Le monde entier a été aux côtés de la France pour s’opposer au terrorisme islamique. Nous avons tous été d’accord pour dénoncer l’odieux assassinat de journalistes caricaturistes quelles que soient leurs opinions. Et 2 millions de « Charlie Hebdo » se sont vendus comme des petits pains.Mais trop c’est trop… Qui paye aujourd’hui les frais de la surenchère médiatique de ces caricatures blasphématoires ?…

Premièrement le peuple juif. Nous l’avons vu avec les victimes juives de l’attentat de Vincennes. Le peuple juif est toujours le bouc émissaire. Hélas, ce n’est pas une chose nouvelle, mais il est clair à présent, que ce ne sont pas seulement des individus, mais une nation toute entière que beaucoup veulent voir disparaître.

« Le 16 janvier à Jérusalem, une très grosse manifestation de Palestiniens hostiles à la France et dénonçant la dernière couverture de Charlie Hebdo s’est déroulée à la sortie de la prière. On entend la foule hurler Allah Akbar et des slogans de haine anti-français, et brandir des pancartes « insulter le prophète est un acte terroriste ».

Israël est le dernier rempart de la démocratie contre la barbarie islamique. D’ailleurs, la France ne met-elle pas de l’huile sur le feu en permettant à un non-Etat comme « la Palestine » de poursuivre Israël pour « crimes de guerre » ?… Quand les décapitations, les crucifixions, les exécutions sommaires sont commises régulièrement en Syrie, en Irak, en Arabie Saoudite, au Qatar, à Gaza et autres pays musulmans ?…

Deuxièmement, les chrétiens payent également les frais de l’effet « Charlie » : par exemple, dans la seule ville de Niamey au Niger, 45 églises évangéliques, un orphelinat et une école chrétienne ont été pillés et incendiés – 10 personnes ont payé de leur vie cette explosion de violence ! (infos AFP). Cela vaut-il la réédition d’un journal satirique français ?…

Au Nigéria, « Boko Haram a commis le pire massacre depuis sa création : 2 000 civils nigérians – chrétiens et musulmans sans distinction – ont été assassinés et 16 villages rasés dans une série d’attaques dans la ville de Baga et ses alentours ».

« Nous nous réjouissons de ce qui s’est passé en plein cœur de la France », annonce sans ambiguïté, une Kalachnikov à la main, Abubakar Shekau, à la tête du mouvement islamiste Boko Haram. Cet homme s’est adressé directement à la France : « Je m’adresse à vous, le peuple français, oui, vous qui suivez la religion de la démocratie. Il y a entre vous et nous une hostilité éternelle ». (selon le site Aleteia)

Monsieur le président, autoriser la publication de cinq millions supplémentaires de ce journal qui est blasphématoire aux yeux de la moitié de la planète, relève de l’irresponsabilité. Les dommages « collatéraux » de la publicité de ces dessins qui choquent et blessent la plupart des croyants – juifs, chrétiens, musulmans – sont immenses. Le respect des droits de l’homme ne s’exerce-t-il pas envers les croyants, quelle que soit leur foi ? Si la parole tue, les dessins le peuvent aussi. Mais la moquerie et la diffamation, le mépris et le blasphème, sont des armes à double tranchant… elles ont un effet boomerang. Nous le voyons aujourd’hui avec l’immense réaction hostile à la France dans le monde musulman.

Quelle image la France veut-elle donner d’elle-même ? Doit-elle être fière de cette culture du mépris, selon le sacro-saint principe de la liberté d’expression ? Il existe un proverbe que nous avons tous appris à l’école : « La liberté de chacun finit là où commence celle d’autrui ». Et dans la Déclaration des droits de l’homme », article 4, il est stipulé : « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».

Alors comme beaucoup de croyants, je dirais aujourd’hui : « Je ne suis pas Charlie ».

respecteusement à vous,

Pasteur Fruhinsholz

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