Dans le calendrier juif, le 15 chevat est le nouvel an des arbres.  C’est une date de référence qui nous permet de déduire certaines halakhot liées aux règles de orla (fruit d’un arbre de moins de trois ans), de teroumoth (prélèvement dans la récolte pour les Cohanim) et de m’aasseroth (prélèvement des dîmes).

Mais c’est aussi le jour du « jugement » des arbres en faveur desquels nous « plaidons » : leurs fruits nous permettent de bénir le Créateur et nous en donnent envie. Celui qui récite une bénédiction sur les fruits suscite un surcroît d’abondance céleste qui se manifeste dans les récoltes à venir.

A la place d’honneur de ce traditionnel seder de Tou Bichvat, on trouve « les 7 espèces d’Israel » mentionnées par la Torah.

Le Seder de Tou Bichvat

Pour marquer le jour de Tou Bichvaton a l’habitude de goûter le maximum de fruits qu’il est possible de trouver dans la ville et de réciter pour chaque fruit les berakhot correspondantes (une fois chaque berakha par seouda).

Ce seder peut être célébré en fin de repas ou dans la journée indépendamment du repas.

On s’efforcera de consommer des 7 espèces d’Israël qui sont, comme nous l’avons dit, à l’honneur ce jour là : blé, orge, olives, dattes, raisins, figues, grenades.

Tou Bichvat et les 7 espèces

©Noy Sukot

La préséance des fruits d’Israel

Tou Bichvat - GrenadeComme nous l’avons vu dans les halakhot sur les berakhot, les 7 espèces d’Israël ont la priorité. Par exemple, si on a une orange et une figue devant nous, on fera la bénédiction sur la figue et l’orange sera donc acquittée. Mais dans le cas où on préfère le fruit qui ne fait pas parti des 7 espèces d’Israël, on fera la bénédiction sur ce fruit en question.

En revanche, à Tou Bichvat, même si on a une préférence pour un autre fruit, on fera la bénédiction sur le fruit d’Israël.

Réciter la berakha de Chéhé’héyanou

Le jour de Tou Bichvat, il est bien d’avoir à sa table de nouveaux fruits que l’on a pas encore consommés dans l’année (de préférence des fruits d’Israël en faisant attention aux règles de prélèvements pour les fruits d’Israël), afin de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou.

Comment réciter cette bénédiction :
On commence par reciter la bénédiction sur le fruit (Boré Péri Ha-‘etz ou Ha-adama) puis, on récite la bénédiction de Chéhé’héyanou avant de manger le fruit.

Dans le cas où on a déjà récité la bénédiction Boré Péri Ha’ets durant ce seder, mais que l’on souhaite réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou sur un fruit que l’on a pas encore consommé dans l’année, on ne récitera pas la bénédiction de Boré Péri Ha’ets sur ce nouveau fruit mais directement la bénédiction de Chéhé’héyanou.

Les Supplications à Tou Bichvat

On ne récite pas de supplications le jour de tou bichvat ni lors de la prière de min’ha du 14 chevat.

Jeûner à Tou Bichvat

Il est interdit de jeûner à Tou Bichevat.

Tou Bichvat & Chabbat

Lorsque Tou Bichvat a lieu Chabbat, il faut d’abord célébrer les repas de Chabbat (prioritaires car prescrits par la Torah alors que Tou Bichvat est « une belle coutume »). On pourra donc commencer un repas de chabbat normalement (kiddouch, netilath yadayim, motsi) puis on pourra procéder au seder de Tou Bichvat avant de réciter le bircat hamazone.

Tou Bichvat

Sources : Yalqout Yossef : Usages et coutumes de Tou biChevat / ילקוט יוסף : מהלכות ומנהגי ט »ו בשבט | Livre d’étude et Haggadah de Tou Bichvat par Hillel Bakis d’après le Rav Zécharia Zermati, ToratEmet

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