Pour la première fois de l’histoire de la conquête spatiale, un engin artificiel s’est posé sur une comète. La confirmation officielle de l’atterrissage est arrivée au centre de contrôle de l’Agence spatiale européenne. Le module Philae, largué par la sonde européenne Rosetta, dispose maintenant de plusieurs semaines pour effectuer ses analyses, notamment des prélèvements de sol pour déterminer la composition des molécules organiques qu’il contient.
Le petit robot Philae, passager depuis plus de dix ans de la sonde spatiale européenne Rosetta, a entamé ce mercredi une descente de sept heures vers «Tchouri» pour tenter le premier atterrissage de l’histoire sur le noyau d’une comète. Rosetta a parcouru 6,5 milliards de kilomètres depuis son lancement, le 2 mars 2004 à bord d’une fusée Ariane 5. Une mission hors norme dont les enjeux sont scientifiques, techniques mais aussi financiers.
• 1,4 milliard d’euros – Il s’agit du coût total de la mission, dont un budget de 220 millions d’euros pour la seule «aventure» Philae et les coûts liés au retard d’un an du lancement de Rosetta. Ce budget inclut le lancement, la sonde, les équipements scientifiques (instruments et atterisseur) et les opérations techniques et scientifiques, précise l’Agence spatiale européenne (ESA). «Ce budget total est important, mais doit être relativisé. Ce chiffre équivaut à peine à la moitié du prix d’un sous-marin moderne, ou à trois superjumbos Airbus A380, et couvre une période de presque 20 ans du début du projet en 1996 jusqu’à la fin de la mission en 2015», insiste l’agence sur son site Internet.
• 2000 salariés – C’est le nombre de personnes qui ont participé au développement de Rosetta, que ce soit dans l’industrie, au sein de l’Agence spatiale européenne et d’institutions scientifiques. D’après l’ESA, en revanche, «il est difficile d’évaluer exactement combien d’emplois ont été créés, mais Rosetta a certainement contribué au développement du secteur spatial».
• 50 entreprises – Plus de 50 sociétés dans 14 pays européens et aux États-Unis ont rejoint le consortium industriel international dont le chef de file est Astrium – aujourd’hui au sein de la division Airbus Defense & Space d’Airbus Group (ex EADS). En Europe seulement, 1000 personnes ont travaillé au développement de Rosetta.
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