Le président français François Hollande a exhorté mardi à Tel Aviv à « élever le niveau des échanges » commerciaux entre la France et Israël qui plafonnaient seulement à 2,3 milliards d’euros en 2012, reléguant la France au 11e rang des fournisseurs de l’Etat hébreu.
« Nous devons élever le niveau de nos échanges », a souligné le chef de l’Etat français qui intervenait devant un forum de l’innovation franco-israélien, échangeant des propos complices avec son homologue Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Nous ne cessons de dire que depuis des décennies nous sommes liés l’un à l’autre, Israël et la France, et pourtant nos échanges commerciaux ne représentent que deux milliards d’euros », a-t-il déploré.
Puis, François Hollande a enchaîné sur le ton de la plaisanterie, provoquant les rires de l’assistance: « On ne mesure pas l’amitié aux milliards d’euros, enfin, ce serait bien de la doubler ».
Il a appelé à « simplifier tous les mécanismes, pour investir, pour embaucher, pour circuler », évoquant en particulier « la question des visas pour les étudiants » israéliens, avec l’objectif de « leur permettre de circuler beaucoup plus facilement ».
« L’objectif », a-t-il souligné, serait le « développement de nos échanges extérieurs et des investissements dans chacun de nos pays, avec des fonds, des capitaux dédiés à l’innovation ».
Evoquant la Banque publique d’investissement (BPI), récemment créée en France, le président Hollande a relevé qu’elle n’était « pas réservée seulement aux investisseurs français ».
« Nous pouvons donc mettre en commun un instrument financier franco-israélien qui pourrait appuyer la création de nos jeunes entreprises dans nos deux pays », a-t-il avancé, évoquant aussi « un dispositif d’aide à la réussite des entrepreneurs », la mise en commun de moyens financiers ou des partenariats, comme sur la cybersécurité.
« S’agissant d’Israël, nous avons eu de la chance car nous n’avions rien » et « nous avons découvert quelle était la plus grande ressource: l’homme, l’être humain », a souligné pour sa part Shimon Peres, évoquant la création de l’Etat hébreu il y a 65 ans.
A 90 ans, le francophile président israélien a évoqué le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg qui « n’a pas lu grand chose, pas même Karl Marx, mais qui a fait une révolution ».
« Israël est un pays de start-ups« , a-t-il encore relevé.
Puis Benjamin Netanyahu a appelé la France et Israël à oeuvrer de concert pour conquérir les nouveaux marchés d’Asie ou d’Afrique. « Nous pourrions nous rassembler pour accompagner ces changements », a-t-il souligné.
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