Pour la seconde année consécutive, il n’y aura pas de revalorisation des pensions au 1er avril.
Baisse des pensions
Dans le détail, l’accord prévoit, aux côtés d’une hausse des cotisations employeurs et salariés sur deux ans, de faire progresser les pensions d’un point de moins que la hausse des prix, en 2014 et 2015. L’inflation observée l’année dernière et celle estimée pour 2014 étant plus faibles que prévu, les pensions auraient même dû baisser cette année. Mais l’accord interdit tout recul et fixe la progression minimale à… zéro. «L’inflation très faible empêche toute revalorisation mais protège aussi les salariés concernés d’une trop grande perte de revenu», fait valoir Patrick Poizat, de la CFTC.
Reste que, pour la CGT, «la première conséquence de ce gel des pensions sera une nouvelle dégradation des conditions de vie de millions de retraités». En effet, cette décision signifie une perte sèche de pouvoir d’achat pour près de 15 millions de retraités. Et ce pour la deuxième année consécutive. En 2013 déjà, les pensions avaient progressé moins vite que les prix. Surtout, le gel s’ajoute au report de six mois de la revalorisation des pensions du régime général (hors minimum vieillesse), qui ne seront revalorisées qu’au 1er octobre et non pas au 1er avril de chaque année. Malgré tout, les mesures de redressement prévues dans l’accord de mars 2013 ne suffiront pas à colmater les finances de l’Agirc et de l’Arrco, estiment les gestionnaires des régimes complémentaires.
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