Défendre Israël tout en sauvant des vies, voici la responsabilité passionnante et indispensable des aides-soignants combattants de Tsahal qui viennent de finir leur cours de préparation. Ils portent en eux cette double mission qui les accompagnera durant tout leur service dédié à la sécurité d’Israël. Rencontrez ces soldats d’exception à travers leur exercice de fin de formation. Ça commence maintenant…
Dans l’obscurité de la nuit, au milieu de bâtiments désaffectés où va se dérouler l’exercice, des silhouettes de soldats se préparent en toute discrétion à mener une opération minutieusement préparée. Camouflage, vérification des armes et mise en place de la stratégie, tous les ingrédients sont réunis pour débuter une mission à haut risque en territoire ennemi. “Mes soldats ont passé 1 an et 2 mois à apprendre les techniques de combats et les méthodes pour sauver des vies sur le champ de bataille afin d’être prêts lors de cet exercice final”, explique le lieutenant Guy Levi, commandant du cours d’aide-soignant que viennent de finir les 10 soldates et 21 soldats qui s’apprêtent à déclencher la mission.
Une double formation : médicale et combattante
Débutant des études de psychologie et ayant initialement dû intégrer une position non combattante dans l’armée, le lieutenant Guy Levi a totalement changé ses objectifs pour pouvoir allier ses deux passions : être combattant pour défendre la sécurité des citoyens d’Israël tout en prenant soin de la santé d’autrui. La formation d’aide-soignant combattant proposé par Tsahal lui a permis d’exercer cette double compétence, tout d’abord au sein de la prestigieuse Brigade Parachutiste puis en devenant officier médical en Judée-Samarie. L’expérience acquise dans ses différentes responsabilités lui ont donné les capacités de diriger aujourd’hui la formation des futurs aides-soignants combattants de Tsahal.
Les soldats sont maintenant prêts. Trois équipes sont formées, chacune composée de plusieurs combattants, de deux aides-soignants et d’un infirmier. La mission : arrêter un terroriste en territoire ennemi et urbain tout en appliquant des soins sur place en cas d’urgence. Durant l’exercice, ce sont les capacités à prodiguer des soins en conditions extrêmes qui vont être mises à l’épreuve mais également la stratégie adoptée par les soldats et leur capacité à communiquer en configuration d’opération à haut risque.
Se préparer aux combats urbains
Un silence assourdissant accompagne l’avancée de la première équipe. Les soldats lourdement équipés longent le mur du bâtiment ennemi. La voie est libre, les soldats pénètrent sans bruit dans le bâtiment et vérifient pièce par pièce la présence du terroriste. Rien au rez-de-chaussée. Les soldats débutent alors l’inspection du premier étage lorsque des tirs viennent briser le silence de la nuit. Les soldats répliquent et appellent la deuxième équipe en renfort immédiatement.
Les soldats sont maintenant prêts. Trois équipes sont formées, chacune composée de plusieurs combattants, de deux aides-soignants et d’un infirmier. La mission : arrêter un terroriste en territoire ennemi et urbain tout en appliquant des soins sur place en cas d’urgence. Durant l’exercice, ce sont les capacités à prodiguer des soins en conditions extrêmes qui vont être mises à l’épreuve mais également la stratégie adoptée par les soldats et leur capacité à communiquer en configuration d’opération à haut risque.
Durant les échanges de tirs de plus en plus violents, le terroriste est neutralisé mais un soldat est blessé dans le combat. Les cris de douleur sont simulés pour rendre l’exercice toujours plus réaliste. Les aides-soignants et l’infirmier présents sur place rentrent alors en action. “Les aides-soignants sont des combattants mais sont avant tout considérés comme des médecins sur le champs de bataille. Leur seule restriction est qu’ils ne peuvent pas annoncer la mort d’un blessé. Mis à part cela, ils peuvent effectuer les mêmes opérations et prendre les mêmes mesures afin de sauver des vies”, explique le commandant Guy Levi qui participe à l’exercice avec ses soldats.
Des blessés à traiter à même le sol
Évacués dans une pièce préalablement sécurisée, les aides-soignants débutent les soins aussi bien sur le soldat que sur le terroriste arrêté qui est toujours en vie mais grièvement blessé. “Bien que le terroriste ait ouvert le feu sur les soldats, son arrestation en vie est préférable d’un point de vue des Renseignements qu’il peut apporter pour empêcher des attentats futurs.” Il rappelle aussi en souvenir des soins prodigués en Judée-Samarie aussi bien aux Israéliens qu’aux Palestiniens :
“Au-delà de ce problème sécuritaire, les cours d’aides-soignants combattants de Tsahal mettent l’accent sur le devoir de chaque soldat d’apporter des soins à toute personne dans le besoin, quelque soit sa religion, sa couleur de peau ou ses origines”
Dans le bâtiment, la situation devient électrique pour les soldats des deux équipes présentes. Des terroristes localisés dans le bâtiment d’en face tirent des rafales de balles en direction des soldats de Tsahal. Un bruit indescriptible rythme alors l’exercice. La troisième équipe est appelée à son tour en renfort mais, pour obliger les soldats sur place à se débrouiller seuls, elle n’arrivera qu’une heure plus tard sur les lieux pour prêter main forte et évacuer les blessés.
Sang en poudre et sucettes de morphine
Les aides-soignants doivent s’occuper de 5 blessés dans un hôpital de fortune organisé à même le sol. Assistance respiratoire, perfusion ou encore bandage d’urgence sont prodigués avec une précision frappante. Leur équipement est adapté aux terrains périlleux pour pouvoir apporter des soins durant ce que les médecins appellent l’”heure d’or”, les 60 minutes décisives qui suivent la blessure. Pour être le plus efficace possible, Tsahal a été la première armée au monde à équiper ses aides-soignants de sang en poudre qui, mélangé à de l’eau, permet de mener des traitements hémorragiques sans devoir amener d’encombrantes poches de sang sur le champs de bataille. Des sucettes de morphines sont également utilisées pour faire passer les douleurs dues à une blessure à la place d’injections par seringue, invasives et difficilement réalisables en situations d’urgence.
Afin de couvrir l’arrivée de la troisième équipe, les soldats sur place ont déployé des fumigènes dans la zone. Les échanges violents simulés par des balles inoffensives mais bruyantes et lumineuses continuent de transpercer le calme et l’obscurité de la nuit alors que les soldats de la troisième équipe s’engouffrent sains et saufs dans le bâtiment pour évacuer les blessés et prêter main forte aux combats.
Le lieutenant Guy Levi peut souffler, l’exercice a été une grande réussite. Les différents terroristes ont été neutralisés et les quelques soldats qui ont été blessés ont reçu l’ensemble des soins nécessaires sur place. “Avant la fin des cours et le test de l’exercice final que nous venons de vivre, en tant que commandant j’ai toujours une appréhension car mes soldats vont être des éléments indispensables des unités de combats qu’ils vont intégrer,” explique le commandant Guy Levi.
“Après ce que j’ai vu ce soir, leur précision dans les soins prodigués aux blessés et leurs techniques de combat coordonnées et réfléchies, je suis totalement rassuré. Je suis très fier d’eux”, ajoute t-il avec un sourire qui reflète le sentiment du travail accomplit par ce commandant pour qui cette promotion de soldats était la dernière avant la fin de son service.
Aujourd’hui, les aides-soignants combattants de Tsahal vont recevoir leur certificat et effectuer comme des médecins le serment d’Hippocrate pour devenir officiellement ‘l’atout vie’ des unités combattantes qu’ils vont intégrer dans quelques jours. Ils sont prêts à défendre l’État d’Israël et à sauver des vies sur le champs de bataille pour le reste de leur service.