De nos jours, gérer un portefeuille d’investissement n’est pas tâche facile. Face au faible taux d’intérêt pratiqué et au renforcement du dollar par rapport au shekel, il est de plus en plus difficile d’obtenir des rendements. Alors faut-il gérer seul son portefeuille ou le confier à des professionnels qui sauront l’adapter aux besoins et aux objectifs de l’épargnant tout en maintenant un niveau de risque raisonnable ? Les quatre points qui font toute la différence : les spécialistes chevronnés d’IBI responsables de la gestion d’actifs d’un volume de plus de 27 milliards de shekels nous confient quatre de leurs secrets.
- Ne pas chercher à prédire le timing du marché ou d’une action isolée
Un bon gestionnaire de portefeuille est-il censé prévoir les tendances du marché ou prédire le bon moment pour entrer sur un marché ou en sortir? Existe-t-il un timing idéal pour souscrire à une action isolée ? On aurait tendance à répondre oui à ces questions, mais la réalité est toute autre. En fait, personne ne sait quel est le bon moment pour entrer en bourse, un point c’est tout. Alors que faire ? Se contenter d’adapter le portefeuille d’investissements aux besoins et aux objectifs de l’épargnant, à chaque instant. Concrètement cela implique de se demander à quoi ce dernier destine les fonds, à quel moment il en aura besoin et quelle part de l’ensemble de ses actifs financiers ce portefeuille représente. De quoi son patrimoine est-il composé (immobilier) ? Quel est son rapport au risque ? Ce sont les questions que nos professionnels posent aux épargnants potentiels lors du processus de définition des besoins afin d’adapter au mieux leur portefeuille. Les paragraphes suivants vous éclaireront également sur ces points.
- Se concentrer sur la répartition des risques et sur la diversification
Sachant que toute tentative de prédiction du timing du marché est vaine, il ne nous reste plus qu’à évoquer la question de la répartition des risques et de la diversification des actifs, en d’autres termes le choix d’actifs diversifiés : actions, obligations en tous genres, devises étrangères et liquidités. Pour bien diversifier ses actifs il ne suffit pas de décider de consacrer 30% du portefeuille aux actions et 70% aux obligations, une étude plus approfondie est nécessaire. Dans quel type d’actions investirons-nous ces 30% ? Dans des actions israéliennes, étrangères, dans des instruments actifs (tels que les fonds de fiducie traditionnels), dans des instruments passifs (tels que les fonds indiciels négociables en bourse). Chez IBI, nous avons décidé qu’un bon portefeuille en 2015 impliquerait davantage d’investissements à l’étranger, sous forme d’actions et d’obligations diverses. Plus de 50% des actions des portefeuilles des clients d’IBI sont étrangères. Néanmoins il convient de tenir compte du niveau de risque. En gérant votre portefeuille seul, sans faire appel à un professionnel, vous obtiendrez peut-être des résultats comparables, mais êtes-vous bien conscient des risques que vous prenez ? Le niveau de risque est directement lié à la diversification des actifs car celle-ci permet de limiter les dégâts en cas d’erreur car nul n’est à l’abri d’une erreur.
- Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, investir dans des instruments passifs et actifs
Au cours de ces dernières années, on assiste à un afflux de capitaux vers les fonds et titres indiciels, instruments d’épargne passifs indexés sur les performances des différents indices. Les bonnes raisons de s’en tenir à cette tendance aux investissements passifs ne manquent pas, notamment sur le long terme. Vanguard, la société américaine d’investissements qui a déclenché ce mouvement, a publié de nombreuses études indiquant à quel point il était difficile pour un gestionnaire de portefeuille de triompher des indices. Seuls 20% des gestionnaires de portefeuilles réussissent à présenter des résultats excédentaires face aux indices de référence. Mais instrument passif ne signifie pas que l’épargnant n’a plus rien à faire. Après avoir opté pour un instrument passif, il doit décider entre le marché des obligations et celui des actions, choisir entre des actions israéliennes et des actions étrangères. De plus, ce choix entre passif et actif doit se faire sur la base des conditions du marché. Les spécialistes d’IBI pensent qu’actuellement les indices offrent des prix moins avantageux puisqu’ils représentent au mieux 50% de la position des actions et obligations. Les marchés sont en effet très volatiles et dépendent du bon vouloir des grandes banques mondiales. Dans la conjoncture de prix actuelle, il est plus judicieux de privilégier le recours à des actions isolées, à l’internationale. Chez IBI cela se traduit par la recherche de sociétés cotées en bourse dont la capitalisation boursière est en dessous du seuil de la valeur économique.
- Envisager l’épargne comme un tout
En règle générale, l’épargnant moyen dispose à la fois d’un portefeuille d’investissement et de fonds qu’il a réussi à mettre de côté, il a son épargne retraite et quelquefois d’autres biens tels qu’un fonds de formation continue et des biens immobiliers. Il convient donc d’envisager son épargne de manière globale. En effet, bien souvent nous ne tirons pas le meilleur parti des avantages fiscaux que l’Etat nous offre sur l’épargne à long ou moyen terme, tels que le recours aux fonds de formation continue qui sont exonérés de l’impôt sur les plus-values, d’autre part nous détenons bien souvent des liquidités qui donnent lieu à un impôt élevé lors de la réalisation de bénéfices. Effectuer un dépôt unique dans une caisse de retraite (ordinaire ou compte retraite individuel (IRA) fait partie des solutions à envisager, de plus il est important de choisir son mode d’épargne en fonction des risques que l’on est prêt à prendre. Il est notamment plus judicieux de choisir une option à risque pour le placement de ses fonds de retraite (actions par exemple) que pour l’argent que l’on prévoit d’utiliser l’année prochaine qui, en aucun cas ne devrait être investi sur le marché des actions ou des obligations d’entreprises.
Dave Lubesky dirige la société AMBAN Nihoul Hashkaot Ltd. Cet article n’est pas une suggestion d’investissement et ne remplace pas les conseils d’un conseiller en investissement qui prend en compte les besoins et données de l’investisseur. Il est soumis aux dispositions de la loi de réglementation d’exercice de l’activité de conseil en investissement, de marketing d’investissement et de gestion de portefeuilles de 1995 et/ou des instructions de l’autorité boursière.
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Article de Dave Lubetzky, PDG de la société de gestion de portefeuilles IBI (AMBAN) pour AshdodCafe.com