Bien que Jérusalem soit, dans la pensée juive, non seulement le centre du monde, mais, elle occupe le centre de toutes nos réflexions et nos vœux s’expriment autour d’elle. Et, ce qui est absolument indiscutable et irréfutable, est que Jérusalem est blottie dans le cœur de chaque Juif et au centre de la liturgie juive de tous les temps.
Jérusalem, avec le Mont Moriah, fut le théâtre de la Ligature d’Isaac. Jérusalem a toujours été LA CAPITALE spirituelle du Peuple Juif, cette ville convoitée par tous est le lieu où s’éleva le Temple de Jérusalem dans toute sa magnificence, lieu où le peuple juif dans son ensemble se rendait au moins trois fois l’an pour y présenter son hommage et exprimer son adoration pour le D d’Israël D-ieu Suprême qui dans Sa magnanimité et dans Sa longanimité nous a gratifiés de Son Amour immense malgré notre conduite souvent révoltante !!!
Jérusalem vers laquelle nous nous tournons quel que soit le point géographique où nous nous trouvons pour prier D et déverser nos larmes et nos suppliques. Jérusalem pour laquelle tant de preux soldats ont perdu la vie lors des croisades, Jérusalem se situe au centre des passions au long des siècles. Aujourd’hui encore, des falsificateurs de l’Histoire tentent de nous ravir à nouveau nos titres de propriété.
Jusqu’en 1967 l’accès à Jérusalem était mesuré, limité voire parfois même interdit. Nous qui avons été les victimes spoliées de notre Temple n’avions plus qu’un accès très limité à un pan du Mur occidental de ce Temple construit par Salomon et détruit par Nabuchodonosor en -586, reconstruit en -516 sous Zorobabel inauguré en -516 puis, rénové et agrandi par Hérode en 20 de l’ère chrétienne pour être détruit par Titus en 70 de l’ère chrétienne.
En 1967 dis-je, lors de la guerre des 6 jours, Tsahal, a effectué la sale besogne de déblayer, d’ouvrir les passages obturés, de déblayer encore les saletés laissées sur place de tinettes construites à l’aide de pierres tombales juives dérobées au cimetière du Mont des Oliviers.
Les soldats émus après avoir libéré la capitale : « Jérusalem est en notre possession », se retrouvèrent, enfin, au pied du Kotel, et le shoffar retentit : dans le monde entier à l’écoute fiévreuse des dernières nouvelles, les Juifs pleurèrent d’émotion et enfin, le verset des psaumes (CXXII, 3) prit tout son sens : Jérusalem enfin, entièrement au peuple juif !!!
Peu de jours avant Chavouot, D. offrit à Son peuple dans une victoire fulgurante sur ses ennemis, un vestige de ce Temple dérobé aux prières de ses fidèles par des Romains assoiffés de sang et de violence.
C’était le 28 Iyar et chaque année, depuis, Jérusalem est en liesse quelle que soit la situation.
Dans certaines synagogues on entonne le Hallel dans l’allégresse et on ne prononce pas de tahanounim. Dans d’autres synagogues ou oratoires on prie normalement sans ajout. Chacun oppose ses arguments et c’est aussi bien ainsi, jusqu’à ce que se dévoile le Mashiah.
Et, au kotel, les fidèles se rassemblent pour une magnifique prière. L’an prochain dans la Jérusalem reconstruite : לשנה הבאה בירושלים הבנויה avec le Troisième Temple Reconstruit.
© Caroline Elishéva REBOUH pour ashdodcafe