PSY c’est l’histoire de 9 comédiens semi professionnels de Jérusalem qui croisent un jour le chemin de l’auteur d’une pièce plutôt délirante. Ensemble ils décident de relever un défi palpitant : Jouer une pièce, un peu folle, plutôt drôle, déconcertante et surtout thérapeutique.
Rencontre avec le dramaturge de Psy : Un homme engagé,passionné pour qui l’air d’Israël est magique et amène à la création, à la créativité, àl’envie de relier les gens entre eux, celui qui a déjà « pratiqué 55 métiers pour les tunes et 33 pour les autres », vous l’avez reconnu Avraham Azoulay.
Bonjour Avraham Azoulay. Producteur d’événements, fondateur de journal, homme d’affaires et homme politique… aujourd’hui, avec PSY vous ajoutez une nouvelle corde à votre arc. Comment vous est venue cette envie d’écriture ?
A.A :
– Tout a commencé il y a 6 mois ! Invitéà un anniversaire je me suis prêté au jeu de l’improvisation et me voilà endossé le rôlede James Cohen,psy qui se retrouve coincé avec deux femmes dans un ascenseur. Une situation incongrue laissant présager une belle scène de panique. Sophie Attal était parmi nous. Metteur en scène par passion et par profession, elle est agréablement surprise par ma prestation et me propose de rejoindre son Atelier Théâtre. Préférantla plume à l’interprétation, j’accepte de me lancer dans un nouveau défi, l’écriture d’une pièce.Au petit matin, laissant courir mon imagination, des personnages prennent forme, Mme Boutboul qui ne retrouve pas ses fourchettes, ce couple de 80ans dont le mari est jaloux du facteur, puiscette adolescente en pleine crise…
De fil en aiguille chacun se silhouette, le cabinet de ce psy atypique qu’est James Cohen se dessine, le script prend forme, la pièce émerge, l’aventure peut commencer.
Pourriez-vous nous présenter la pièce et surtout son personnage principal James en quelques mots ?
A.A :
– James Cohen est un psy renommé et très branché. Il entretient des relations singulières autant avec sa femme qu’avecsa mère qui l’adule et bien évidement avec ses patients.James est un peu blasé de son métier ce qui peut le rendre des fois arrogant et hautain, mais il n’en reste pas moins très surprenant dans ses diagnostics qui ne manquent jamais de surprendre ses patients…
Et puis un jour, une consultation imprévue va tout faire basculer, son quotidien, ses habitudes, sa vie, tout va être bouleversé…
Toute la cellule familiale est décrite dans cette pièce, les mères, les sœurs, les couples…Personne n’est épargné, et au final chacun peut se reconnaitre à travers un personnage.
La pièce est drôle mais elle n’est ni légère, ni vulgaire.
Quel est donc ce message véhiculé par la pièce?
AA :
Le message que je souhaite transmettre au public est qu’à tout moment, en tout temps, toutepersonne a le droit de bouger et a la capacité de bougersi elle le décide.
Chacun d’entre nous avons notre destin en main et avec de la volonté tout est possible. Quel quesoit l’âge, la nature, la situation de la personne, elle peut changer, un tikoun est toujours à portée de main.
Ce changement commence par le rire ?
AA :
Précisément. Et si je ne promets pas une solution aux problèmes du monde, je propose au spectateur de sortir de ses angoisses quotidiennes et lui promets un moment de détente, de rire d’introspection.
Qui sait à la fin de la pièce le chamboulement sera peut-être au rendez-vous ?! Le rire n’est-il pas la meilleure des thérapies ?
Alors? Les planches? Avez-vous répondu à leur appel ?
AA :
-Oui j ‘ai réponduà l’appel de la scène, je joue le rôle d’un patient, parano.Quant au personnage principal du psychologue déjanté, qui mieux qu’EricBenisti comédien exceptionnel, drôle, touchant et surprenant pour l’incarner ?
A travers son jeu d’acteur il a su donne vie à la créature épique, incongru qu’est James Cohen.
Un dernier mot?
– ‘‘Merci« . Ce mot est l’âme de ma pièce.
Merci à tous ceux qui ont rejoint de près ou de loin cette nouvelle et enivrante aventure.
Ma femme, ce soutien en tout temps, qui me porte, me supporte et accepte une fois de plus une nouvelle fresque de son mari un peu fou.
Mes enfants, mes répétiteurs, mes petits miroirs.
Ma sœur psychologue de profession qui a su orienter les débats tout au long de cette pièce.
Mon amie, Judith Mergui dont les remarques aussi pertinentes que sages m’ont été d’un grand secours.
Les acteurs du Théâtre de Jérusalem : Jacques Chekroun, Martine Fishel, Béatrice Nakche, Betty Hochman, Meira Burnstein, Yochevet Mindlin, Sarah Baudoin.
Eux, qui par leur générosité et leur jeu d’acteur ont donné vie aux personnages atypiques parfois loufoques qui dansaient dans ma tête.
Sophie Attal, metteur en scène, mais surtout animatrice au sens le plus littéraire du terme car elle a su allumer l’étincelle de dramaturge qui était en moi.
L’équipe du LPH avec Rosie Vita, Shirel et tant d’autres qui se mobilisent de tout cœur pour donner corps à mes projets.
Merci aussi à Jacques Amoyal et Edgar Cohen, directeurs du Centre médical de Neve Tsedek à Tel Aviv qui ont cru à ce projet culturel.
Et enfin, Merci à vous lecteurs, spectateurs, personnes que je croise dans la rue dont je ne connais pas les noms mais qui croient en moi et qui seront au rendez-vous à Jérusalem, Netanya et Tel Aviv.
Merci à vous d’être du voyage et hâte de vous retrouver dans cette aventure haute en rebondissements.
Propos recueillis par Elisheva Templar
Jérusalem : 12/09 18H00 et 20H30
Ashdod : 14/09 réservations : Michèle 0534867515 – Alexandra 0584220782
Tel Aviv : 19/09
Netanya : 21/09
Réservation : 02 6788720