Après avoir révolutionné le marché du café avec ses boissons à 5 NIS, Cofix avait annoncé vouloir faire de même dans le secteur de la distribution alimentaire. C’est chose faite avec l’ouverture du premier magasin low-cost Ehad à Raanana. Dans ce magasin, les plus grandes enseignes que d’aucuns jugent responsables de la hausse des prix alimentaires en Israël seront tout simplement absentes des rayons! Ainsi le magasin ne fonctionnera qu’en sous marque propre et les marques Osem, Strauss, Unilever, Tnuva, Neto ne seront pas représentées sur les étals. La direction d’Ehad affirme avoir sélectionné pour chaque produit le meilleur rapport qualité prix pour ses clients.
Les propriétaires d’ Ehad, chaîne de supermarchés nouvellement lancée («un»), promettent que leurs produits sans nom se vendent de 10% à 20% de moins que des articles équivalents dans des chaînes de discount israéliens.
Le premier magasin Ehad, avec 1000 mètres carrés de surface de plancher, a ouvert cette semaine à Raanana. Un deuxième magasin, à Netanya, devrait ouvrir ses portes en Mars. Il est prévu d’ajouter un nouveau point de vente chaque trimestre.
Iri Shahar, ancien PDG du groupe de détail Fishman, précise qu’Ehad est calqué sur les chaînes de discount allemands Aldi et Lidl, qui vendent des marques peu connues et où les produits sont présents dans leurs cartons d’emballage.
Shahar dit qu’il ne croit pas que l’absence de marques connues, va dissuader les acheteurs israéliens, qui pendant les protestations sociales de 2011 ont fait connaître leur mécontentement des prix élevés.
Bien que chaque succursale ne commercialisera que 1 000 articles seulement et quelques produits de base comme la nourriture de bébé et le café instantané a prix modérés, Ehad offrira d’autres avantages comme perdre moins de temps au caisse car il n’y aura rien a peser et il n’y aura pas de produits en promo non plus a déclaré Shahar.
Ehad est la dernière salve dans la guerre des prix qui a permis une baisse des prix de l’épicerie en Israël au cours de cette dernière année, pénalisant les grandes chaînes de magasins comme Supersol et Mega, qui essaient de rivaliser avec les discounters comme Rami Levy.
Les rasoirs sont les derniers produits visés dans la guerre des prix cette semaine, avec la chaîne de discount Victory promettant de réduire son prix pour le rasoir Gillette Fusion à seulement 45 shekels ($ 11,50) le lundi. Il se vend 92,80 shekels à Supersol.
«C’ est un produit que chaque homme utilise et il peste chaque fois qu’il en achète un. Maintenant, il n’y aura pas besoin de pester parce qu’il va être au prix de 11 $ comme à l’étranger et pas le double comme on le vend en Israël « , a déclaré Eyal Ravid, un des propriétaires de Victory.
Rami Levy a riposté en mettant l’article à 42,90 shekels le dimanche, contre 77,50 shekels.
Les dirigeants de supermarchés ont averti qu’il était improbable de pouvoir maintenir très longtemps à ce prix ces rasoirs Fusion. Victory a pu acheter ces rasoirs en grosse quantité à un bon prix auprès d’un fournisseur non officiel plutôt qu’auprès du fabricant habituel.Mais les fournisseurs non officiels ne peuvent pas garantir un approvisionnement régulier de tous les articles.
Ehad vendra du cottage, dont le prix a contribué à déclencher les protestations en 2011, pour 4,90 shekels. Il ne proviendra pas des grandes laiteries Strauss ou Tnouva, mais un petit fabricant appelé Ha’arava. Le prix est bien en dessous des 5,80 shekels que Supersol pratique en ligne pour Tara, mais plus que les 4,80 shekels que vend Rami Levy .
Rami Levy, le fondateur de la chaîne d’épicerie qui porte son nom, a minimisé l’importance de l’entrée de Ehad sur le marché, car pour lui, l’acheteur israélien n’est pas prêt à renoncer à ses marques préférées pour économiser de l’argent.
« Je ne comprends pas le concept. Leurs prix sont pas plus bas que le prix de nos articles sans marques de nos magasins « , dit TheMarker. « Malheureusement, l’acheteur ne sera pas satisfait par 10 articles sur 30 qu’il est venu acheter pour un enfant ou un mari ou une femme qui souhaitent un produit particulier. »
Malgré ses prix les plus bas et les 5 à 6 millions de shekels que coute la construction de chaque magasin, Shahar dit qu’il offrira aux employés de bons salaires par rapport aux normes de l’industrie. Shahar à promis que les caissiers gagneront 25% de plus que le salaire minimum et stockeurs 40% sur le salaire minimum,
« Ils méritent un salaire décent et nous voulons qu’ils travaillent chez nous plus longtemps, » dit-il.
Source : http://www.haaretz.com/