Municipalité d’Ashdod
Bureau du porte-parole
Département des relations publiques
Le 14 elloul 5774
09 septembre 2014
Référence : 9811
Courriers de soutien à la famille Tragerman
Les élèves de cinquième du Collège 6 (Makif Vav) ont choisi de commencer l’année scolaire par une activité particulière. En marge de la joie suscitée par la nouvelle année, de l’émotion des retrouvailles avec les amis, et du consentement à reprendre leurs études auprès de leurs enseignants, ils ont décidé de rédiger des lettres personnelles à la famille Tragerman, de les soutenir, les encourager et les consoler pour la perte de leur fils chéri, Daniel.
Le jour de la rentrée, le départ d’une nouvelle année scolaire, est sans conteste un événement réjouissant. Les élèves, filles et garçons, qui ne s’étaient pas vus pendant les vacances d’été, sont heureux de se retrouver. Les enseignants sont heureux de voir leurs élèves qui ont un peu grandi, et dans l’ensemble, l’ambiance festive et la grande émotion confèrent à ce jour un statut particulier. Cette année, ce jour à revêtu une signification bien plus significative encore.
50 jours de guerre, de tirs de missiles, du retentissement des sirènes et d’abris ont pris le pas sur les jours de vacances, de mer et de soleil estival. Donc, tout le monde revient de vacances avec une certaine impression d’avoir manqué quelque chose mais aussi avec enthousiasme et motivation pour la nouvelle année.
Nous avons dit : «Tout le monde rentre à l’école», mais au Collège 6 (Makif Vav), école qui s’investit dans l’éduction de valeur et dans les sujets sociaux, nous nous souvenons de celui qui n’a pas commencé son année scolaire. Nous nous souvenons de Daniel Tragerman, de mémoire bénie, tendre enfant du kibboutz Nahal Oz, qui avait tout juste quatre ans et demi, et dont la vie a été fauchée par un obus de mortier tiré depuis la bande de Gaza.
Les élèves de cinquième du Collège 6 (Makif Vav), sous la direction de Sigal David-Bocksdorf, ont décidé de faire un geste de solidarité et, dès le premier jour de classe, se sont assis et ont écrit à la famille Tragerman des lettres où ils s’identifient à elle, la réconforte et l’encourage, suite à la perte de leur cher fils Daniel.
De nombreux courriers se sont amoncelés et ont été rassemblés en vue d’être postés à la famille Tragerman. L’un des élèves a écrit : «Je voulais vous faire partager le fait qu’aujourd’hui, premier jour d’école, j’ai pensé à Daniel. J’ai pensé comment il aurait dû se rendre en ce premier jour au jardin d’enfants…» Une élève : «C’est un jour de commencement et de renouvellement, d’une page nouvelle… aujourd’hui tout le monde ne sera pas en train d’attendre… J’éprouve une douleur intense en apprenant que l’année s’ouvre pour vous dans une grande souffrance.» Un troisième : «Daniel n’est pas passé à la maternelle… Daniel restera gravé dans le cœur de tout le peuple.»
L’institutrice de la classe et la coordinatrice sociale Shilo Cohen, a expliqué que l’histoire de Daniel Tragerman, de mémoire bénie, l’enfant qui n’a pas fait sa rentrée des classes en maternelle obligatoire, s’est inscrite dans le cours sur l’opération «Tsouk Eithan» (Roc inébranlable). Comme les élèves ont exprimé leurs émotions profondes et leur douleur du fait que la place que Daniel devait occuper à la maternelle est restée vide, ils sont arrivés à la conclusion que le geste minimal qu’ils avaient à faire, consisterait à exprimer leur identification à la douleur et au regret indescriptibles de Doron et Guila Tragerman.
Dans le système éducatif, on constate dans cette initiative particulière la concrétisation tangible des valeurs enseignées au sein de l’établissement, d’une éducation qui entretient des valeurs sociales, et, en même temps, qui consiste en une voie positive d’allègement, après tant de journées de pression, de tension et d’angoisses qui ont accompagné tous les habitants de la ville et parmi eux, les jeunes élèves d’Ashdod, filles et garçons,
Cordialement
Eddie Benhamou
Porte-parole de la municipalité