POUR LA PREMIERE FOIS A TEL AVIV : FRANCIS HUSTER présente la version filmée de la pièce à succès « Le JOURNAL D’ANNE FRANK ». SOIREE EN PRESENCE DE L’ARTISTE.
A l’issue de la projection, débat avec Francis Huster.
20h00 Ouverture des portes
20h30 Projection
22h00 Conférence et débat
C’est presque incroyable, mais pendant trois ans, aucun théâtre de Paris n’a voulu du « Journal d’Anne Frank ». « Ils disaient tous que la nouvelle adaptation d’Eric-Emmanuel Schmitt était formidable, mais que le sujet allait faire fuir les spectateurs! » enrage Francis Huster, qui avait mis tous ses projets en suspens pour jouer Otto Frank, le père de la jeune fille.
Finalement, on n’est jamais mieux servi que par soi-même : l’écrivain dramaturge a racheté le Théâtre Rive-Gauche, à Montparnasse, et y programme la pièce à partir de demain.
S’attaquer à un tel monument historique et littéraire, vendu à 25 millions d’exemplaires et traduit en 70 langues, ce n’est pas rien. Depuis sa parution en 1947, l’émouvant récit de la jeune Allemande, cachée pendant deux ans à Amsterdam avant de mourir en camp de concentration à l’âge de 15 ans en 1944, a déjà été transposé au théâtre, au cinéma, à la télévision.
Soucieux de dépoussiérer la pièce américaine qui faisait référence depuis 1955, le Fonds Anne Frank a sollicité plusieurs auteurs contemporains de différents pays : c’est la version d’Eric-Emmanuel Schmitt qui l’a emporté, et qui fera désormais foi pour les futures adaptations théâtrales.
« La force de cette pièce, c’est qu’elle est racontée du point de vue du père, explique Francis Huster. Il est le seul survivant de la famille. A son retour des camps, il trouve le journal de sa fille, le lit et réalise qu’il ne la connaissait pas. » Construite en flash-back, cette création nous replonge dans la vie quotidienne de l’« annexe », où cohabitaient la famille Frank et les Van Daan, dont le fils Peter plaît beaucoup à Anne. Le décor, signé Stéfanie Jarre, reproduit fidèlement la maison d’origine.
« On ne les montre pas comme des victimes, on ne dit pas Ah les pauvres Juifs, souligne Huster. Anne Frank incarne la vie, l’espoir. Jusqu’au bout, on croit qu’ils vont s’en sortir! »
Venu du cinéma, le metteur en scène Steve Suissa insiste sur le côté « universel » et « actuel » de la pièce. « C’est aussi l’histoire d’une adolescente qui ne se trouve pas belle, qui se rêve écrivain et va trouver en elle la beauté et la force de caractère. »
La ferveur et l’engagement profond de toute l’équipe sont tangibles. Notamment chez Francis Huster, dont le grand-père maternel a disparu à Auschwitz : « Otto Frank est le sosie de mon père, Charles, juif ashkénaze strict, élégant, comme lui. Et puis, j’ai deux filles, qui ont 9 et 14 ans. Alors, humainement, ça me touche beaucoup. C’est l’un des plus beaux rôles de ma vie. »
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