Il y a quelques semaines, un article retentissant du journaliste Tsvika Klein (Makor Rishon) laissait entendre que la ministre de l’Intégration et de l’Alya Sofa Landver, de part ses origines, délaissait les olim de France au profit des olim de Russie. Le journaliste demandait même à la ministre de demander pardon avant Yom Kippour aux olim de France pour les avoir « discriminés ».
On ne sait pas si c’est suite à cela ou non, toujours est-il que la ministre a convoqué lundi une réunion dans ses bureaux avec des représentants d’organisations d’olim francophones, des fonctionnaires du ministère ainsi que des délégués de l’Agence Juive et de l’Organisation sioniste mondiale.
Pour la ministre, il s’agissait de faire un bilan de l’année juive écoulée et de présenter les programmes de son ministère pour favoriser l’alya de France et aider à l’intégration des olim, qui ont été au nombre de 3.800 cette année.
les intervenants ont évoqué les problèmes principaux auxquels se heurtent les olim francophones, essentiellement liés à l’éducation et à l’emploi et tout ce qui y est rattaché, comme par exemple la reconnaissance des diplômes et l’aide à apporter aux enfants des olim. Certains ont émis de vives critiques envers la ministre, notamment sur les aspects budgétaires, et le ton est parfois monté dans les débats. Shalom Wach, responsable de l’Alya de Groupe a fourni un exemple criant: « Personne ne comprend pourquoi l’organisation nord-américaine ‘Nefesh be-Nefesh a droit à une aide de 20 millions de shekels pour l’encouragement à l’alya alors que les organisations qui s’occupent de faire monter les Juifs de France ont un budget moindre…alors qu’il y a plus d’olim de France que d’Amérique du Nord? »
Prenant la parole, la ministre Sofa Landver a dit: « Le ministère de l’Intégration poursuivra ses efforts pour encourager l’alya de France afin d’augmenter le nombre annuel d’olim et améliorer leur conditions d’intégration ». La ministre n’a pas caché les difficultés et obstacles auxquels se heurtent les olim de France dès leur arrivée dans le pays mais a promis de trouver des solutions « adaptées à cette alya bienvenue ». Elle a indiqué que pour les années 2016-2017, le gouvernement a accordé près de 17 millions de shekels rien que pour des aides au niveau de l’emploi et de la formation pour les olim de France.
La ministre a également tenu à recenser les acquis du ministère et de ses partenaires dans la levée d’obstacles: reconnaissance des diplômes du Capes, de l’agrégation, du BTS, de la licence, de la maîtrise et du doctorat. Ont également été reconnus certains diplômes non-universitaires dans les professions paramédicales comme les diététiciens, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes ou les orthophonistes. De même, des progrès ont été faits dans la traduction notariale de diplômes ou autres documents officiels pour les professionnels.
A la fin de la réunion, Sofa Landver a déclaré: « Nous considérons les organisations d’olim de France ainsi que toutes les associations qui oeuvrent dans le domaine de l’intégration comme des partenaires à part entière pour l’encouragement à l’alya et l’amélioration des conditions d’intégration. Mais c’est le ministère de l’Intégration et de l’Alya qui mènera la politique dans ce domaine en fonction des décisions du gouvernement, dans un seul but: augmenter l’alya sioniste de France ».
Ministère de l’Intégration et de l’Alya
Shraga Blum
Photos : Софа Ландвер – סופה לנדבר
Parmi les reconnaissances des diplômes, entre autres; il serait urgent de reconnaître les permis de conduire de toute l’Europe: entre autres: France, Suisse, etc..