1. Au point de presse de ce matin, 18/07/2017, la porte-parole a répondu aux questions suivantes : 

– Syrie

Q – 1/Israël est opposé à la trêve dans le sud du pays, car il estime que cela renforce la présence iranienne. Quelle est le point de vue de Paris sur ce point ?

2/ Par ailleurs, vous n’avez pas répondu clairement hier à la question de savoir si l’Iran fera ou non partie du nouveau groupe de contact que souhaite la France ?

3/ La feuille de route diplomatique et les négociations donneront-elles une place aux Kurdes à part entière ?

4/ M. Macron a fixé ses lignes rouges chimique et humanitaire le 29 mai, M. Le Drian s’est rendu à Moscou fin juin et M. Lavrov a été reçu à Paris début juillet. Quels sont les progrès enregistrés sur le volet humanitaire ? Avez-vous constaté des gestes concrets de Moscou ? Sur le chimique, y-a-t-il des engagements concrets de la Russie à relancer le démantèlement de l’arsenal du régime ?

R – 1/ Vous connaissez l’attachement de la France à la sécurité d’Israël.

Les discussions en cours entre les États-Unis, la Russie et la Jordanie ont pour but de mettre en place une zone de désescalade dans le sud. Tous les efforts permettant une réduction des hostilités sont utiles.

En lien avec ses partenaires, la France apporte toute son attention aux conditions d’établissement de cette zone, et notamment au retrait des milices.

– Processus de paix au Proche-Orient

Q – La France est prête à appuyer « toutes les initiatives diplomatiques ». L’initiative internationale initiée par paris l’année dernière fait-elle encore partie des options ou a-t-elle été définitivement abandonnée ?

R – Le président de la République a souligné que « la France est convaincue aujourd’hui de la nécessité de relancer une dynamique politique forte, crédible », qui permette d’aider les parties à renouer les fils du dialogue et de les accompagner vers la reprise et la conclusion d’un processus politique.

C’est dans cet esprit qu’il a reçu à Paris MM. Mahmoud Abbas le 5 juillet et Benjamin Netanyahou le 16 juillet. La France, dont l’engagement en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien est constant, continuera de se mobiliser en faveur des initiatives qui vont dans ce sens et y jouera son rôle. Il importe par conséquent que les conclusions de la réunion qui s’est tenue en janvier 2017 à Paris, qui soulignaient la nécessité d’une solution à deux États, soient bien prises en compte dans les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix au Proche-Orient, et la France y veillera.

  1. Au point de presse d’hier, 17/07/2017, la porte-parole a répondu aux questions suivantes :

– Iran

Q – M. Macron a évoqué l’Iran avec M. Netanyahu hier. Pourriez-vous nous expliquer ce que signifie  « enclencher un dialogue exigeant avec Israël sur le suivi » de l’accord sur le nucléaire iranien ?

R – L’accord de Vienne a été conclu entre les E3/UE+3 et l’Iran le 14 juillet 2015 et est mis en œuvre depuis le 16 janvier 2016.

Cette première année et demi de mise en œuvre a été globalement satisfaisante mais a pu donner lieu à quelques difficultés relevées dans les rapports de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, comme les dépassements de la limitation des stocks d’eau lourde iranienne. Ces problèmes de mise en œuvre ont été résolus par la discussion dans le cadre de la commission conjointe réunissant l’ensemble des parties à l’accord sur une base trimestrielle.

Le président de la République a réaffirmé l’importance de l’accord de Vienne, que la France ne souhaite ni rouvrir ni renégocier, mais mettre en œuvre de manière stricte et rigoureuse, en particulier sur son volet nucléaire. Cela implique la plus grande vigilance. C’est la ligne constante de la France depuis janvier 2016. Nous suivons également très attentivement la mise en œuvre par l’Iran de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui endosse l’accord et contient des dispositions importantes notamment en matière balistique, que l’Iran doit respecter pleinement.

L’accord et sa pleine mise en œuvre sont d’une grande importance pour la région, y compris pour Israël. C’est donc tout naturellement que nous entretenons un dialogue étroit avec ce partenaire sur le suivi de l’accord.

– Processus de paix au Proche-Orient

Q – Est-ce que l’initiative française pour la paix au Proche Orient est morte ?

R – L’engagement de la France en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien est constant. L’objectif de la France est d’aider les parties à renouer les fils du dialogue et de les accompagner vers la reprise et la conclusion d’un processus politique.

A cet égard et comme l’a dit le président de la République hier, « la France se tient prête à appuyer tous les efforts diplomatiques menés en ce sens selon les paramètres de paix reconnus par la communauté internationale ».

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Eran Guterman / ערן גוטרמן
Attaché de presse / נספח תקשורת

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