En ces temps ou la norme nous dicte d’être extravertis et dynamiques, on associe un peu trop vite le manque de confiance en soi avec la timidité. Pourtant la confiance en soi est l’idée que nous nous faisons de notre capacité a affronter une situation donnée. Bien se connaitre et reconnaître ses capacités permet de se sentir plus serein face aux aléas de nos parcours de vie.
- La confiance pour la psychologie : Quelques conseils pour construire ou reconstruire sa confiance en soi :
* d’abord s’accepter
* ensuite ne plus se dévaloriser ni se déprécier et devenir plus objectif en ayant un regard que sur soi plus bienveillant.
* Se détacher du passé. En effet l’éducation que nous avons reçue a pu nous transmettre des croyances limitées qui entretiennent un regard et un esprit négatif sur nous. Notre passage a notre mise en action dépendra des talents mis en œuvre.
* Il faut avancer doucement mais surement en ayant au préalable analysé nos compétences. Nous avons tous des qualités, des ressources ou des talents. Ainsi nous réaliserons que l’estimation que l’on fait de soi même n’est pas si négative et que nous avons de réelles capacités de mises en œuvre comportementales. C’est en recouvrant nos propres ressources, nos talents naturels (qui sont au cœur de nos émotions) et notre accomplissement que l’on pourra sortir de notre zone de confort. En connaissant nos forces et nos faiblesses nous choisissons alors de mettre nos atouts en avant et de travailler sur nos points faibles.
Nous pourrons alors accepter les compliments et les encouragements qui ne sont que la reconnaissance de notre propre force.
Il sera plus aise d’adopter par la suite une posture et une attitude pleine d’assurance (se redresser et sourire).Aussi s’affirmer sera une chose plus facile en faisant connaitre ses choix, ses valeurs et ses opinions.
Foncer, c’est-à-dire sortir de sa zone de confort. (que se soient des lieux on vous vous sentez a l’aise ou du groupe d’amis…)Il s’agit maintenant de relever les défis, voir de nouvelles personnes pratiquer une activité différente. S’adapter a un nouveau milieu jusqu’alors inconnu pourra même développer de nouvelles compétences inconnues par vous-même. Plus les pas sont grands plus la fierté est ressentie et vous pourrez vous permettre de prendre quelques risques.
Bien se connaitre permettra a notre entourage d’apprendre également a vous connaitre et a mieux vous apprécier. Cette nouvelle confiance en soi nous aidera a penser de façon plus autonome et a agir plus librement. De quoi apporter aux relations avec les autres un caractère plus authentique et plus épanouissant. L’acquisition de notre confiance en soi nous a aidé à nous rapprocher des autres qui sont le meilleur tremplin pour nous rapprocher de D.
– La confiance pour le judaïsme :
La confiance en D. se traduit par le terme »Emouna » .Elle se définit par le fait d’adhérer à Sa Parole. Cette confiance se construit par l’étude et la pratique des mitsvot et est enrichie par la compréhension profonde de la manière dont D. dirige tous les événements petits ou grands.
La mitzva de croire en D. sous-entend la conviction intime et fortement ancrée en nous qu’aucun Etre, qu’aucune Force n’existe, en dehors de D. Non seulement le pouvoir politique ou économique, mais même la moindre existence n’a aucune réalité devant le Créateur.
Devant chaque difficulté nous devons être conscients que c’est D, qui est à l’ origine de toutes choses. En effet notre monde est celui de l’épreuve, par conséquent nous devons souvent affronter des difficultés et c’est à travers ces difficultés que se révèle la véritable personnalité des êtres. L’homme qui se fie au Seigneur ne se repose pas sur la certitude que D .mène son monde sans agir.
Il doit être censé et rationnel, construire des projets et les entreprendre avec intelligence et conscience. Cet homme se montre prêt à supporter toutes les conséquences qu’elles que soient les voies qu’il s’engage à prendre.
Il sait bien que finalement, le monde appartient à un Maitre et que tôt ou tard, il devra Lui rendre des comptes de tous ses agissements. Et plus que tout, il est profondément convaincu que tous les événements qui se produisent sur cette terre, qu’ils soient collectifs ou individuels, sont règlés a travers une sagesse supérieure et une justice divine. Aussi cette démarche doit être permanente pour assoir solidement en nous cette Emouna.
La sortie d’Egypte prouve de façon irréfutable que D. intervient dans les affaires humaines. D. a réagi devant la souffrance du peuple juif en le délivrant. Nous en déduisons que D. écoute la prière de ceux qui l’implorent.
Nous apprenons qu’il ne renie pas l’alliance conclue avec ceux qui Lui sont chers comme le montre la réalisation des promesses faites a ses serviteurs Abraham, Isaac et Jacob ainsi qu’à ses autres prophètes. Quant au don de la Thora, Il nous dote de lois justes et vraies qui statuent sur les comportements inter- humains ainsi que sur l’attitude de l’homme face a lui-même et a D. On peut donc affirmer que la foi en D. qui se trouve à l’état latent dans chaque personne humaine trouve sa purification ultime a travers ces deux événements extraordinaires de l’histoire du peuple juif qui nous permettent d’appréhender, dans une certaine mesure, D. a travers ces actes et ses interventions terrestres.
Le livre d’Esther que nous lirons prochainement sera aussi l’occasion pour chacun d’entre nous de dévoiler (meguila )ce qui est caché (Esther). Effectivement D. se cache, son nom n’apparait pas une seule fois dans le livre d’Esther ni d’ailleurs dans les titres de journaux et pourtant c’est bien Lui qui dirige le cours de l’Histoire
Hag Pourim Sameah !
Hanna Lachkar Haddad
Psychologue psychothérapeute
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