La fête de Shavouoth ou fête des Semaines est connue en français sous le nom de Pentecôte qui signifie d’après le grec : le cinquantième jour puisque Shavouoth est fêté le 50ème jour ou si vous préférez plutôt : au lendemain du 49ème jour du Ômer.
Shavouoth, comme la plupart des fêtes solennelles juives possède plusieurs noms que nous allons détailler ici :
En dehors de fête des semaines on appelle aussi cette solennité, la fête des prémices agricoles ou bikourim en hébreu ביכורים car c’est à cette date que l’on apportait les prémices des récoltes de fruits.
On l’appelle aussi haghakatsir ou fête de la moisson puisque peu de temps avant ou après la fête on moissonnait les champs et c’était le moment pour les agriculteursd’apporter leurs offrandes au Temple de Jérusalem puisque Shavouoth est avec Pessah et Souccoth l’une des trois fêtes de pèlerinage.
Le nom de Matan Torah ou de promulgation de la Torah est connu de tous et nous célébrons cet évènement dans la joie.
Shavouoth est aussi la fête de la clôture ainsi que les hazal l’ont nommée dans le traité de Rosh Hashana I, 1 et 2.
D ayant ordonné à Moïse de réunir tout le peuple pour le don de la Torah, Shavouoth est aussi appelée Yom HaKahalיום הקהל. (réunir = lehakhel et kahal est une assemblée).
C’est aussi donc le 50ème jour ou yom Hahamishim. Les Hazal ont rassemblé tous ces noms en une locution : houkatshiveâ initiales des mots suivants : Hamishim, Katsir, Torah et Shavouoth, Bikourim, Âtsereth, Hakahal. חקת שבעה.
Shavouoth tombe le 6 sivan et selon le calendrier le mois de Iyar qui précède le mois de sivan a une longueur variable de manière à ce que la fête ne puisse tomber un autre jour que : dimanche, lundi, mercredi ou vendredi. En dehors du fait qu’en Diaspora on fête un jour supplémentaire, les Hazal expliquent le fait que Shavouoth ne se fête que pendant une seule journée par le fait que cette période étant particulièrement chargée par les besognes agricoles, le Tout Puissant n’a fixé pour Shavouoth qu’une seule et unique journée.
En Israël les enfants ont coutume de s’arroser copieusement avec des bouteilles d’eau ou des pistolets à eau. Cette coutume a pour but de rappeler que c’est dans le désert que les bné Israël ont d’une part reçu la rosée qui les a fait vivre et que, d’autre part avant Shavouoth ils se sont purifiés par la tevila. Dans certaines synagogues, on décore la salle de prières avec des plantes vertes ou des fleurs.
La nuit de Shavouoth se passe en études : on y lit le début et la fin de chapitres de la Torah pour rappeler la Torah tout entière que nous avons reçue pour Shavouoth ce qui fait que, souvent, les fidèles terminent cette nuit d’études en priant shaharith à l’aube. Ceci est rapporté par le Zohar qui, par la même occasion recommande à ceux qui vont veiller toute la nuit de ne pas manger trop copieusement avant le limoud pour éviter de somnoler pendant ce temps ou d’être incommodé par une digestion difficile.
Dans certaines familles, on ne mange que des aliments à base de produits lactés mais dans certaines autres, on ne « sacrifie » qu’un seul repas pour la consommation de mets à base de lait/fromages /crèmes etc… et aussi des pâtisseries à base de miel pour nous rappeler à quel point est douce la Torah.
Il est important de rappeler que lorsqu’il est question de miel dans la Torah, il ne s’agit pas de miel d’abeilles qui n’existaient pas encore en terre d’Israël mais : les dattes étaient si belles et si mielleuses qu’un liquide doré et sirupeux en coulait. Cela s’appelle le « silane » et c’est du miel de dattes.
On rapporte que R’ Akiva avait fait présent à sa femme Rahel d’une broche en or représentant la ville de Jérusalem et depuis, les Sages ont recommandé aux maris d’offrir un bijou en or à leur épouse.
Encore une recommandation : ne pas oublier d’allumer une veilleuse de 24h renouvelable ou de 48 h pour pouvoir à partir de cette flamme existante allumer et cuisiner par exemple.
Dans certaines familles il n’est pas coutume d’allumer des bougies pour Shavouot mais une veilleuse spéciale : dans le verre qui sert pour la veilleuse, la maîtresse de maison déposera un petit bijou en or, une noix de beurre et de miel puis, à la place de l’eau, elle versera du lait et de l’huile d’olives de manière à nous rappeler que la Torah nous est plus précieuse que l’or et qu’elle a pour nous la douceur du miel et la richesse (nutritive) du lait qui coule avec le miel dans notre beau pays cadeau de l’Eternel à Son peuple.
Caroline Elisheva REBOUH pour Ashdodcafe
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