ISRAEL : retour sur la réunion de travail avec Zeev Elkin, Ministre de l’Intégration – équivalence de diplômes
Je me suis longuement entretenu hier avec Zeev Elkin, Ministre de l’Intégration, et Ariel Picard, coordinateur de l’Alyah des pays francophones au Ministère de l’intégration, qui nous a rejoints en deuxième partie de réunion. De nombreux dossiers ont été abordés, tout particulièrement la question délicate de la reconnaissance de l’équivalence des diplômes.
Bien que le gouvernement israélien ait adopté un projet de loi portant reconnaissance des diplômes le 23 novembre 2014, annoncé en conférence de presse par le Premier ministre Benyamin Netanyahu, c’est avec une certaine incompréhension et même déception que je suis contraint de constater qu’à ce jour, comme je l’avais déjà dit le mois dernier lors d’une réunion de la commission « alya » de la Knesset, les choses traînent en longueur. Certes, les élections de mars dernier et les délais de mise en place du nouveau gouvernement expliquent en partie ce retard mais une réelle impulsion est nécessaire pour réaliser des progrès rapides et tangibles.
Le cas des professions médicales et paramédicales est, à cet égard, symptomatique.
Le Ministre Elkin m’a informé que le processus d’adoption d’une loi d’équivalence pour les kinésithérapeutes, chiropracteurs, orthophonistes et diététiciens a été récemment relancé. De même, à l’instar des médecins, une dispense d’examen théorique pour les chirurgiens-dentistes justifiant de plus de 14 ans d’exercice en France est en voie d’être actée. Si ces projets vont dans le bon sens, j’ai fait savoir qu’il fallait aller beaucoup plus loin et reconnaître des équivalences aussi pour les jeunes médecins, dentistes ainsi qu’aux étudiants en cours de formation ou a minima faciliter les examens de manière à accroître le taux de réussite.
C’est pourquoi nous avons convenu d’organiser, dans les semaines à venir, une réunion de coordination entre le Ministre de l’Intégration et le Ministre de la Santé pour traiter du cas spécifique des médecins français. L’idée est notamment d’adapter la composition des comités scientifiques, organes compétents pour la validation des spécialités médicales, décision qui conditionne la capacité effective à pratiquer la médecine. J’ai demandé en particulier qu’on intègre dans chaque comité scientifique traitant le dossier d’un Français des médecins diplômés en France, apte à apprécier la valeur des pièces produites à l’appui des demandes de validation (diplômes, états de service, évaluation…).
Le processus de mise en œuvre du projet de loi sur l’équivalence des diplômes entre la France et Israël est, hélas, long et complexe. Je comprends parfaitement l’impatience et l’incompréhension de nombreux Français. Par-delà les intentions, seuls les actes comptent. Pour ma part, en ma qualité de député des Français d’Israël, je reste déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que des progrès soient accomplis sur ce dossier crucial pour l’intégration des Français en Israël.