La fête de Hanoucca  trouve son origine dans un évènement d’importance qui eut lieu dans le village de Modiin  où un officier et des soldats syriens installèrent sur la place publique une idole et exigèrent de Matityahou le Cohen de l’époque, de sacrifier une bête pour ce dieu grec. Matityahou refusa tout net et un Juif helléniste s’approcha de l’autel et offrit ce sacrifice par lui-même..Matityahou, déjà très âgé se rua sur l’helléniste et le tua. Les fils du Cohen, suivirent son exemple et tuèrent l’officier syrien et mirent les soldats en fuite.

Des milliers de Juifs renforcèrent les rangs autour de Matityahou et de ses fils. Ils s’organisèrent en groupuscules de rebelles et se retirèrent dans les montagnes de manière à attaquer les soldats syriens passant à leur portée. Mais, étant donné que les soldats syriens profitèrent du jour de repos hebdomadaire (le shabbat) pour attaquer ces rebelles, ces derniers décidèrent de se défendre bien qu’il s’agisse du jour du shabbat.

Matityahou sentant venir la fin de ses jours, exhorta ses fils et ses fidèles à continuer la lutte et remit le commandement au plus brave de ses fils : Yéhouda auquel on adjoignit le qualificatif de HaMaccabi : marteau car chacune de ses frappes était si forte qu’elle pouvait être comparée à un coup de  marteau.

L’armée syrienne composée de dizaines de milliers de combattants se mit en marche contre la petite troupe de Yéhouda HaMaccabi composée de seulement 6,000 hommes. Malgré cette infériorité numérique, Yéhouda engagea le combat et très vite les Judéens triomphèrent de l’armée syrienne.

Yéhouda tua Apollonius, administrateur syrien de la Judée et Antiochus furieux de voir cette défaite et de l’échec de son armée dépêcha Lysias – l’un de ses plus prestigieux officiers –  à la tête d’un détachement de 40,000 hommes vers la Judée avec pour mission de faire disparaître le judaïsme et les Juifs y compris les « hellénistes ».

A ce moment, en s’appuyant sur les propos du prophète Daniel, le peuple résiste contre l’oppresseur qui interdit au peuple de lire la Torah, de pratiquer la circoncision sur les bébés mâles et d’observer le shabbat.  C’est alors que des Juifs de plus en plus nombreux, se joignirent à Yéhouda pour lutter contre l’ennemi.  Et les victoires une à une se célébrèrent. Yéhouda réunit ses troupes de manière à exposer sa stratégie.

Il divisa l’armée en 4 groupes et en s’inspirant des lois de la Torah il décréta que ceux qui ne se sentaient pas le courage de combattre pouvait rentrer chez eux, etc…….. D , déclara-t-il,lui permit de vaincre car les objectifs du peuple juif étaient purs et fidèles aux idéaux nationaux juifs alors que les objectifs des syriens étaient vains et néfastes.

La petite armée juive eut recours à un stratagème : ils quittèrent leur camp et se glissèrent sans bruit derrière le camp ennemi. Croyant que les Juifs apeurés avaient pris la fuite voyant leur camp désert, ils se lancèrent droit devant eux à la poursuite des « fuyards ». Yéhouda lança alors le signal d’attaque et,  bientôt, tout le camp syrien fut la proie des flammes. C’est ainsi que Yéhouda HaMaccabi et ses soldats eurent raison des ennemis, que les Syriens restant furent chassés du pays et Jérusalem libérée du joug grec et syrien.

L’autel ayant été souillé par les sacrifices païens un nouvel autel fut construit et l’inauguration fut fixée lors du sacrifice d’inauguration (hanoucca signifie inauguration) au 25 kislev 165. Le culte au Temple, avait cessé depuis 3 ans…….

Les cohanim cherchèrent de l’huile d’olive pure pour rallumer la menora et ils n’en trouvèrent qu’une fiole qui suffirait à peine pour une journée………. Or, pour se rendre jusqu’au moulin où l’on fabriquait l’huile, pour fabriquer cette huile,  et revenir du moulin au Temple, il fallait huit jours pleins !  Le miracle que D fit est que la fiole d’huile servit à allumer la Menora et que la menora resta allumée 8 jours durant jusqu’à ce que le Cohen Gadol, en possession de nouvelles fioles, rallume chaque jour,  la Menora par la suite  !!! (guemara shabbat).

La ville illuminée célébra le miracle et les cris de joie du peuple libéré retentirent dans tout Jérusalem. Les Anciens décrétèrent que désormais le 25 kislev serait célébrée la fête de Hanoucca.

Rappel des règles d’allumage : La hanoukia est constituée de 9 lumières. On peut utiliser des bougies ou des veilleuses d’huile d’olives. Huit lumières doivent être alignées sur le même plan (une par jour de Hanoucca)  et l’emplacement du shamash (neuvième lumière) est indifférent. Si la hanoukia ou l’emplacement des lumières est en terre cuite il faudra veiller à ce que ces supports de lumière soient neufs à chaque utilisation. La durée minima d’allumage est de 30 minutes et pour le vendredi soir de hanoucca la lumière doit avoir une durée d’au moins  une heure 40 minutes.  On doit allumer les bougies au moins 30 minutes avant les bougies du shabbat. Pour motsé shabbat on procèdera d’abord à la havdala puis on allumera les lumières de hanoucca.

Les jours de semaine on allumera les bougies tout de suite après la tombée de la nuit.

L’emplacement de la hanoukia  est de préférence à un endroit où les lumières allumées peuvent être vues de l’extérieur pour répondre à la mitsva de « pirsoumadénissa » c’est-à-dire « publier le miracle ». Si cela n’est pas possible on placera la hanoukia à la porte d’entrée, sous la mezouza.

Pendant l’allumage et au moins pendant 30 minutes toute activité doit être suspendue on en profitera pour déguster des friandises et/ou distribuer des présents et faire des dons en argent (argent de poche) aux enfants (demé hanoucca en hébreu et hanouka guelt en yiddish) ou jouer à la toupie (sevivon en hébreu) à quatre facettes où se trouvent les lettres noun/guimel/hé et pé en Israël (ness gadol haya po = un grand miracle a eu lieu ici) et à l’extérieur d’Israël figurent les lettres noun/guimel/hé et shine initiales de ness gadol haya sham = un grand miracle a eu lieu là-bas (en Israël).

Chaque jour on place les bougies dans la hanoukia de la droite vers la gauche et pour l’allumage on y procède en allumant d’abord la bougie de chaque nouvelle journée de la gauche vers la droite……… La lumière du shamash sert, en cas de panne d’électricité, d’allumage les lumières de hanoucca ne devant pas servir pour un usage profane.

On a coutume de consommer pour Hanoucca des mets lactés et frits pour célébrer le miracle de l’huile et aussi pour rappeler l’acte héroïque de Judith qui, pour débarrasser le peuple juif de son oppresseur est allée rendre visite à Holopherne, lui a donné à manger des mets lactés et à boire beaucoup de vin. Lorsqu’il s’endormit elle lui trancha la tête.

Caroline Elishéva REBOUH

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