Shabbat Shalom a Ashdod – vendredi 28 avril et samedi 29 avril 2017
*** Horaires Tel Aviv, Raanana, Ashdod, Ashkelon, Beer Sheva : Ashdod (entrée : 18:49 – sortie : 19:59)
PARASHAT TAZRIA 2017 : DU PUR A L’IMPUR
Cette année les deux sidrot tazria et metsora sont reliées. Dans la parasha de tazriâ il sera question au début de l’accouchée et de la période pendant laquelle la personne sera isolée ; puis, il s’agira de la lèpre –qui n’est ici qu’une affection des temps bibliques – la metsora, ou lèpre, provoquera encore un isolement mais ce ne sont pas pour les mêmes raisons et nous allons tenter de tout examiner dans le peu d’espace qui nous est imparti.
Ainsi commence la première section :אישה כי תזריע…. “lorsqu’ une femme aura accouché et qu’elle sera isolée à cause de sa souffrance, au huitième jour on circoncira l’excroissance de l’enfant »…. Ces quelques mots sont importants car porteurs d’enseignements importants. D’une part, la femme après son accouchement est isolée et ce n’est que plus avant dans notre lecture que seront définies les différentes périodes d’éloignement, mais ce qui saute aux yeux c’est que la Torah préfère parler d’abord de la circoncision. Cet acte que D a tout d’abord exigé d’Abraham est une intervention qui « imprime » un sceau ou une marque indélébile dans la chair de l’homme qui contracte une alliance avec son Créateur.
Le fait que la circoncision doive s’effectuer le huitième jour est si important que l’on ne repousse pas cette cérémonie même si cela doit avoir lieu un shabbat, un jour de jeûne tel que le 9 av ou même le jour de Kippour ! L’organe sur lequel est pratiquée la circoncision revêt aussi une importance que l’on pourrait « classer » en deux degrés : le premier étant parce que cet organe représente la reproduction humaine et donc la transmission des gènes mais surtout de l’acceptation de l’appartenance au peuple juif jusqu’au plus profond de l’intimité de l’être humain ; et, le huitième jour car il symbolise ce qui se situe au-delà du sacré et du naturel le chiffre 7 étant, comme nous le savons non seulement un indice de kedousha ou de sainteté mais encore de naturel, le monde ayant été créé en 6 jours mais cette création ayant été couronnée par le diadème du shabbat. Le 8 vient donc briser ce cycle naturel et fait entrer l’acte dans un cycle nouveau au-dessus du naturel. Adam – le premier homme de la création – a été formé par D et était déjà circoncis. Moïse – Moshé Rabbénou – est né déjà circoncis, dans une Egypte ennemie qui guettait les vagissements des premiers nés nous donnerons un peu plus bas les commentaires concernant ces pauvres premiers-nés mâles.
Après avoir donné les instructions concernant l’accouchée voici que vont suivre tout une suite de détails concernant les atteintes épidermiques contractées par des personnes se laissant aller au colportage de faux bruits, de médisance ou de « mauvaise langue ». Le mot « metsora » מצורע, désigne une sorte de lèpre – cette maladie n’existe plus – pourrait être l’abréviation des mots : מוציא לשון הרע soit « fait de la médisance ». En effet, les commentateurs et le Hafetz Hayim en particulier font remarquer que, si l’on pratique la médisance ou le colportage de faux bruits ou d’informations diverses et non exactes et/ou n’ayant aucune utilité, nous pouvons constater que nous entraînons la personne sur laquelle ont été tenus des propos diffamants vers un isolement qui est quelque chose que D exècre car HaShem, par-dessus tout, aime l’Union. En proclamant que D est Un, nous affirmons notre foi en Lui et nous nous réunissons autour de cette Unicité or, si nous provoquons l’isolement d’une personne de son entourage, nous initions alors une opération que D refuse.
Seul le Cohen était habilité à examiner les plaies et à déterminer s’il s’agissait de lèpre ou pas, de combien de jours devait être l’isolement et le processus de purification.
Lorsqu’une période est seule elle n’a pas de force pour établir ou construire même s’il y a deux personnes, il ne peut y avoir de construction. Celle-ci ne peut avoir lieu qu’à partir d’un groupe de 3, ainsi le triangle donnera aisément l’image d’une relation solidement établie de même que c’est avec le troisième patriarche que fut instaurée l’image du peuple d’Israël. Car nous enseigne la tradition un lien triple ne peut jamais se défaire.
L’exemple donné de Myriam faisant de la médisance sur son frère Moïse et sa belle-sœur Tsipora : Myriam fut atteinte de lèpre et isolée et le peuple entier attendit qu’elle revînt au camp après s’être purifiée. La lèpre pouvait atteindre la personne et certaines fois, les vêtements et contaminer même les murs d’une demeure.
Pour faire guérir la lèpre il fallait que le cohen saisisse un bouquet fait de cèdre, d’hysope et d’un fil écarlate parce que le cèdre arbre magnifique et haut symbolise l’orgueil (de la personne médisante) l’hysope qui pousse partout symbolise l’humilité (et le fait de rabaisser et d’être humilié). Car, en faisant de la médisance, on se prend pour quelqu’un de mieux et de plus haut placé que les autres et on humilie celui sur lequel on a médit.
Le midrash raconte à propos de la naissance de Moïse que les sorciers et magiciens de Pharaon avaient averti celui-ci qu’un danger le menaçait en provenance du peuple hébreu et qu’un garçon viendrait à naître dans ce peuple qui aurait un rapport avec l’eau c’est la raison pour laquelle Pharaon imagina de tuer les nouveaux nés mâles en les jetant dans le fleuve mais un autre midrash enseigne qu’en fait Pharaon souffrait de lèpre et que les magiciens égyptiens lui avaient conseillé de prendre des bains de sang de bébés mâles hébreux……
Caroline Elishéva REBOUH
Yom Hazikaron dans les sources historiques et officielles
Les premières manifestations publiques d’honneurs rendus aux morts ont lieu le 5 iyar, au cours de Yom Haatzmaout (« Jour de l’Indépendance »). Survenant peu après la fin de la guerre d’indépendance, elles consistent alors en discours exaltant « ceux qui sont tombés pour que la nation juive se relève »1,2.
L’absence d’une date spécifique heurte cependant la sensibilité des familles des disparus qui voient leur deuil personnel subordonné à la joie nationale. David Ben Gourion convoque une commission en 1950 qui, après avoir envisagé différentes dates comme Lag Ba’omer (commémorant, dans l’ethos sioniste, la fin des pertes militaires survenues lors de la révolte de Bar Kokhba) ou le 11 adar (date du décès de Joseph Trumpeldor, tombé en défendant Tel Haï), se décide en faveur du 4 iyar. Cette année-là, en effet, le 5 iyar a lieu chabbat et le deuil n’est pas de mise en ce jour (la célébration de Yom Haatzmaout fut repoussée au dimanche et Yom Hazikaron au jeudi précédent, soit le 3 iyar). Ben Gourion est particulièrement séduit par la conjonction des dates, symbolisant le tribut payé à l’établissement et l’indépendance de la nation mais certaines familles s’en accommodent mal1,2.
La Loi sur le Jour du Souvenir des Héros (nom complet en hébreu : חוק יום הזיכרון לחללי מלחמת הקוממיות וצבא-הגנה לישראל et en français : « statut du Jour de Commémoration pour ceux qui sont tombés lors de la guerre d’indépendance et pour l’armée de défense d’Israël ») est actée en 19633 et différentes pratiques (sonneries pour les morts, visite des cimetières militaires, etc.), inspirées de cérémonies tenues en Europe après la première guerre mondiale, sont instituées2. Depuis la guerre des Six Jours, les cérémonies d’ouverture se tiennent devant le Mur occidental1.
En 1980, la commémoration est étendue aux organisations armées avant 1948, ainsi qu’aux agents du Mossad ou du Shabak morts en service2. En 1998, à la suite de l’inauguration du mémorial aux victimes des actes de terrorisme, il est décidé de commémorer les victimes civiles, bien que cette décision soit controversée4,5.
Prière pour les soldats d’Israël
Notre pays est en guerre… Nos soldats ont besoin de nos prières !
Que Celui qui a béni nos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob, bénisse les soldats de l’Armée de défense d’Israël qui défendent, au sol, dans les airs et sur mer, notre terre et ses saintes villes, des confins du Liban au désert d’Egypte et de la Méditerranée à l’Arava, sur le continent, dans les airs et dans la mer.
Que le Tout-Puissant mette en déroute nos ennemis qui se dressent contre nous. Que le Saint béni soit-Il protège nos soldats de la détresse et de l’angoisse, des blessures et des maladies et qu’il envoie la bénédiction et la réussite dans toutes les entreprises de leurs mains.
Qu’Il annihile nos ennemis sous leurs pieds et qu’Il ceigne nos soldats de la couronne de la victoire, du diadème triomphal. Et que se réalise pour eux le verset : « Car c’est l’Eternel, votre Dieu, qui marche avec vous, afin de combattre pour vous contre vos ennemis et de vous procurer la victoire. »
Et disons Amen.
Texte en hébreu :