d’en comprendre le sens, de les écrire sur le papier » (Abraham Lewin).
« Dernières lettres de la Shoah »
L’exposition en ligne de Yad Vashem a été lancée en français avant la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste
Yad Vashem célèbre la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste 2018 en téléchargeant une nouvelle exposition en ligne intitulée «Nous nous reverrons et serons heureux : dernières lettres de l’Holocauste, 1941-1942» (Nous serons alors de nouveau réunis et heureux: Dernières nouvelles Lettres de la Shoah: 1941-1942)
Cette exposition en ligne présente une sélection des derniers messages reçus par des proches de victimes de l’Holocauste, capturés dans l’enfer de l’Europe au cours des premières années de la Seconde Guerre mondiale. Les Juifs ont commencé à être cruellement persécutés : ce qui a commencé comme dépouillement des droits, dépossession, abus, humiliation et famine a tourné, en juin 1941, dans l’extermination calculée, systématique et totale du peuple juif, qui a conduit à la perte de six millions de Juifs.
Les lettres affichées provenaient de France, d’Allemagne, d’Autriche, de Biélorussie, de Lettonie, des Pays-Bas, de Pologne, de Roumanie, d’Ukraine et de Yougoslavie et étaient rédigées en plusieurs langues, notamment en français, allemand, yiddish, polonais et hébreu. Certaines lettres ont été envoyées vers des destinations en dehors de l’Europe et ont donc survécu. En eux, les auteurs – mères, pères et même enfants – expriment leur espoir de retrouver un jour leurs êtres chers, de survivre et de vivre pleinement leur vie. L’exposition est complétée par les histoires de fond des victimes, des photographies et d’autres documents authentiques.
Chaque lettre et carte postale, un petit nombre de milliers de lettres dans les archives de Yad Vashem, révèle le dernier fragment – physique, personnel et unique – des victimes : leur écriture. Les familles ont donné ces souvenirs précieux à Yad Vashem pour la perpétuité, avec des photographies de leurs proches.
L’exposition est également disponible en espagnol et en allemand.
Veuillez cliquer ici pour voir une vidéo promotionnelle de l’exposition.
N’hésitez pas à nous contacter pour plus de détails sur l’exposition en ligne, et pour prendre contact avec Yona Kobo, commissaire d’exposition.
Marisa Fine
Assistant de presse
Division des communications
Yad Vashem