Jérusalem était paralysée vendredi par une tempête de neige « historique ». Pour faire face aux 37 centimètres de neige qui sont tombés sur la ville sainte, le maire a appelé l’armée à l’aide.
La ville de Jérusalem, perchée sur des collines, était paralysée vendredi par une tempête de neige qualifiée d’historique. « Nous luttons contre une tempête d’une rare violence« , a déclaré dans un communiqué le maire Nir Barkat, alors que, dans la ville sainte l’épaisseur de la couche de neige atteignait 37 centimètres, c’est-à-dire… moins que dans d’autres zones périphériques. « C’est historique« , a indiqué le météorologiste Sharon Wexler à la radio publique.
Les températures devaient atteindre un maximum de 2° celsius vendredi et chuter dans la nuit. La neige, qui a commencé à tomber jeudi, devait continuer à tomber jusqu’à samedi. Ce vendredi, les écoles étaient fermées pour la seconde journée consécutive, la plupart des habitants respectant le conseil des autorités de rester à la maison.
La plupart des routes de la Ville sainte, située à 795 mètres d’altitude, étaient fermées et la police a appelé les propriétaires de véhicules privés à ne pas se risquer dehors, où les rues étaient impraticable « Nous serons en mesure de commencer à déblayer la chaussée une fois seulement que la tempête se sera calmée », a indiqué M. Barkat. « Nous utilisons en ce moment tous les moyens pour secourir ceux qui sont pris dans la tempête », a-t-il ajouté.
Mille quatre cents personnes secourues
Le quotidien « Jerusalem Post » a rapporté que jusqu’à vendredi, la police avait été appelée pour venir en aide à quelque 1.400 personnes dans la ville et sur les routes y menant. La municipalité de Jérusalem a indiqué que 540 automobilistes, bloqués par les intempéries, avaient été hébergés au Centre de conférence international de la ville. Les villes palestiniennes de Ramallah et Bethléem, situées près de Jérusalem, étaient aussi recouvertes de neige, et des zones situées à plus basse altitude ont par ailleurs été frappées par des pluies torrentielles. A Gaza, territoire surpeuplé et déshérité, en proie à des coupures d’électricité quotidiennes de 18 heures, des dizaines de familles ont dû être évacuées vendredi matin de leurs maisons inondées.
Ces conditions météorologiques très inhabituelles ont forcé le secrétaire d’Etat américain John Kerry, en mission de paix dans la région pour la neuvième fois depuis le mois de mars, à modifier plusieurs fois son programme de visite. Il devait s’envoler directement vendredi après-midi pour l’Asie, sans faire escale comme prévu en Jordanie, après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem.