Assurance maladie, chômage, retraite, famille… année après année, les fraudes aux prestations sociales détectées par l’administration s’affichent en forte hausse. En 2013, elles ont bondi de 15,6%, à 694,8 millions d’euros, selon un bilan publié par la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF).

C’est du côté de Pôle Emploi que la progression est la plus importante : +49%. Les sommes restent toutefois limitées, à 58,67 millions d’euros. Ces fraudes aux allocations chômage sont liées avant tout à des reprises d’emploi non déclarées (38% des préjudices) et à des emplois fictifs ou des fausses déclarations d’employeurs (28%).

Concernant les organismes de sécurité sociale, les fraudes ont décollé de 18,1% dans la branche famille, à 143,43 millions d’euros. Près des deux tiers (65,5%) concernent le Revenu de solidarité active (RSA), le reste des fraudes étant réparti entre les aides au logement (24,4%) et les prestations familiales et autres primes diverses (10%).

La lutte contre le travail illégal, de son côté, a permis de détecter quelque 308,79 millions d’euros d’escroqueries, un montant là aussi en nette progression (+13,8%). Les fraudes repérées par l’assurance maladie ont représenté 174,64 millions (+12%). Et celles relatives aux retraites, les seules en baisse (-30%), 9,28 millions.

Difficile toutefois de savoir si cela traduit une augmentation réelle de la fraude aux prestations sociales. La DNLF estime, elle, que cela reflète avant tout la plus grande efficacité de la lutte contre ces escroqueries. Elle met notamment en avant le meilleur ciblage des contrôles grâce au « data-mining », l’amélioration de la coordination entre les différents services ou encore la formation des agents…

© Capital.fr

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