« Une triste journée pour le football israélien », « un match honteux », « un spectacle de guerre » : les commentaires ont afflué au sujet de ce désastreux derby de Tel-Aviv qui mettait aux prises les deux équipes rivales et ennemies de la ville, le Maccabi et l’Hapoël. Retour sur les faits. Lundi 3 novembre, 20h50 heure locale, le stade Bloomfield est plein à craquer, l’ambiance déjà électrique avant le coup d’envoi. Contre le cours du jeu, les Rouges de l’Hapoël prennent rapidement l’avantage par l’intermédiaire de Moshe Ohayon (16e, 1-0).
Peu de temps après, les Jaunes du Maccabi égalisent sur penalty grâce à leur incontournable star Eran Zehavi (20e, 1-1) qui provoque les supporters de l’Hapoël, son ancien club, au moment de célébrer son but. Tout se passe bien jusqu’à la 34ème minute. Un supporter de l’Hapoël, le torse nu, fait alors irruption et s’en prend physiquement à… Zehavi. L’avant-centre international ne se laisse pas faire. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, les services de l’ordre mettent plusieurs longues secondes avant de neutraliser le fauteur de trouble. Zehavi est lui aussitôt sanctionné d’un carton rouge pour s’être défendu. Une expulsion qui a d’emblée fait redoubler le climat de tension dans les tribunes et sur le terrain.
Un chaos général
Postés au bord de la pelouse, Jordi Cruyff et Eyal Berkovic, respectivement directeur sportif du Maccabi et de l’Hapoël, tentent non sans nervosité de s’expliquer. A la 42ème minute, l’arbitre décide de reprendre le cours de la partie. Pour une très courte durée puisque des supporters déchaînés envahissent de nouveau le gazon. Le match est dès lors définitivement interrompu. Les joueurs regagnent les vestiaires et les supporters des deux camps quittent chacun à leur tour les gradins. Triste soirée. Ces graves incidents ont notamment mis en lumière l’échec du dispositif sécuritaire déployé pour ce « choc » du Championnat israélien. Près de 600 policiers et stewards étaient pourtant mobilisés. Au total, au moins douze personnes ont été arrêtées. Elles devaient être convoquées devant la justice dans les prochains jours.
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