La peur du terrorisme touche de nombreux Israéliens, et citoyens de nombreux pays dans le monde. Une nouvelle étude conduite à l’université Hébraïque de Jérusalem prouve que l’exposition prolongée à la peur est responsable d’une augmentation du rythme cardiaque au repos, augmentant le risque de mortalité. Cette étude statistique est la première à en relater.
Satané stress
La notion de stress, introduite en 1956 par l’endocrinologue Hans Sleye, est définie par l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement [1]. Il entraîne généralement la libération d’hormones qui accélère la fréquence cardiaque, élève la tension artérielle et augmente le travail du coeur. Le stress peut donc être un facteur déclencheur de troubles du rythme cardiaque.
Un rythme cardiaque alarmant
De façon indépendante au stress, un rythme cardiaque élevé au repos peut être le signe de maladies cardiovasculaires. De manière générale, le rythme cardiaque des personnes âgées au repos diminue au fil des années. A l’inverse, d’autres voient leur rythme cardiaque augmenter annuellement ce qui accroît leur prévalence de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.
Un BOUM, un coeur qui bât
D’après le ministère des Affaires Erangères Israélien, les israéliens ont été victime de 60 attaques terroristes au cours de l’année 2014. On recense 53 décès et 77 blessés [2]. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des traumatismes et troubles psychologiques potentiellement responsables sur le long terme de maladies mentales, ni des risques cardiaques qu’encourent de nombreuses personnes. Des études ont démontré que sur le court terme, une situation provocant un stress considérable et soudain, tel un tremblement de terre, pourrait être à l’origine de l’augmentation du rythme cardiaque de certaines personnes, induisant un « risque d’attaque cardiaque ». Cependant, nous ne connaissons toujours pas l’impact physique que peuvent avoir des attaques terroristes sur le long terme sur la population qui y est exposée.
Afin de mieux comprendre les risques pour la santé associés à la peur du terrorisme, des chercheurs de l’université Hébraïque de Jérusalem ont examiné les facteurs affectant le rythme cardiaque au repos ainsi que l’évolution du rythme cardiaque au cours des années. Les résidents d’Israël ont connus des périodes répétées de stress dues aux nombreuses guerres et attaques terroristes qu’ils ont subis, exerçant un fort impact sur la société.
Une étude d’envergure
Une étroite collaboration entre la Pr. Soreg, la Pr. Slesinger, la Dr Shenhar-Tsarfaty du Centre pour les sciences du cerveau (ELSC) et le Pr. Ritov du Département de Statistics de l’université de Hébraïque de Jérusalem a donné lieu à une étude sur 17 300 sujets soumis à des examens médicaux annuels (test sanguins, rythme cardiaque, test de stress). Les 10 972 hommes et 6 408 femmes en bonne santé ayant participé à cette étude ont été soumis à des examens périodiques de santé routiniers au cours des années 2002-2013.
Les questionnaires couvraient une large gamme de facteurs professionnel, psychologique et physique, incluant l’indice de masse corporelle, la pression sanguine, les aptitudes physiques, le tabagisme, la santé psychologique, l’anxiété et la peur du terrorisme. Le but étant de détecter si la peur du terrorisme peut prédire une augmentation du rythme des battements du coeur augmentant le danger de mort. En combinant ces données médicales et les réponses des participants aux questionnaires, les chercheurs ont découvert que le rythme cardiaque au repos est affecté sur le long terme par des caractéristiques psychologiques telles que la peur du terrorisme.
Parmi les 325 paramètres pris en compte dans cette étude statistique, la peur du terrorisme ressort vainqueur. Elle contribue majoritairement à une augmentation annuelle du rythme cardiaque, avec 4,1% des participants souffrant d’une peur de la terreur élevée prédisant une augmentation de leur rythme cardiaque au repos. Alors qu’un coeur bat en moyenne 60 fois par minute, les coeurs des sujets manifestants une peur élevée du terrorisme battent 70 à 80 fois par minute. En d’autres termes, le coeur des personnes soumises au terrorisme ont un rythme cardiaque plus éhttp://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78665.htm
La peur du terrorisme touche de nombreux Israéliens, et citoyens de nombreux pays dans le monde. Une nouvelle étude conduite à l’université Hébraïque de Jérusalem prouve que l’exposition prolongée à la peur est responsable d’une augmentation du rythme cardiaque au repos, augmentant le risque de mortalité. Cette étude statistique est la première à en relater.
La notion de stress, introduite en 1956 par l’endocrinologue Hans Sleye, est définie par l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement [1]. Il entraîne généralement la libération d’hormones qui accélère la fréquence cardiaque, élève la tension artérielle et augmente le travail du coeur. Le stress peut donc être un facteur déclencheur de troubles du rythme cardiaque.
Un rythme cardiaque alarmant
De façon indépendante au stress, un rythme cardiaque élevé au repos peut être le signe de maladies cardiovasculaires. De manière générale, le rythme cardiaque des personnes âgées au repos diminue au fil des années. A l’inverse, d’autres voient leur rythme cardiaque augmenter annuellement ce qui accroît leur prévalence de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.
Un BOUM, un cœur qui bât
D’après le ministère des Affaires Erangères Israélien, les israéliens ont été victime de 60 attaques terroristes au cours de l’année 2014. On recense 53 décès et 77 blessés [2]. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des traumatismes et troubles psychologiques potentiellement responsables sur le long terme de maladies mentales, ni des risques cardiaques qu’encourent de nombreuses personnes. Des études ont démontré que sur le court terme, une situation provocant un stress considérable et soudain, tel un tremblement de terre, pourrait être à l’origine de l’augmentation du rythme cardiaque de certaines personnes, induisant un « risque d’attaque cardiaque ». Cependant, nous ne connaissons toujours pas l’impact physique que peuvent avoir des attaques terroristes sur le long terme sur la population qui y est exposée.
Afin de mieux comprendre les risques pour la santé associés à la peur du terrorisme, des chercheurs de l’université Hébraïque de Jérusalem ont examiné les facteurs affectant le rythme cardiaque au repos ainsi que l’évolution du rythme cardiaque au cours des années. Les résidents d’Israël ont connus des périodes répétées de stress dues aux nombreuses guerres et attaques terroristes qu’ils ont subis, exerçant un fort impact sur la société.
Une étude d’envergure
Une étroite collaboration entre la Pr. Soreg, la Pr. Slesinger, la Dr Shenhar-Tsarfaty du Centre pour les sciences du cerveau (ELSC) et le Pr. Ritov du Département de Statistics de l’université de Hébraïque de Jérusalem a donné lieu à une étude sur 17 300 sujets soumis à des examens médicaux annuels (test sanguins, rythme cardiaque, test de stress). Les 10 972 hommes et 6 408 femmes en bonne santé ayant participé à cette étude ont été soumis à des examens périodiques de santé routiniers au cours des années 2002-2013.
Les questionnaires couvraient une large gamme de facteurs professionnel, psychologique et physique, incluant l’indice de masse corporelle, la pression sanguine, les aptitudes physiques, le tabagisme, la santé psychologique, l’anxiété et la peur du terrorisme. Le but étant de détecter si la peur du terrorisme peut prédire une augmentation du rythme des battements du coeur augmentant le danger de mort. En combinant ces données médicales et les réponses des participants aux questionnaires, les chercheurs ont découvert que le rythme cardiaque au repos est affecté sur le long terme par des caractéristiques psychologiques telles que la peur du terrorisme.
Parmi les 325 paramètres pris en compte dans cette étude statistique, la peur du terrorisme ressort vainqueur. Elle contribue majoritairement à une augmentation annuelle du rythme cardiaque, avec 4,1% des participants souffrant d’une peur de la terreur élevée prédisant une augmentation de leur rythme cardiaque au repos. Alors qu’un coeur bat en moyenne 60 fois par minute, les coeurs des sujets manifestants une peur élevée du terrorisme battent 70 à 80 fois par minute. En d’autres termes, le coeur des personnes soumises au terrorisme ont un rythme cardiaque plus élevé et souffre d’un plus grand risque de maladie cardiaque.
Les chercheurs ont aussi étudié la manière dont le cerveau alerte le corps lorsqu’il se prépare au danger. Un test sanguin a permis d’observer la réponse de l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans la réponse au stress qui freine la réponse inflammatoire. Les résultats indiquent que la peur du terrorisme diminue la fonction de l’acétylcholine, ainsi responsable d’une accélération chronique du rythme cardiaque réduisant ainsi la capacité du corps à se défendre contre une attaque cardiaque. Mais ce n’est pas tout : le niveau de C-reactive, un bio marqueur de l’inflammation, est particulièrement élevé chez ces sujets apeurés, indiquant une augmentation des battements du coeur. Ces résultats suggèrent qu’une exposition au terrorisme au long terme affecterait le système inflammatoire en accélérant le rythme cardiaque au repos et augmentant le risque de mortalité.
Une solution à la peur ?
Les chercheurs suggèrent que cette étude pourrait être utile pour identifier des personnes ne présentant aucun symptôme visible mais souffrant de la peur. Les informations liées au rythme cardiaque et à ses changements temporels étant faciles à suivre, on serait en mesure de mettre en place des mesures préventives afin de limiter l’augmentation du rythme cardiaque et le risque de mortalité cardio-vasculaire. Ceci pourrait inclure des simulations vagales, des médicaments anti-inflammatoires et anti-cholinesterase.levé et souffre d’un plus grand risque de maladie cardiaque.
Les chercheurs ont aussi étudié la manière dont le cerveau alerte le corps lorsqu’il se prépare au danger. Un test sanguin a permis d’observer la réponse de l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans la réponse au stress qui freine la réponse inflammatoire. Les résultats indiquent que la peur du terrorisme diminue la fonction de l’acétylcholine, ainsi responsable d’une accélération chronique du rythme cardiaque réduisant ainsi la capacité du corps à se défendre contre une attaque cardiaque. Mais ce n’est pas tout : le niveau de C-reactive, un bio marqueur de l’inflammation, est particulièrement élevé chez ces sujets apeurés, indiquant une augmentation des battements du coeur. Ces résultats suggèrent qu’une exposition au terrorisme au long terme affecterait le système inflammatoire en accélérant le rythme cardiaque au repos et augmentant le risque de mortalité.
Une solution à la peur ?
Les chercheurs suggèrent que cette étude pourrait être utile pour identifier des personnes ne présentant aucun symptôme visible mais souffrant de la peur. Les informations liées au rythme cardiaque et à ses changements temporels étant faciles à suivre, on serait en mesure de mettre en place des mesures préventives afin de limiter l’augmentation du rythme cardiaque et le risque de mortalité cardio-vasculaire. Ceci pourrait inclure des simulations vagales, des médicaments anti-inflammatoires et anti-cholinesterase.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78665.htm