Opération « Aman », lancée par les gosses des écoles du Sud d’Israël : tous sortent déguisés dans les rues. Il est inacceptable que la fête leur soit volée par des terroristes.
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Les résidents du Sud d’Israël refusent de laisser les pluies de roquettes gâcher leurs festivités de Pourim !
Les enfants des écoles sont sortis en masse pour le début des célébrations de Pourim, ce vendredi matin, en dépit des craintes nourries par les tirs de roquettes : « Pourim nous aide à oublier les sirènes », affirment les résidents.
Les communautés et villes du Sud ont décidé de poursuivre leur programme et de s’en tenir aux parties prévues pour Pourim , dans les écoles et les maternelles, en dépit de la récente escalade et de la dégradation de leur situation sécuritaire, ytout le long de la frontière de Gaza.
Souvent mentionné comme « l’Haloween juif » (inversion historique !), Pourim est la fête juive qui commémore la délivrance des Juifs de Perse d’un massacre planifié contre eux et il est de coutume pour les enfants de tous âges de se travestir et de chasser « Aman » de leur conscience.
« Je ne laisserai jamais les roquettes ruiner notre vie » s’exclament certains enfants.
Une foultitude d’enfants est arrivée, grimée, ce matin, pour les festivités prévues dans les écoles, alors qu’on rapporte qu’elles sont pleines à craquer, du fait de ces évènements de Pourim. A la suite d’une nuit relativement calme, marquée par des frappes de réplique, mais sans chute de roquette, les responsables des localités et des écoles ont décidé de tenter de retourner à leurs habitudes. Quoi qu’il en soit, autant les parents que les enfants restent prudents et expriment leur inquiétude.
L’école Madaim Alon (Science) de Sderot – une ville qui est notoirement la cible des lanceurs de roquettes gazaïotes – s’est lancée dans la fête de Pourim, presque comme si la ville n’était pas le théâtre des attaques incessantes de missiles, surtout ces deux derniers jours.
Zahavit Dahan, dont la fille est arrivée déguisée en officier de police, a déclaré à Ynet : « Ma fille s’est réveillée ce matin, a sauté du lit tout droit pour enfiler son costume et s’est précipitée vers l’école, comme si tout ce qui se passe était déjà oublié ».
D’après elle, l’atmosphère festive a dissipé le stress de ces derniers jours. « Pourim nous aide à oublier les sirènes qu’on a entendues ces derniers jours, et je ne peux qu’espérer que ça va rester comme ça ».
Elle décrit l’atmosphère grave et lourde et le prix que cela coûte aux habitants, à chaque instant. « Cela n’a pas été facile et nous avons encore enduré, mais, maintenant cela semble derrière nous, on a l’impression que tout a aller mieux ».
Nurit Ohanyon, dont le fils de 8 ans a revêtu un masque de Scream, explique que, tout comme les autres habitants de cette ville marquée comme cible privilégiée des lanceurs de roquettes, elle a finit par s’accoutumer à l’absence de calme.
« Malheureusement, nous sommes habitués à cette situation. Cela dit, nous nous concentrons actuellement sur la fête et on ne veut pas s’appesantir sur les roquettes ou le climat actuel. Même si les tirs devaient recommencer, je continuerai de célébrer Pourim, comme je l’ai toujours fait toutes ces 14 dernières années. Je ne laisserai pas les roquettes ruiner ma vie ».
Omri Nagar, 11 ans, est déguisé en punk, ajoute que l’impatience de participer aux célébrations de Pourim a pris complètement le dessus sur la peur des roquettes.
« Bien sûr que j’ai eu peur, ces derniers jours, et pas mal de mes copains ne voulaient pas venir à l’école, mais à cause de notre fête pour marquer Pourim, je voulais absolument venir et la célébrer avec mes amis. J’ai toujours un peu peur, mais je suis sûr que ça va passer ».
Matan Zuri
Ilana Curiel a contribué à ce reportage.
Source : ynetnews.com