Malgré les engagements d’Emmanuel Macron, »LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE » maintient la CSG-CRDS pour les français de l’étranger ! par Meyer Habib
Comme je m’y étais engagé, j’ai défendu hier soir, puis à nouveau ce matin en séance, dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018, deux amendements visant à supprimer les scandaleux prélèvements CSG-CRDS sur les revenus du capital perçus en France par les non-résidents.
Ces prélèvements mis en place par les Socialistes dans le PLFSS 2012, sont une injustice et une violation crasse du droit de l’Union européenne.
Ça suffit ! Les Français de l’étranger ne sont pas des vaches à lait ! On ne peut pas leur demander de cotiser à un système de protection sociale dont ils ne bénéficient pas.
Aussi, comme chaque année depuis 2013 je suis monté au créneau, Hélas, comme leurs prédécesseurs socialistes, les députés LREM ont rejeté mes amendements.
Pire, ils ont validé le projet d’augmentation de la CSG de 8,2 à 9,9% porté par le gouvernement !
On aurait pu espérer un changement : sur ce dossier encore, LREM n’est ni plus ni moins que l’avatar d’un PS moribond.
Silence radio de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, présent dans l’hémicycle. Exit les promesses de campagne du candidat Emmanuel Macron, exit les condamnations de la Cour de justice de l’Union européenne, exit, surtout, qu’il s’agit d’une fiscalité abusive et discriminatoire à l’égard des Français de l’étranger !
Je suis profondément déçu de l’attitude de mes collègues députés LREM des Français de l’étranger, qui, après avoir repris mon amendement de suppression presque mot pour mot, l’ont retiré en séance en contrepartie d’une vague promesse de la Ministre de la Santé Agnès Buzyn qui a évoqué, sans plus de précisions, une « mission » sur le régime social et fiscal des Français de l’étranger…
De qui se moque-t-on ?
Une fois de plus, comme pour la réserve parlementaire pourtant vitale pour le financement de la vie associative française à l’étranger, j’étais seul à défendre les intérêts de nos 2,5 millions de compatriotes établis hors de France, qui ont pourtant été 93% à plébisciter le Président de la République en mai dernier.
Meyer Habib
Petit rappel historique :
Dans le viseur, cette disposition prise en 2012 par le gouvernement Ayrault : les Français de l’Etranger doivent s’acquitter du paiement de la CSG-CRDS sur leurs revenus immobiliers, au taux de 15.5%, alors qu’ils ne bénéficient pas de la Sécurité Sociale.
En 2015, la Cour de Justice Européenne (Arrêt de Ruyter)et le Conseil d’État jugent que les personnes affiliées à un régime de sécurité sociale dans un des pays entrant dans le champ d’application territorial des règlements communautaires ne peuvent pas être assujetties en France à des prélèvements sociaux sur leurs revenus du patrimoine. La voie est donc ouverte pour les remboursements mais uniquement pour les personnes résidant dans l’espace économique européen*. Pourtant la jurisprudence du Conseil d’Etat a condamné la France à traiter sur un même plan tous les Français de l’étranger, résidant dans l’UE ou hors de l’UE, sur la taxation des plus-values.
Depuis 2015, les prélèvements sociaux sur le patrimoine immobilier des non-résidents n’ont pas été abrogés. Le gouvernement a simplement décidé de changer leur affectation, de la sécurité sociale au Fonds de solidarité vieillesse (FSV).
Le candidat Macron, lors de sa campagne, avait dit vouloir « réexaminer » ce dossier.
Examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale à l’Assemblée
Anne Genetet, députée LREM des Français de l’étranger (Asie Pacifique) a présenté à l’Assemblée, pourles 9 députés de la Majorité, un amendement visant à supprimer la CSG-CRDS pour les non–résidents, au nom de la « sécurité juridique et de l’équité », arguant qu’il est « anormal qu’ils contribuent à un système dont ils ne profitent absolument pas ».
Meyer Habib, député UDI de l’Europe du Sud, a rappelé que « plus de 90 % des 2,5 millions de Français établis hors de France ne bénéficient pas du système français de protection sociale. » Il dénonce une situation « injuste, absurde et surtout contraire au droit de l’Union européenne. Or, au lieu de l’abroger, votre gouvernement veut faire passer la CSG de 8,2 à 9,9 % : c’est absolument délirant ! Comment justifier une si lourde cotisation à un système de protection sociale dont on ne tire aucun bénéfice ? »
Avis défavorable du rapporteur et du gouvernement
Les amendements déposés ont été rejetés. La Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, estime qu’ « il serait étonnant d’exonérer de cette hausse de la CSG les Français de l’étranger, ce ne serait pas juste. C’est comme si une partie de la TVA qui aujourd’hui est affecté à la sécurité sociale devait être exonérée pour les touristes en France ou les Français de l’étranger. »
Elle a pourtant affirmé avoir entendu « la problématique particulière des Français de l’étranger. Nous allons lancer une mission autour des préoccupations des Français de l’étranger qui englobera en particulier ce sujet de l’accès à la Sécurité sociale, les conditions de retour et de réintégration de ces concitoyens dans le régime général de protection sociale, et la prise en compte de leur situation dans le régime fiscal ».
* Lors de la dernière session de l’Assemblée des Français de l’étranger, la responsable de la division des affaires juridiques à la Direction des impôts des non résidents, Virginie Schaeffer-Monteils a expliqué qu’environ 10.000 réclamations contre les prélèvements sociaux perçus pour la période 2014/2016 n’avaient pas encore été traitées, essentiellement des demandes des résidents hors Union euro
lepetitjournal.com
Une seule fois L.article mentionne » SUR LES REVENUS DU CAPITAL », il serait bon de ne pas affoler les olims qui perçoivent des petites retraites et qui pourraient penser que non seulement ON va leur remettre le prélèvement GSG-CRDS mais qu’ils vont aussi subir L.augmentation
Merci
REOUVEN ZERAH