Alerté il y a près d’un an et demi entre autres par Sammy Ghozlan de l’urgence de trouver des solutions au problème de la conversion du permis de conduire français en Israël, ce dossier est devenu une de mes priorités.

A l’heure actuelle, après un an de résidence en Israël, on est tenu de convertir son permis en produisant une attestation ophtalmologique et en passant un examen pratique de conduite. On peut ainsi aboutir à la situation absurde où des Français conduisent en Israël pendant un an avant de se faire retirer leur permis après avoir échoué à un examen de conduite… Or, dans les faits, on constate que de très nombreux Français, même bons conducteurs, échouent à l’examen et sont obligés de retourner à l’auto-école, ce qui est non seulement coûteux mais aussi humiliant et chronophage.

J’ai eu plusieurs réunions avec le Ministre des Transport Israel Katz, avec lequel j’avais déjà travaillé avec succès en 2013-2014 pour l’ouverture de lignes Paris-Tel-Aviv low cost type Easy Jet.

Voyant que les choses trainaient en longueur, j’en ai parlé au Premier ministre Netanyahu, qui s’est montré immédiatement très sensible à cette question, a compris l’urgence d’agir et m’a assuré de tout son appui. Lui seul pourra faire évoluer les choses et nous avons encore évoqué cette question au téléphone ce week-end en marge d’un échange sur le premier tour de la primaire de la droite et du centre.

Je me suis donc entretenu à plusieurs reprises avec Yoav Horowitz, directeur de cabinet du Premier ministre Netanyahu, pour accélérer le dossier.

A ce stade, contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, il est prématuré d’affirmer la suppression des examens d’équivalence de permis de conduire. Les travaux sont en cours et le montage juridique reste à finaliser.

Pour être succinct, et sans entrer dans les détails, suite à mon intervention, les israéliens sont d’accord sur le principe d’une équivalence mais exigent logiquement de la France la réciprocité. Or, à ce jour, les permis de conduire israéliens ne sont hélas pas reconnus dans notre pays, comme me le signalent régulièrement des Franco-israéliens qui ont des difficultés à obtenir la conversion de leur permis israélien en France.

C’est pourquoi Yoav Horowitz a pris l’attache de Yuval Rotem, directeur général du ministère israélien des affaires étrangère, pour montrer l’implication du Premier ministre et mettre un coup d’accélérateur à un accord France-Israël sur les permis de conduire.  Il m’a transmis hier soir un projet de convention bilatérale franco-israélienne qui sera discuté dans les semaines à venir par l’Ambassade d’Israël à Paris avec les autorités françaises compétentes.

Si cela devait prendre trop de temps, je plaiderai pour une démarche unilatérale d’Israël car ces problèmes de conversion concernent en premier lieu les Olim de France en Israël.

En conclusion, encore un peu de patience. Ça ne dépend hélas pas que de moi mais vous pouvez me faire confiance : comme pour les équivalences de diplômes de dentistes, nous allons réussir à mettre fin à cet obstacle injustifié à l’intégration des Olim.

Je tiens enfin à remercier pour leur aide mon équipe de conseillers et délégués consulaires LR-UDI ainsi que les députés israéliennes du Likoud Nurit Koren, et Sharen Haskel, qui font avancer le dossier à la Knesset.

Meyer Habib

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