S’ils ne représentent que 0,004 % de la population adulte mondiale, les « ultra-riches » détiennent à eux seuls 13 % de la fortune amassée sur le globe.
Les quelque 211 000 « ultra-riches » sur le globe ont continué à prospérer en 2014 malgré les tensions géopolitiques et détiennent aujourd’hui 13 % de la richesse mondiale, selon un rapport de la banque suisse UBS et de l’agence de conseil Wealth-X. « En 2014, le nombre d’ultra-riches dans le monde a augmenté de 6 % et leur patrimoine (…), de 7 %, pour atteindre près de 30 000 milliards de dollars », soit près de deux fois le produit intérieur brut américain, note cette étude publiée jeudi. Ces individus très fortunés – patrimoine supérieur à 30 millions de dollars – ne représentent que « 0,004 % » de la population adulte mondiale, mais détiennent à eux seuls 13 % de la fortune amassée sur le globe, indiquent la banque suisse et Wealth-X, une société de conseil destinée aux gros patrimoines.
Selon leur rapport, ce club très fermé a réussi en 2014 à étendre son « influence » grâce à la bonne santé des marchés boursiers et en dépit des « conflits géopolitiques, des tensions socio-économiques et de la volatilité sur les marchés financiers ». Selon UBS et Wealth-X, ces quelque 211 000 individus ont ainsi à eux seuls été responsables de « 19 % » de la totalité des achats de produits de luxe sur le globe. Les États-Unis abritent le plus gros contingent d’ultra-riches (74 865), suivis de près par l’Europe (61 820) et l’Asie (46 635), détaille le rapport. C’est néanmoins sur le continent africain que leur nombre a le plus augmenté en 2014 avec une poussée de 8,3 % (environ 3 000).
Au niveau mondial, ce club est à une écrasante majorité (87 %) composé d’hommes dont l’âge moyen est de 59 ans et dont la fortune vient en majeure partie d’une activité professionnelle (68 %), par opposition à un héritage, selon le rapport. Selon Simon Smiles, de la division grands comptes à UBS, le plus grand risque qui pèse sur ces « ultra-riches » est une « concentration » de leurs fortunes dans un nombre restreint de secteurs. « La macro-économie, des questions spécifiques telles que des changements technologiques ou la concurrence, des évolutions de la régulation ou la géopolitique peuvent avoir un impact négatif sur les perspectives de secteurs autrefois prospères », souligne-t-il dans le rapport.
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