En ces jours de repentance (techouva) il est important d’entendre le shofar a n’importe quelle heure du jour. Il est important aussi de s’épancher et de se confier a D. même si on ne sait pas lire l’hébreu, même si on habite loin d’une synagogue, même si on ne peut pas se rendre et peu importe la raison dans une synagogue : priez, pleurez parlez lui il est la et vous écoute pourvu que vous lui parliez et puis écouter la voix du SHOFAR :

Le shofar  – dont on se sert beaucoup pendant le mois d’Eloul puis pour les deux jours de la fête de Rosh Hashana (sauf si c’est un shabbat), à l’issue de la fête de Kippour, pendant la nuit d’études de Hoshâna raba et, dans certaines communautés, pour Yom Hâtsmaouth – est une sorte de cor au son puissant et impressionnant. Son qui ressemble au pleur d’un enfant, son qui doit réveiller l’âme.  Aujourd’hui, il accompagne aussi la prestation de serment d’un président de l’Etat d’Israël.

La personne qui sonne du shofar doit obéir aux règles de la sonnerie : tekiâh, terouâh, shevarim……

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Qu’est-ce qu’un shofar ? Comment le fabrique-t-on ? Comment le choisit-on ? Y a-t-il des critères de casherout ? etc……

Le shofar est un cor/trompe (instrument à vent) provenant d’une bête à cornes cachères.

La bête abattue (shehita) la tête de l’animal pourvue des deux cornes parvient chez la personne/fabricant qui veut préparer son shofar.

Comme dans toute mitsva, il y a la possibilité de peaufiner la mitsva et, dans un premier temps, la préférence sera donnée au shofar droit (à la corne droite  attenant au crâne).

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Ensuite les cornes seront coupées et séparées de l’os frontal du crâne. Une sorte de moelle est visible qu’il est impossible, si on veut préserver le shofar de faire sortir sur le moment : il faudra patienter quelques jours, lui donner le temps de sécher et alors, à l’aide de quelques brefs coups de marteau, la moelle sort seule.

Le problème qui se présente alors est de dégager le bout fin (l’autre extrémité de la corne) d’une matière solide qui s’y trouve et aussi de redresser l’extrémité fine de la trompe. L’opérateur va alors devoir réchauffer la corne du shofar puis de déposer l’instrument dans une sorte de presse afin de redresser ce bout par lequel on soufflera pour que le son soit plus pur. Lorsque le corps du shofar que sera tenu par la main du sonneur sera suffisamment droite, avec une très fine mèche, l’obturation sera ouverte et débarrassée des impuretés laissées par la matière qui y adhérait.

Puis, le shofar sera poli de manière à ôter toutes les aspérités naturelles et rendre le shofar très lisse et luisant.

Par la suite, la personne désireuse d’ajouter des décorations à son shofar pourra le faire sur la côte extérieure de la trompe ou encore du côté large du shofar duquel sortira le son.

Selon les coutumes les shofaroth seront entièrement lisses et de couleur claire ou sombre. Les shofaroth pour les communautés marocaines présentent parfois des fioritures du côté de l’emplacement de la bouche. Chez les Ashkenazes ou les Polonais, les shofaroth seront entièrement lisses chez les Yéménites, seront préférés les shofaroth longs et tourmentés et de couleur sombre et même avec des aspérités.

Le travail de fabrication est très long car il faut être prudent pour que ne soient provoquées ni cassures, ni fêlures, ni ébréchures, ni perforations……….

Aujourd’hui, il est très difficile de choisir un bon shofar car il existe de très bonnes imitations soit en plastique soit provenant de bêtes non cachères en provenance de Chine ou d’ailleurs. Or, le shofar, pour être valable doit être casher lémé’hadrine.

Il arrive de trouver des shofaroth avec une décoration en argent ou autre, il faut se renseigner  auprès du rabbin de la communauté si cela est toléré ou pas.

Certaines personnes nettoient et « préparent » leur shofar avec de la javel ou de l’arak. Il est fortement déconseillé d’utiliser quelque produit que ce soit en dehors d’un bon vinaigre. Verser simplement du vinaigre et d’un doigt boucher l’embouchure puis agiter dans tous les sens et vider puis laisser sécher à l’air libre.

LES CENT SONNERIES DU SHOFAR :

A la suite de divergences de vues, de coutumes différentes, de doutes sur l’interprétation des écrits, le Talmud est rempli de discussions sur la façon de sonner du shofar : terouâ, tequiâ, ou shevarim. Combien de temps doit-on consacrer à une sonnerie longue, à une brève etc…. de trente sonneries exigées, nous sommes arrivés à cent sonneries. Pour quelqu’un de malade, ou qui ne peut pour une raison quelconque se rendre à la synagogue, il suffira de faire entendre 30 sonneries. Il est évident que cent est encore mieux !

Pourquoi cent sonneries ? Il y a encore une belle explication tirée d’un midrash selon lequel, lorsque la mère de Sisra – ennemi d’Israël – apprit la mort de son fils, elle pleura comme pleure un enfant en faisant entendre 100 gémissements.

A Rosh Hashana, nous prions et invoquons la Miséricorde Divine non pas seulement pour nous mais pour l’ensemble des nations, les Gaonim pensèrent que même si Sisra et sa mère étaient des impies et des ennemis d’Israël, il est bon de montrer de la commisération à leur égard et de prendre leur souffrance en compte de même que pour Pessah nous raccourcissons le Hallel par commisération pour les Égyptiens qui ont été victimes de  la dixième plaie et du fait qu’ils ont été recouverts par les flots de la mer rouge. Car, nous sommes tous des créatures de D. et que, tout en nous défendant contre eux, Il éprouve du chagrin pour ces hommes qui sont allés à leur perte.

QUE SONT TEKIÂ, TEROUÂ ET SHEVARIM ?

Ce sont les différentes manières de sonner du shofar : la  tekiâ est un son prolongé, les shevarim sont 3 sons courts et répétés, la terouâ se compose de 9 sons courts et saccadés et la tekiâ guedola est un son très prolongé. Comme il a été dit plus haut il faut entendre 100 sons au total.

Selon les communautés et pas selon les rites, lorsque l’officiant prononce la bénédiction d’entendre le son du shofar à laquelle le public répond amen, l’assistance s’assoit ou se tient debout les uns pensant que l’on se concentre mieux assis que debout et il est recommandé d’écouter dans un grand silence. Pendant la répétition de moussaf, il est évident que les fidèles restent debout. Pendant que sont entendus les sons du shofar, les fidèles se concentrent et prient pour le peuple d’Israël, pour l’Etat d’Israël, pour le monde entier, pour la venue du Messie, pour que soient pardonnées nos fautes, pour d’autres motifs : santé, mariages, naissances, réussite, parnassa etc………………

C’est dire qu’il faut se concentrer pour prier avec ferveur.

LE SYMBOLE DU SHOFAR :

Il va sans dire que le premier événement auquel on pense est évidemment le sacrifice d’Isaac. Le shofar symbolise le bélier qui a remplacé Isaac sur l’autel du sacrifice. Mais en dehors de cela, lorsque D S’est approché du Sinaï pour y promulguer Sa Torah et nous donner Ses Tables, le shofar rappelant le sacrifice d’Isaac a sonné pour ébranler les âmes et réclamer une teshouva (repentance).

Lors du siège de Jéricho, Josué et les Enfants d’Israël ont sonné du shofar et les murailles se sont écroulées.

Et, nous demandons trois fois par jour à D. de précipiter la venue du Messie qui, au son du très grand shofar de la Guéoula (rédemption) ébranlera jusqu’aux fondements du monde.

© Caroline Elisheva REBOUH pour Ashdodcafe.com
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

 

 

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