Ceci est une sorte de prière ou de requête adressée à tous ceux qui pratiquent la pêche à la ligne depuis les plages d’Ashdod.
Votre passe-temps favori n’est pas en cause et bienheureux ceux qui pêchent !
En effet, vos « interlocuteurs » d’un moment sont muets. Si l’envie vous prend de les agonir d’injures ou d’insulter les éléments qui vous sont défavorables, vous êtes assurés de ne pas subir leur acrimonie verbale.
Ce qui n’est pas le cas avec nos semblables !
Mais revenons à vous chers pêcheurs.
Le promeneur que je suis s’aperçoit que les eaux se réchauffent et que plus d’un poisson vient s’hameçonner à vos lignes. Le réchauffement nous ramène aussi de nouvelles petites méduses aux couleurs si séduisantes…
Je m’égare mais n’est-ce pas là le propre du promeneur tel que le sage Montaigne le décrivait !
L’autre jour, sur la plage, j’avais dépassé depuis un moment les ruines de la forteresse philistine quand un vol lourd d’un oiseau au-dessus de ma tête m’alerta.
L’oiseau bat des ailes avec difficulté et sans grâce. C’est une sorte de rapace de belle envergure habillée de blanc et de marron. Le voilà qui tombe comme pierre, je m’écarte vivement. L’oiseau est en difficultés.
Je finis par m’apercevoir qu’un long fil de nylon l’entrave. Probablement un fil de pêcheur qui a cassé et que le vent a porté dans les airs à la rencontre malheureuse avec l’oiseau.
Un fumeur muni de son briquet vient à ma rescousse.
Le fil est brûlé, l’oiseau reprend son vol majestueux.
L’oiseau prisonnier aurait pu crever de peur et de faim quelque part dans les rochers ou les tamaris.
Pêcheurs, faites attention à ne pas laisser vos fils inutiles devenir des armes redoutables pour la gent ailée.
Norbert Bel Ange le 4 février 2014 Pour www.ashdodCafe.com