« Ha am rotsé chinouï ». « Le peuple veut le changement ». C’était le slogan de ceux qui n’avaient comme programme que l’échec électoral de Benjamin Netanyahou. Le peuple les a bien plantés en réélisant triomphalement le Premier ministre sortant.
Ce qui a déçu Itshak Herzog et Tsipi Livni qui auront, ainsi, tout le temps de décider qui commencera la rotation à la tête de l’opposition de la prochaine Knesset.
La déception fut aussi le lot de consolation de l’administration de Barak Obama qui s’est tant investie dans la chute de Benjamin Netanyahou et de son camp !
Pour ce, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a indiqué que les États-Unis pourraient revoir leur stratégie d’alliance automatique avec l’Etat d’Israël, lors des différents votes aux Nations unies, en raison de la volonté du chef duLikoud de revenir sur la solution de deux États pour deux peuples exprimée lors des dernières heures de la campagne.
« L’action des États-Unis à l’ONU se fonde sur le principe qu’Israël s’engage à encourager la voie de deux Etats pour deux peuples. Si les autorités israéliennes rompent ce principe, alors de notre côté, nous pourrions revoir notre alliance stratégique avec l’État Hébreu ».
« Pour le moment rien n’a été décidé mais les propos de Benjamin Netanyahou nous autorisent à réfléchir à un changement de position ».
De prime abord chacun saisira que rechercher l’accord de l’Autorité Palestinienne à cette même solution, deux états pour DEUX peuples, n’est toujours pas la priorité de cette administration. Mais quand bien même une résolution au Conseil de Sécurité imposerait les « frontières de 1967 » et Jérusalem-est comme Capitale de la « Palestine » judenrein, qui peut croire que les Israéliens respecteraient cet oukase ?
Une résolution qui serait, de fait, une adaptation du « droit international » à la nécessité anti-israélienne du moment. Ce qui serait une première qui ne solutionnera, en rien, le conflit !
Cette résolution qui annulerait la 242, qui – elle-même – n‘a jamais été respectée par le monde arabe devant donner des frontières « sûres » à l’Etat du peuple juif, serait, en effet, une source d’ennuis judiciaire pour celui-ci. L’Europe, forte de sa défense des ‘’droits de l’homme’’, tentera bien d’appliquer en complément plusieurs sanctions à cet état ‘’indiscipliné’’ tout en escamotant, autant que faire se peut, le souvenir des Juifs boycottés sur son sol il y a seulement quelques décennies.
Sanctions qui inciteront l’état juif à rechercher d’autres partenaires vers l’Asie et l’Afrique.
Sur le plan militaire, nul n’osera attaquer une démocratie, de surcroît, si bien équipée et aussi efficace.
Comme on peut le constater, peu d’effets découleront de cette nouvelle stratégie us abandonnant son principal et meilleur allié au Proche et Moyen-Orient. Si l’on y ajoute l’amitié indéfectible du peuple américain, on peut largement douter que le Président Barak Obama, désireux de rester dans l’histoire, ait la possibilité d’un tel abandon ni même, le cas échéant, de prendre ou autoriser à l’échelle internationale des sanctions.
D’autre part, les primaires pour l’élection présidentielle de 2016 débutant d’ici quelques mois, chacun doutera que le Parti Démocrate laisse le Président en place ruiner ses chances électorales.
Celui-ci se transformera donc, d’ici peu, en ‘’canard boiteux’’ n’ayant pas ou peu de marge d’influence anti-israélienne.
S’il y a une leçon à retenir de ces ‘’menaces’’, elle est dans le fait que l’Etat d’Israël doit, d’une part, cesser de craindre les réactions des ‘’pays amis’’ qui n’ont, eux, que des intérêts à défendre, et d’autre part celui de rappeler qu’il est un état libre et souverain et non pas une république bananière.
Au Premier Ministre élu de jouer !
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