Afin que la base de données soit opérationnelle d’ici fin 2018, la BCI – Banque Centrale d’Israël – a exigé des banques de collecter dés à présent (21 juin 2016) des informations sur leurs clients et pour différents critères : prêts – immobiliers ou autres, lignes de crédit, garanties bancaires ou encore chèques.

Bien que l’obligation de collecte d’informations n’ait cours que depuis le 21 juin 2016, la BCI avait déjà publié une ébauche de ses exigences – sans pour autant les imposer aux banques – il y a quelques mois de cela. Au vu de la complexité de cette base de données et des ambitions et objectifs que la BCI s’est fixée, il a été jugé raisonnable d’entamer dès à présent le processus de collecte d’informations, afin d’être opérationnel à la date fixée, soit fin 2018.

La transmission d’informations devra se faire le dernier jour de chaque mois et sur les positions vraies à ce même jour. Les banques devront communiquer depuis le dernier jour du mois de mai 2016.

En ce sens, la BCI a publié ses directives, dans lesquelles elle expose comment et quelles informations communiquer afin d’alimenter la base de données ; par exemple, la BCI sera informée directement par la banque du client en cas d’octroi à ce dernier d’un concours bancaire, de prêt non-affecté, d’un chèque de banque, d’une ligne de crédit, qu’elle soit ou non-utilisée, etc…
Cette transmission d’informations sera quasi-automatique ; de fait, un client ne souhaitant pas que des informations sur lui soient communiquées pourra en notifier sa banque ; toutefois, fort à parier que sa banque prendra ce refus en considération dans sa prise de décision [ndlr : impact sur les conditions octroyées].

Pour ce qui est du  » comment « , les banques devront classer les prêts et lignes de crédits octroyés selon différentes catégories au nombre desquelles : PME, voiture, immobilier et travaux, refinancement, prêt
à une personne morale ou physique, ou encore pour un investissement sur les marchés financiers.
Il est intéressant de voir que la BCI saura dorénavant quelle est l’affectation des prêts octroyés aux ménages – à l’instar du prêt pour l’achat d’une voiture – chose qui n’existait pas jusqu’à présent.
Toutefois, et sans lien avec cette base de données, les banques doivent depuis le début du mois de juin 2016 communiquer au contrôleur des banques les prêts contractés pour l’achat d’une voiture, afin de trancher sur le risque financier encouru par les banques.

Les clients sollicitant un prêt-auto pourront essuyer un refus

De fait, un prêt-auto représente un risque. La voiture est la garantie de la banque me direz-vous ? C’est vrai ; cependant, et bien que la banque hypothèque la voiture, la valeur de cette dernière chute considérablement avec le temps.
Dans les faits, il est prévisible que nombres de clients sollicitant un prêt-auto au cours du second semestre 2016 essuient un refus. La solution quant au financement devra alors venir de la part des concessionnaires, quitte à entamer leurs bénéfices, sous peine de voir le nombre de leurs ventes chuter.

Et le gouverneur-adjoint de la BCI, Docteur Nadine BODO-TRACHTENBERGER de réagir quant à ces nouvelles directives :  » la création de cette base de données est un défi de taille, qui va clairement booster la concurrence en matière de prêts ; c’est une avancée de taille et pour ce faire nous sollicitons les institutions compétentes, que ce soit en Israël, ou en dehors de ses frontières.

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