Quand il a immigré en Israël à l’âge de 5 ans avec son frère, le sergent-chef Metoko avait déjà perdu ses deux parents. Contre toute attente, sa persévérance et son ambition lui ont permis d’entrer dans une des plus prestigieuses unités de Tsahal. Il porte aujourd’hui avec fierté le béret rouge de l’unité Douvdevan en tant que soldat des forces spéciales dans les opérations commandos et de reconnaissances en territoire ennemi.
La vie du sergent-chef Metoko est aussi triste qu’elle est une source d’inspiration et un récit du triomphe de la volonté humaine. Il est né il y a 21 ans dans la capitale de l’Éthiopie, Adis-Abeba, et ses deux parents sont décédés avant son cinquième anniversaire, le laissant orphelin.
“J’ai fait l’alyah quand j’avais 5 ans. Mon grand frère m’a éduqué, ce qui bien évidemment a été compliqué” se souvient le sergent-chef Metoko. À 18 ans, son grand frère devait s’occuper des quatre plus jeunes membres de la fratrie, dont le jeune Metoko.
L’éducation et le vécu de Metoko lui ont fait comprendre que rien ne lui serait donner dans la vie et que la clé de sa réussite passait par un travail constant et acharné, ainsi que par une volonté de fer.
En arrivant en Israël, Metoko a d’abord vécu dans un bâtiment préfabriqué, avant de déménager dans un appartement à Haïfa où il a suivi les cours au lycée. Élève brillant et studieux, il a été reçu à son examen de matriculation (l’équivalent israélien du baccalauréat) avec mention, avant d’être accepté dans un programme sélectif pré-armée qui lui a permis de découvrir les différents visages d’Israël pour la première fois. “C’étaient vraiment de belles journées, je voyageais, j’apprenais et je m’enrichissait. Cela a été une expérience marquante de ma vie.”
Suite à cette année de césure avant le service militaire, Metoko a voulu devenir combattant dans la seule unité d’élite dont il avait entendu parler jusque-là : Shayetet 13, le commando naval de Tsahal. Il ne connaissait pas alors l’existence de l’unité anti-terroriste d’élite Douvdevan, dont les activités opérationnelles sont d’une nature hautement confidentielle.
Bien qu’il ait réussi à entrer dans Shayetet 13, le sergent-chef Metoko a éprouvé de nombreuses difficultés à affronter les entraînements en mer. Au final, il demanda à être muté dans l’unité de reconnaissance Douvdevan, unité dans laquelle les soldats doivent souvent s’habiller comme les habitants des territoires dans lesquelles ils opèrent.
Après une longue et difficile période d’entraînement, le sergent-chef Metoko se retrouva confronté à sa première opération. “C’est très excitant et effrayant. On comprend qu’on n’est plus à l’entraînement. Cette fois tout est réel. Une fois dans les villages, je ressentais l’impatience du nouveau combattant qui se rend pour la première fois sur le terrain. C’est une étrange combinaison de joie, d’adrénaline et de peur.” se souvient-il.
Au début, le sergent-chef Metoko participait à des opérations de reconnaissance au cœur même de la population hostile. “C’est difficile d’expliquer cela. Je fais des choses que font les personnages des films d’action. Tout à coup c’est moi qui me retrouve dans leur peau.” explique-t-il. “Ce sont des choses que peu de personnes ont la chance de vivre et je suis très heureux et fier d’en faire l’expérience.”
En se remémorant son parcours dans l’unité, le sergent-chef Metoko se confie sur son service passionnant : “Aujourd’hui cela est mon quotidien, mais la fin de mon entraînement a été un des moments les plus intenses de ma vie. Vous donnez absolument tout de votre capacité physique et de votre mental pour être affecté dans la compagnie combattante de l’unité, et si c’est le cas, vous découvrez des personnes absolument formidables.”
C’est grâce aux difficultés auxquelles il a été confronté dès son plus jeune âge que Metoko a réussi à affronter tous les défis pour réaliser son rêve. Il n’a jamais renoncé, et son histoire est une source d’inspiration.
http://tsahal.fr/