On dit que celui qui forme trois couples obtient le olam haba. Cela nous montre l’importance accordée à une telle entreprise. Ainsi, des personnes d’horizons différents prennent sur elles d’aider les jeunes et moins jeunes célibataires à trouver leur âme sœur. À en croire ceux qui évoluent dans cette activité, le phénomène du célibat et plus particulièrement du célibat tardif est de plus en plus préoccupant.
Chiddoukh Hai est une association qui fonctionne depuis quelques mois et s’adresse aux personnes entre 23 et 40 ans, quelle que soit leur pratique religieuse. Une de plus ? Non, pas vraiment. À l’origine, Hanna Bensoussan, qui fait son alya il y a sept ans : « En France, mon métier était de mettre en relation des ingénieurs et des consultants avec les entreprises qui leur convenaient le mieux et réciproquement ». Forte de cette expérience d’intermédiaire Hanna, déjà à Paris, décide de mettre à profit ses compétences pour aider les gens à se rencontrer en vue de se marier. « Quand je suis arrivée en Israël, j’avais pour ambition de poursuivre le projet. Je ne savais pas encore l’ampleur du phénomène », confie Hanna. Elle est alors contactée par le Rav Ben-Ichay pour les jeunes filles du Mahon Ora. « Puis je me suis dit que cela devait dépasser le Mahon Ora. J’ai donc créé une association, d’abord agissant sur Jérusalem au mois de mai dernier ».
Hanna fédère en fait des groupes déjà existants dans le domaine et principalement les personnes, comme Chochana Behar, qui agissent autour du Rav Cherki à Kiryat Moshe. Hanna forme les bénévoles à mener des entretiens comme on le fait dans le monde du travail. « Nous devons déterminer qui sont ces jeunes ou moins jeunes et que recherchent-ils, afin de les aider au mieux ». Pour cela, des psychologues sont également sollicités. « Il faut déverrouiller les blocages, aller au-delà des déceptions de certains et des verrous que ces personnes se mettent, qui peuvent se traduire par des exigences trop élevées ou des fantasmes inatteignables. Le premier combat pour sortir du célibat est à mener contre soi-même », explique Hanna.
Chaque célibataire qui veut bénéficier des services de Chiddoukh Hai doit remplir une fiche personnelle afin d’être cernée et aidée de façon optimale. « Faire des chiddoukhim est quelque chose qui doit être entrepris de façon très professionnelle » estime Hanna. D’ailleurs son équipe prend très à cœur la tâche qui lui incombe et chacun investit de son temps et de son énergie : « Il faut que chaque bénévole soit capable de consacrer au moins deux heures par semaine à cela, sinon nous ne servons pas à grand-chose », explique Hanna. « Chaque évènement est organisé de façon très pointilleuse et nous nous fixons des objectifs ».
Les 22 novembre et 05 décembre prochains, Chiddoukh Hai organise des évènements pour les célibataires. Pour Hanna et son équipe, il est fondamental que chaque participant soit identifié pour permettre aux personnes ensuite de retrouver plus facilement celle ou celui qui lui a plu. Lors de ces rendez-vous, des ateliers permettent aux participants de faire connaissance. « Nous les laissons évoluer librement au fil de l’évènement. Cela permet de mieux les connaître. Nous les recevons aussi individuellement afin éventuellement de proposer untel à une telle. À la sortie de ces soirées, des connexions se sont créées et elles peuvent souvent être prometteuses ». Par la suite, les bénévoles de Chiddoukh Hai s’attachent à garder contact avec les célibataires qui ont participé à leurs évènements.
Aujourd’hui Hanna lance un appel aux habitants de villes comme Natanya, Ashdod ou Tel-Aviv qui seraient prêts à rejoindre son équipe de bénévoles. « Cela demande de l’investissement mais l’enjeu n’est pas mince. Et tous nos efforts portent leurs fruits ».
Pour s’inscrire aux événements des 22 novembre et 05 décembre de Chiddoukh Hai : tzeirimtzeirot@gmail.com
http://lphinfo.com/2015/11/16/chiddoukh-hai-une-attention-individuelle