La question aujourd’hui n’est pas de savoir s’il faut élever ses enfants ailleurs, la question est de savoir quand et où partir. Même si chaque juif porte Israël au plus profond de son cœur, tous ne sont pas prêts à y vivre. Chacun a ses raisons. Et pour une partie des juifs de France, il faut parfois une étape intermédiaire ailleurs. S’il doit y avoir cet « ailleurs », il ne peut être qu’aux Etats-Unis, où il fait si bon vivre son judaïsme.
Mais vouloir partir vivre au pays de l’Oncle Sam ne se décide pas un matin après avoir écouté les derniers chiffres de la petite délinquance en France. Ça se réfléchit et ça se prépare !
La première question à se poser est de savoir ce que vous allez faire professionnellement sur place. Vous êtes médecin ou avocat pour faire plaisir à maman ? Parfait, sauf au’aux Etats-Unis, il n’y a pas d’équivalences et qu’il vous faudrait vous réinstaller sur les bancs de la fac pour exercer.
Vous allez ouvrir un restaurant mais vous n’avez jamais rien cuisiner d’autre que la daf du samedi midi ? Immigrer dans un nouveaux pays c’est surtout étudier les modes de vie, les habitudes culturelles et le marché pour savoir si le casse-croute tunisien a un avenir au pays du Hot dog !
Une fois le choix de carrière professionnelle résolue, se pose la question du Visa, ce petit papier sans qui vous ne foulerez jamais le pays plus de 3 mois d’affilé.
Le plus facile est le visa d’investisseur : avec une somme d’argent investi et un bon dossier, il est très rare que l’immigration ne valide pas votre candidature. Il est par contre plus compliqué de faire les bons choix : j’achète quoi ? J’investis où ?
Comment ne pas tout perdre avant d’avoir fini l’année fiscale. Un business plan intelligent vous aidera à ne pas jouer votre avenir à la roulette russe. Sachez cependant que ce n’est pas le meilleur visa parce qu’il n’ouvre pas à la green card. Il faut donc étudier votre « dossier »pour voir si vous ne disposez pas de meilleurs atouts pour devenir un jour citoyen américain et devenir les parfait Mrs & Mr Smith du voisinage.
Une fois que vous avez plus ou moins délimité votre choix professionnel, encore faut il choisir le bon endroit pour le mettre en action. Vous rêvez de Miami ? Mais votre société arrivera-t-elle à se développer entre 2 palmiers et le mojito de 19 heures ? Il faut parfois choisir entre le travail et l’environnement pour ne pas revenir en France comme nos parents « une main devant, une main derrière ».
Une fois réglée la question de savoir comment vous allez nourrir votre famille, c’est à elle que vous devez effectivement penser. Car si le conjoint ne suit pas avec bonheur, il y a peu de chance que vous fassiez une seconde année sur place. C’est avec sa moitié qu’il faut choisir votre nouveau cadre de vie. Si madame a toujours été active, ne pensez pas une seule seconde que le shopping et l’éducation du petit dernier comblera son quotidien. Si vous avez toujours été citadin, penser que la piscine 365 jours par an est un bonheur sans fin est une erreur. Si vos enfants sont adolescents, il va falloir trouver le bon quartier, la bonne école, et le bon moyen de leur donner envie de quitter leur super bande de copains avec qui ils ont passé toute leur enfance.
Et puis il va falloir faire les bons choix et les bons comptes. Le prix du loyer, les charges du propriétaire si vous achetez, le cout de l’école si par folie vous envisagiez un établissement privé, le quartier où vivre si vous ne voulez pas vous cantonner à apprendre le chinois ou l’espagnol
Et ce n’est que le début !
Mais D.ieu merci …Quand vous aurez préparé intelligemment votre venue, vous serez heureux ici ! Le Judaïsme est religion d’état, dans les grandes villes les écoles publiques sont fermées pour les fêtes juives, il y aura de synagogues pour prier que d’ethnies dans votre communauté, les produits courants sont étiquetés casher et vous découvrirez que la moitié du supermarché l’est.
Les esprits sont si différents, ouverts mais compétitifs. On vous pousse à faire votre maximum mais on comprend vos échecs, on vous donne votre chance mais il faut être bon des la première fois, on pousse les enfants à devenir quelqu’un mais en les accompagnant et en les encourageant…C est encore le pays ou tout est possible !
Vos enfants vont devenir bilingues en 3 mois, vous allez rencontrer de nouveaux amis et aimer cette vie et cette énergie différente. Je ne connais que très peu de français qui n’ont pas aimé leur expérience américaine et ceux qui en sont partis l’ont souvent fait à regret.
Alors Yes you can !
Mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. Le sésame vers une vie meilleure ne se limite pas a votre visa, mais à votre capacité de mettre de votre côté toutes vos chances pour y arriver.
Et puis vous verrez, c’est très agréable de retourner en France…Pour les vacances !
Sandrine Mehrez Kukurudz fait également parti du Team Implantation USA, qui aide à l’implantation personnelle et professionnel des français aux usa.