Durant le sixième mois de l’année (ou le douzième si on considère que Tishré en est le premier mois) qui est le mois d’Eloul,  nous nous efforçons d’opérer en nous-mêmes un changement drastique dans notre comportement individuel et dans nos rapports avec nous-mêmes, avec nos semblables, avec ceux qui nous sont étrangers mais surtout et par-dessus tout avec notre Créateur et Sa Loi qui est là pour nous rappeler à l’ordre, pour nous ramener dès que nous avons dépassé les limites.

Teshouva veut dire réponse mais aussi retour c’est-à-dire opérer un retour, un retour sur soi-même et plutôt un retour vers soi-même de façon à se retrouver,  retrouver notre route première, pour revenir vers le chemin de notre innocence, où notre âme était neuve et pas abîmée par l’environnement.

selihotkotel

L’introspection que nous devons opérer en nous-mêmes doit se faire à plusieurs niveaux et dans tous les domaines : avons-nous fait le maximum pour nous acquitter de nos devoirs envers le Créateur ? Envers  Ses associés (nos parents) ? Envers notre prochain ? (ce sont déjà les trois directions de base indiquées à partir du décalogue)  Avons-nous cédé à nos mauvais penchants, n’avons-nous point lésé une tierce personne, n’avons-nous pas blessé un tiers ? Avons-nous donné notre tsedaka justement ? Nous sommes-nous acquitté de nos devoirs envers le faible, le pauvre et l’affligé ?

Eloul est la période propice pour corriger nos erreurs de conduite et/ou de jugement et c’est pour cela que tout au long de ce mois, nous nous réunissons dans les synagogues pour unir nos voix et nos cœurs et que chaque jour aussi, en nous unissant en une seule « kavana » nous écoutons avec attention le son du shofar.

Réciter les selihoth qui traduisent notre émoi devant le Trône céleste, peuvent se réciter toute la journée depuis minuit jusqu’à la fin de minha, mais il est nécessaire d’être en minyane (un minimum de 10 personnes) car, certains textes ne peuvent être récités lorsque l’on est seul. Lorsque nous implorons la Miséricorde divine, nous devons savoir que D est entouré de tout l’aréopage d’archanges, d’anges etc….

Les Anges ne « parlent » pas l’araméen et certains textes étant en araméen, pour qu’ils soient « propulsés » vers HaShem, l’assemblée doit être composée d’au moins de dix hommes. D’autres textes évoquant la Sainteté d’HaShem, l’assemblée doit être nombreuse également pour pouvoir supporter cette concentration de sainteté.

En supervisionnant nos actions passées et en regrettant certaines d’entre elles, la teshouva devra permettre à l’homme de gravir un échelon vers les sphères supérieures du monde spirituel. De même que nous le verrons au cours de l’office de Kippour certains passages comptent sept degrés, correspondant aux sept cieux, nous nous devons pour accéder au pardon total, de franchir les sept degrés qui vont nous élever au-dessus du matériel et de l’humainement « petit » pour accéder progressivement au divinement « grand » et nous rapprocher de l’Essence divine pour L’aimer et Lui obéir.

C’est alors, que proches de la Perfection, D.  entendra nos prières et rendra aussi blanc que neige  le fil d’écarlate de nos fautes.

Dans certaines communautés, on se rend en pèlerinage dans les cimetières pour prier et rappeler le souvenir des âtres chers qui nous ont quitté dès la veille de Rosh Hodesh Eloul, dans d’autres communautés, on s’y rendra au moins une semaine avant Rosh Hashana et dans d’autres ce sera veille de Kippour.

A ce propos il est utile de préciser quelques petits points :

  • Lors d’une azkara d’un défunt, il est bon de lire des tehilim à sa mémoire et si l’on peut dire des mishnayoth[1]. Allumer des bougies/veilleuses et prier D que par le mérite du défunt HaShem nous donne……… ET NE PAS IMPLORER LE DEFUNT DE PRIER POUR NOUS ;
  • Une Hashkaba peut être récitée par une femme, sans aucun problème.
  • Une femme qui est seule et désire prier et faire le kadish pour de proches parents peut le faire par elle-même A CONDITION QU’ELLE LE FASSE A LA SYNAGOGUE EN MEME TEMPS QUE LE KAHAL (assemblée des fidèles). Il existe une solution (de facilité) qui est de donner régulièrement à des yéshivoth une petite somme pour qu’à la date de la hazkara du défunt soit récité le kadish pour le repos de son âme.

Il est bon de préparer une liste des défunts (hommes et femmes séparés) pour le rappel des âmes (yizkor) à Kippour. (à suivre)

Caroline Elishéva REBOUH pour Ashdodcafe.com

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

[1]  On lit des mishnayoth et on fait des mitsvoth pour le repos de l’âme des disparus car même après la première année de deuil après le décès, le défunt peut continuer à être jugé.

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