Début juin la ville de Paris accueillera des scooters électriques en libre-service. L’initiative vient d’une petite société, Cityscoot qui envisage d’augmenter sa flotte à 1000 scooters d’ici 2016.
Durant la phase d’expérimentation du dispositif qui devrait durer quatre mois à compter de début juin, 35 appareils seront mis en service et trois tarifs sont proposés. Dans le cas où le scooter est laissé dans la rue, l’utilisateur sera facturé 3 euros le quart d’heure. Ce tarif passera à 2 euros si toutefois le client rapporte le scooter près d’une prise électrique, disponible sur l’une des 400 station Autolib’, ou dans un parking Vinci, avec qui Cityscoot a signé un accord. Enfin dans le cas où le conducteur récupère un scooter ayant un niveau de batterie inférieur à 30% et le rapporte à une prise électrique, l’utilisation sera gratuite. Pour arrêter la location il suffit simplement de ranger le casque sous le siège de l’appareil.
Si le dispositif est un succès, Cityscoot espère augmenter sa flotte à 250 scooters d’ici la fin de l’année et 1000 en 2016. D’ici là, «nos scooters auront deux batteries ce qui les rendra parfaitement autonomes et enlèvera la préoccupation du niveau de charge au client», affirme Bernard Edelist.
La sécurité au coeur des préoccupations de Cityscoot
L’initiative a donc de quoi charmer les Parisiens mais les amateurs de vitesse ne pourront cependant pas s’en donner à coeur joie. Les scooters ne vont pas à plus de 45 km/h. «La sécurité est l’une de nos principales préoccupations», ajoute Bernard Edelist. «Lors de son inscription sur le site Internet ou l’application, chaque utilisateur devra répondre à un questionnaire pour déterminer sa capacité et son expérience dans la conduite d’un scooter». Une formation sera imposée par Cityscoot aux utilisateurs n’ayant jamais conduit de deux-roues, et rendue facultative pour les autres. La validité des permis de conduire ou l’obtention des brevets de sécurité routière (BRS) seront également vérifiés pour chaque utilisateurs.
La mairie de Paris «prête à travailler» avec Cityscoot
Alors que la mise en place de scooters électriques en libre-service «Scootlib» avait été l’une des promesses de campagne de la maire de Paris Anne Hidalgo, les dirigeants de Cityscoot insistent bien, ils n’ont aucun contact avec la mairie. «Notre dispositif ne nécessite pas de bornes ni de station et nous rend donc complètement indépendant de la mairie de Paris», poursuit Bertrand Fleurose, PDG. De son côté la mairie de Paris déclare «valoriser cette initiative de nouvelle mobilité propre» et se dit prête à travailler avec Cityscoot. «Notre seule préoccupation concerne l’encombrement des trottoirs de la ville par les scooters de Cityscoot», poursuit la mairie qui termine en précisant que si Scootlib, est toujours d’actualité, le prochain investissement de la Ville de Paris sera dans des Vélib’ électriques. En attendant Scootlib, le démarrage s’annonce en trombe pour Cityscoot.
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