Très ferme sur le dossier du nucléaire iranien dès son arrivée dimanche 17 novembre en Israël, le président veut également encourager la fragile relance du processus de paix au Proche-Orient.
Il s’adressera à la Knesset ce lundi après-midi.
La France « ne cédera pas sur la prolifération nucléaire », a déclaré dimanche 17 novembre le président français François Hollande dès son arrivée à l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv pour une visite d’État de quarante-huit heures en Israël et dans les territoires palestiniens. « Sur le dossier iranien, la France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, et en Iran tout particulièrement, une menace sur Israël, sur la région, à l’évidence, une menace pour le monde entier », a affirmé François Hollande.
À la veille de la reprise des négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) à Genève, François Hollande a réaffirmé sa détermination. Benyamin Netanyahou, qui compte sur la fermeté française pour bloquer ce qu’il appelle un « mauvais accord », a déroulé le tapis rouge au président français.
De Jérusalem à Tel-Aviv en passant par Ramallah, le programme de la visite du chef de l’État reflète un souci d’équilibre. Entretiens avec le président israélien Shimon Peres et le premier ministre Benyamin Netanyahou et déjeuner de travail avec ce dernier ; rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et déjeuner avec lui.
FRANÇOIS HOLLANDE PLAIDERA POUR « UNE SOLUTION À DEUX ÉTATS »
Lundi après-midi à la Knesset, François Hollande plaidera pour « une solution à deux États » avec des garanties de sécurité pour Israël et de viabilité pour le futur État palestinien. Face à Benyamin Netanyahou, le président français réaffirmera l’opposition de la France à la colonisation et à toute extension nuisible au processus de paix.
À Mahmoud Abbas, il redira son attachement à un règlement du conflit sur la base des frontières de 1967 avec des échanges de territoires et une solution juste au problème des réfugiés. Avec les deux hommes, il insistera sur la nécessité de la négociation.
L’aspect économique n’est pas oublié. Une quarantaine de dirigeants d’entreprises comme Alstom, Arianespace ou Vinci sont du voyage. François Hollande, Shimon Peres et Benyamin Netanyahou inaugureront demain à Tel-Aviv la deuxième Journée de l’innovation Israël-France. Les flux commerciaux entre les deux pays s’élevaient en 2011 à 2,3 milliards d’euros, la France n’étant que le onzième fournisseur d’Israël, un niveau jugé insuffisant du côté français.
François d’Alançon
La-croix.com