Nous avons reçu de nombreux appels concernant notre rôle en tant que parents dans cette situation complexe. Avec l’aide de volontaires (merci à Charlotte Abisdid et au Docteur Binyamin Haddad !), voici quelques conseils pratiques traduits en français.
Cordialement, Dina Cohen responsable du Lobby
Comment faire face à l’anxiété de nos enfants ?
La sirène « Tséva Adom » a retenti dans de nombreuses régions du pays ces derniers jours. De nombreux enfants ont été exposés pour la première à des situations telles que devoir courir avec anxiété vers les abris de guerre « Miklat ».
Les résidents du Sud d’Israël, sont malheureusement habitués à vivre sous la menace des roquettes, mais c’est désormais une situation qui touche tous les citoyens d’Israël, qu’ils habitent dans le Sud, à Tel Aviv, à Jérusalem ou encore dans le Nord du pays.
Naturellement, nous souhaitons toujours faire le maximum afin de protéger physiquement nos enfants. Cependant, il ne faut pas négliger l’impact psychologique que peuvent avoir ces attaques sur nos enfants et il faut pouvoir être en mesure d’y faire face.
Voici quelques recommandations destinées aux parents, afin qu’ils puissent aider leur enfants:
- Faites attention à vos réactions
Les enfants de tout âge, regardent leurs parents et apprennent d’eux. Il est recommandé de préserver une certaine routine. Faites attention à votre ton lorsque vous parlez, soyez calmes. Plus votre attitude sera détendue et sereine, plus vos enfants auront un sentiment de sécurité.
- La vie continue comme d’habitude
Assurez-vous que vos enfants ne sautent pas de repas, et qu’ils aient leurs heures de sommeil. Gardez vos habitudes et les « règles de conduite » de votre foyer.
- Etre préparé en cas d’urgence
Il est important que chaque enfant sache quoi faire au moment de la sirène, qu’il se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur. Plus les explications seront précises et concrètes, plus votre enfant sera prêt et confiant. De plus, donnez des responsabilités à chacun selon son âge. Par exemple : lorsque l’alarme retentit, l’ainé est responsable de prendre une bouteille d’eau avec lui dans les abris, le cadet prend un jeu qui a été préparé à l’avance etc… Cela permet de les responsabiliser et ainsi mieux affronter la situation.
- Fournir des explications
Expliquer la situation, en adaptant votre discours à l’âge de l’enfant. Soyez à l’écoute de ses questions, et répondez exactement à ce qu’il demande. Attention à ne pas tomber dans le « trop-plein d’informations. » Répondez patiemment, jusqu’à ce qu’il obtienne une réponse qui le/la satisfasse.
- Laisser les sentiments s’exprimer
Si vous voyez votre enfant agité, anxieux ou paniqué, n’ayez pas peur de le faire parler. Écoutez attentivement ce qu’il décrit. Il s’agit d’une excellente occasion pour vous de « saisir » ce que ressent votre enfant. Il s’agit d’une occasion en or pour « vider » toutes les peurs intérieures, et lui donner le sentiment qu’il/elle n’est pas le seul. Parfois, c’est tout ce qu’il faut.
- Reconnaitre ses propres peurs
Oui, les adultes aussi ont peur et c’est normal de le reconnaitre et d’en parler avec ses enfants. Cependant, il faut apprendre à chercher et à trouver des stratégies d’adaptation. Par exemple, dites aux enfants ce que vous faites, et vérifier avec eux ce qui les ferait se sentir mieux et plus détendu. C’est l’occasion d’être de nouveau un modèle pour vos enfants : comment réagir et garder son sang-froid malgré la peur.
- Se détacher de la télévision
En effet, les déclarations télévisées peuvent effrayer les tout petits enfants. Evitez de laisser l’écran allumé durant la journée. Les déclarations des journalistes n’auront dans la plupart des cas aucun impact direct sur votre quotidien, au contraire elles ne font que augmenter le stress dans lequel vous et vos enfants vous trouvez.
- Ecouter de la musique, regarder des films
La musique est apaisante. Ecouter la musique que vous aimez, ou regardez un bon film. Si c’est une comédie, c’est encore mieux. Un peu d’évasion n’a jamais fait de mal à personne.
- Encouragez votre enfant à se livrer à un travail créatif
Peinture, sculpture, travaux pratiques…tout cela est très apaisant et cicatrisant – laisser s’exprimer la créativité nous donnent le sentiment de vouloir aller de l’avant.
- Soyez tolérants face aux changements de comportement
En ces temps difficiles, l’enfant peut traverser une période de « régression » : il se peut qu’il mouille son lit…C’est une réaction qui peut se produire après une période de stress et d’anxiété. Soyez compatissants, et compréhensifs.
11. Gardez le sourire
Au-delà des mots, il est important que l’enfant se sente entouré, et en sécurité. Le langage du corps est très important, alors gardez le sourire ! Toute forme de contact est recommandée, en fonction de vos préférences et de vos enfants: étreintes, caresses, chatouillement, massage…
Ces informations ont été traduites du site YNET et vérifiées par le Psychologue francophone Dr binyamin Haddad.