Lachon Hara – Applications pratiques
Se plaindre du Beit Din
Si on a été témoin d’un délit et que le cas a ensuite été examiné par le beit din qui a complètement acquitté l’accusé, on n’a pas le droit d’exprimer de critique contre la décision du beit din. On doit se dire qu’un tribunal composé d’érudits a fait tout son possible pour examiner les faits selon les exigences de la halakha (qui demande, par exemple, le témoignage de deux témoins valables) et a tranché selon la loi établie dans le Choul’han ‘Aroukh. Si un délit n’a eu qu’un seul témoin, ce témoignage n’est pas valable même si les arguments qu’il présente sont parfaitement convaincants. Il convient en outre de reconnaître honnêtement que la justice des hommes est limitée et qu’en fin de compte, D. seul a le pouvoir de corriger les injustices.
Il est évident qu’un homme qui perd un procès ne peut pas juger objectivement la décision du beit din. Mettre la compétence du beit din en question ou accuser les juges de favoritisme est une hotsaath chem ra’ (diffamation) flagrante.
Toutefois, s’il semble que la décision est due à une erreur en cours de procédure, on peut demander conseil à une autorité rabbinique et lui demander de faire une enquête à ce sujet.