De « vrai-faux médecins » français exercent en Israël depuis plusieurs mois.
Ce ne sont pas des médecins qui n’auraient pas passé leur thèse, non, pas des médecins qui n’auraient pas suivi le cursus, non ,pas des faux médecins qui injectent de la colle et du ciment dans les fesses des patientes comme aux USA ,non, pas des faux médecins qui finissent par tuer leur famille comme en France…non seulement des médecins qui n’ont pas obtenu le permis définitif d’exercer délivré par le Ministère de la santé israélien.
Et on commence à trouver toutes sortes de situations à travers le pays !
Celui-ci, a fait son alyah au printemps 2012 .Arrivé en Israël avec son équivalence et ses cartes de visite en poche, ce médecin français n’a pas eu l’envie ni la patience d’effectuer la période probatoire en service hospitalier exigé par le Ministère de la santé israélien. Il effectue des consultations, délivre des ordonnances, rédige des certificats médicaux et pousse même l’audace jusqu’à faire de la publicité dans des journaux francophones.
Cet autre, est installé en France et n’envisage pas de s’installer en Israël. Mais à chaque période de vacances il vient rendre visite à sa famille en Israël. Pendant ces quelques semaines, il effectue de petits actes de médecine esthétique dans le cabinet de son gendre, un dentiste qui a lui la nationalité israélienne.
Quant à celui là, qui a fait une alyah Boeing, il exerce en France dans son cabinet une semaine sur deux pour pouvoir passer une semaine auprès de sa famille installée en Israël. Il pratique un peu d’acupuncture et de mésothérapie dans les locaux d’un confrère, à l’occasion.
Ceci en toute méconnaissance des règles et des lois d’Israël qui prévoient une procédure certes longue mais simple …Il faut savoir que toute personne désireuse d’exercer la médecine en Israël doit obligatoirement posséder un permis délivré par le Ministère de la santé israélien ET doit être citoyen israélien !
Quelles que soient ses compétences reconnues en France, le médecin qui souhaite exercer tant dans le secteur privé que dans le secteur public en Israël doit être titulaire d’un permis permanent et DEFINITIF d’exercice délivré par le ministère de la santé .Le praticien aura auparavant obtenu un permis provisoire qui lui permettra d’exercer uniquement dans le secteur public israélien pendant une période d’observation d’un an, renouvelable.
Pour cela, rappelons brièvement les règles en vigueur :
Un médecin qui a terminé ses études de médecine dans une université reconnue à l’étranger, qui possède un diplôme reconnu et qui a exercé la médecine à l’étranger,
ou un médecin qui a terminé ses études et a effectué son stage à l’étranger mais n’a pas exercé la médecine, ne sera éligible à l’obtention de la licence de pratique de la médecine en Israël qu’après avoir passé avec succès l’examen gouvernemental d’accréditation.
Un médecin thèsé qui exerce la médecine clinique depuis au moins 14 ans à l’étranger est dispensé de passer l’examen d’équivalence écrit, lors de son alyah en Israël à condition qu’il passe avec succès la période d’observation de 6 mois dans un hôpital israélien reconnu, et qu’il passe par la suite avec succès l’évaluation du comité d’évaluation de capacité clinique
Pour réussir la période d’observation, il faut cumuler trois conditions :
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maîtriser l’hébreu,
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avoir la nationalité israélienne et une carte d’identité israélienne,
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avoir un casier judiciaire vierge et aucune offense éthique professionnelle
Durant la période d’observation les médecins ne sont pas autorisés à traiter des patients en dehors du cadre de l’hôpital ou de la clinique ; signer des certificats de maladie ou des décharges ; effectuer des gardes dans les hôpitaux, délivrer des ordonnances.
Problème : tous ces français fort sympathiques qui n’ont pas obtenu de diplôme définitif israélien exercent dans l’illégalité .De ce fait, ils ne bénéficient d’aucune assurance professionnelle en cas de complications ou problèmes.
De plus, ils entrouvrent une porte à de vrais charlatans !
Et comme disait Coluche « La médecine est un métier dangereux. Les clients qui ne meurent pas peuvent porter plainte. »
Gérard Tordjman.
Fouchtra, ca existe, ca?
Ces medecins savent pertinamment qu’ils sont responsables pendant 30 ans [en france du moins] de leurs actes sur les patients. Il est donc tres risque d’exercer sans assurance professionnelle. En cas de casse, feront-ils comme ces truands qui ont pris la fuite apres avoir cause un accident de circulation a TLV [affaire Lee], et qui courent toujours? Si ces comperes sont capables de pratiquer ainsi pour le seul appat du gain, je doute de leur honnetete sur tout le reste et me mefierais en tant que patient. Fuyez.
Il est temps de nettoyer les ecuries.