Applications pratiques
Le pécheur habituel
On n’est pas tenu de juger favorablement une personne qui pèche régulièrement et néglige totalement une certaine mitsva et on peut interpréter un acte sur lequel plane un doute comme une transgression du commandement en question. « Juge ton prochain favorablement » demande de l’équité, pas de la naïveté.
Lorsqu’on a conclu qu’elle a réellement fait cette faute, on doit s’efforcer de comprendre pourquoi elle récidive. C’est peut-être par ignorance, peut-être ne sait-elle pas vraiment que ce qu’elle fait est défendu, ou n’est-elle pas consciente de la gravité de cette faute. Si c’est le cas, il faut trouver un moyen de lui ouvrir les yeux sans la blesser. Parler de sa conduite à d’autres gens serait du lachon hara. (Ce cas se retrouve fréquemment parmi les gens qui viennent de communautés où on néglige largement certaines mitsvot et considèrent à tort ceux qui les respectent comme des ma’hmirim, des gens plus stricts que la loi ne l’exige).