Au beau milieu d’une base militaire, excentrée de tout, des grilles et des murs en béton encadrent un petit terrain. Sur ce petit terrain se trouve une habitation meublée d’un salon avec des canapés, une télévision, une cuisine équipée, des chambres à coucher… Une voiture et un vélo sont même disposés à l’extérieur. Tout porte à croire que vous êtes arrivés dans une véritable habitation. Et pourtant, tout autour les soldats se préparent pour leur exercice. Découvrez une section dont vous n’aviez jamais entendu parler auparavant.
SAVOIR AGIR EN CAS D’URGENCE
Le caporal-chef Nadav, un des instructeurs de l’unité, raconte sa première expérience “réelle” de sauvetage. C’était pendant un après-midi au beau milieu de sa formation, leur commandant est venu en courant vers eux, les pressant car vite, il fallait préparer les sacs et partir. Une fois leur sac de 25 kilos sur leur dos, les soldats ont prit la route rapidement.
“Au début, nous avons tous cru qu’il s’agissait d’un exercice”, raconte Nadav. “On avait déjà été mis en situation d’urgence pour nous entraîner mais très rapidement, on a comprit que ce n’était pas le cas cette fois ci. Notre commandant était vraiment concentré et sérieux.” En arrivant au Lac Amoud (dans le Galil, nord d’Israël), les soldats se trouvaient à 3 km des blessés. Après avoir couru jusqu’à eux, ils ont fait face à deux jeunes complètement déshydratés qui étaient coincés dans un fossé.
Le commandant de la section Tagah, le lieutenant Itay, explique que depuis son enrôlement dans Tsahal, il savait qu’il voulait arriver ici.
“Entraîner des unités d’élites comme Yahalom est un travail extrêmement intéressant. Pouvoir transmettre aux meilleures unités de Tsahal les facultés de sauver des vies est un travail unique. J’aime beaucoup mon poste !”
Quelle est donc le rôle de l’unité Tagah au sein de Tsahal ? Être responsables de la formation et des entraînements des unités d’élites dans le domaine de l’escalade et du sauvetage. Ces instructeurs ont pour but d’enseigner aux soldats comment trouver une solution créative pour se déplacer entre les falaises et les endroits élevés en temps d’entraînements ou de combats.
Cette section appartient à l’école de lutte antiterroriste et est composée d’une poignée de gens compétents et expérimentés dans le domaine. Elle s’entraîne à travers les rues, villes et montagnes du pays.
Alors, comment rejoindre cette section ?
Nombreux sont les instructeurs de la section Tagah à répondre sans hésitation à cette question : il faut avant toute chose en entendre parler et ce n’est pas évident ! Pour passer les tests de sélection, il est important d’avoir une connaissance et expérience dans le domaine. Le vertige est un élément rédhibitoire pour avoir accès au poste d’instructeur dans la section.
Il faut maîtriser les techniques d’escalade et de sauvetage au quotidien : manier les cordes, les différents noeuds etc. La sécurité est primordiale durant chacun des exercices et entraînements. Des règles fixes sont établies et il est essentiel de les respecter car dans ces environnements, des accidents arrivent vite.
Lorsqu’un soldat est sélectionné pour faire partie de cette section si particulière, il débute son service militaire par la formation d’infirmier pendant trois mois. S’en suit alors des cours d’une durée de 10 mois dans des domaines précis : apprentissage du travail en solo, gestion du travail en groupe, appréhender les différents terrains et enfin assimiler les valeurs de leadership.
but de l’exercice ; mettre la théorie en pratique
Début de l’exericice. Des trappes ouvertes au sol de la maison, les soldats s’accrochent et descendent dans les souterrains. Les soldats de Yahalom formés par les instructeurs de Tagah doivent sauver des personnes coincées dans des fosses de près de 20 mètres de profondeur. Lorsqu’il n’y a pas de passage naturel, les soldats se chargent d’en créer un à l’aide de cordes par exemple. Dans ce cas précis, le travail en équipe prône toujours.
Les soldats complètent l’exercice sans trop de problèmes. Ces instructeurs ont la chance de former les unités d’élite de Tsahal pour qui le mot échec n’existe pas.